Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/02

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 47-49).
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Chapitre II


Deuxième séance


01 Aujourd’hui, je commencerai par répéter ce qui a déjà été dit : je vous prie de vous rappeler que les gouvernements et les peuples goyim ne voient que l’apparence des choses. Et comment pourraient-ils s’efforcer de découvrir le sens caché des choses alors que leurs chefs songent par-dessus tout à s’amuser et à jouir des biens matériels ? Il nous importe beaucoup de bien tenir compte de ce point. Discutons maintenant des questions concernant le pouvoir, la liberté de parole, la liberté de conscience, le droit d’association, l’égalité de tous devant la loi, l’inviolabilité de la propriété, du domicile, l’impôt, et l’idée d’un impôt secret. Toutes ces questions ne doivent pas être traitées ouvertement devant le peuple ; il ne faut pas davantage énoncer devant lui nos projets. L’importance de cette réticence consiste en ceci qu’en gardant secrets ces principes nous disposons de notre liberté d’action, ce qui nous permet, le cas échéant, d’en exclure, sans qu’on s’en aperçoive, ceci ou cela, tandis que si nous les exposions, il nous faudrait les assumer tels quels.

02 Les peuples ont un profond respect pour ceux qui incarnent la force ; à chaque acte de violence, ils s’écrient : « C’est évidemment bien canaille, mais combien habile ! Avec quelle magistrale audace le tour a été joué ! » Nous comptons attirer imperceptiblement toutes les nations à la construction d’une nouvelle Œuvre dont nous projetons le plan et qui comporte la décomposition de l’ordre existant que nous remplacerons par notre règne et ses lois. C’est pour cette raison qu’il faut nous assurer du concours ce cette force qu’est le « je m’en foutisme » de nos agents, les modernes « Premiers » de tous les pays ; c’est cette force-là qui anéantira tous les obstacles sur notre chemin.

03 Quand nous aurons fait notre coup d’État nous dirons aux peuples : « Tout allait très mal pour vous ; vous êtes tous exténués de souffrance. Nous allons supprimer la cause de tous vos tourments, à savoir les nationalités, les frontières et la diversité des monnaies. Certes, ne comprenant pas nos motifs, vous êtes libres de ne pas nous jurer obéissance, mais pouvez -vous le faire avec justice, si vous le faites avant d’avoir examiné ce que nous vous offrons ? » — Alors ils nous porteront en triomphe sur leurs épaules, dans un élan unanime d’espérances. Le vote — dont nous ferons l’instrument de notre avènement, en y accoutumant jusqu’aux plus humbles parmi les hommes, par l’organisation partout où c’est possible, de groupements et d’associations — jouera une dernière fois son rôle, nous rendant un dernier service : la confirmation de nos lois.

04 Mais nous devons auparavant utiliser le suffrage universel, sans distinction de classes ni de fortune, afin d’obtenir la majorité absolue qu’on obtiendrait moins facilement auprès des seules classes intellectuelles et fortunées.

05 C’est ainsi qu’après avoir pénétré chacun de l’idée de sa propre importance, nous briserons les liens de la famille chez les goyim ; nous empêcherons les hommes de valeur de percer ; étant dirigées par nous, les foules ne leur permettront pas de se révéler ; elles prendront l’habitude de n’écouter que nous qui payons leur attention et leur obéissance. Ce moyen nous mettra en mains une force tellement aveugle qu’elle ne pourra se mouvoir dans aucun sens, si elle n’est guidée par nos agents, placés pour diriger les foules, qui sauront que de ces agents dépendent leur gagnepain, les gratifications et toutes sorte d’avantages.


Troisième séance


01 Tenez compte, en appliquant nos principes, du caractère du peuple dans le pays duquel vous agirez ; une application générale, uniforme de ces principes, avant que ne soit faite la rééducation du peuple traité, ne saurait obtenir le succès. En procédant graduellement et avec prudence, vous constaterez, avant dix ans, que le caractère le plus récalcitrant aura changé, et nous compterons un peuple de plus parmi ceux qui se sont déjà soumis à notre idée d’internationalisme humanitaire.