Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/03

La bibliothèque libre.
, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 49-53).
◄  02
04  ►
Troisième séance


01 Tenez compte, en appliquant nos principes, du caractère du peuple dans le pays duquel vous agirez ; une application générale, uniforme de ces principes, avant que ne soit faite la rééducation du peuple traité, ne saurait obtenir le succès. En procédant graduellement et avec prudence, vous constaterez, avant dix ans, que le caractère le plus récalcitrant aura changé, et nous compterons un peuple de plus parmi ceux qui se sont déjà soumis à notre idée d’internationalisme humanitaire.

02 Quand nous serons au pouvoir, nous remplacerons les termes de l’appel libéral « Liberté, Égalité, Fraternité », par des formules exprimant l’idée contenue dans ces mots, et nous dirons : « Le droit à la Liberté, le devoir de l’Égalité, l’idéal de la Fraternité », et nous saisirons ainsi une fois de plus la même bête par les cornes. En fait, notre pouvoir a déjà écarté tous les autres, bien qu’il y en ait encore un assez grand nombre qui conservent une apparence d’existence.

03 A l’heure actuelle, si quelques gouvernements élèvent la voix contre nous, ce n’est que pure forme et à notre instigation — parce que leur antisémitisme nous est nécessaire pour dominer nos frères inférieurs. Je ne vous expliquerai pas ceci plus clairement, car ce fait a déjà été pour nous l’objet de nombreuses discussions.

04 Je ne vous signalerai qu’un point, c’est qu’en réalité notre Super gouvernement ne rencontre plus d’obstacle dans les gouvernements des goyim ; il se trouve dans une situation absolument légale connue sous le nom énergique et puissant de Dictature. Je puis vous dire, en toute franchise, qu’actuellement, c’est nous qui sommes les législateurs ; c’est nous qui sommes les juges ; nous infligeons les peines dans les tribunaux des goyim nous condamnons à mort ou nous faisons grâce ; nous sommes comme un commandant en chef chevauchant à la tête de toutes nos armées de libéraux.

05 Nous gouvernons d’une main puissante, parce que cette main tient les débris de partisautrefois puissants, brisés par nous ; elle tient les ambitions démesurées, les ardentes convoitises, les vengeances impitoyables, les haines intenses, — c’est de nous qu’émane la terreur universelle.

06 Nous avons parmi nos agents — conscients et inconscients — des hommes de toutes les opinions : restaurateurs de monarchies, démagogues, socialistes, anarchistes, communistes, et toutes sortes d’utopistes. Nous les avons tous attelés à la besogne : chacun sape de son côté et s’efforce de renverser tout ce qui tient encore debout. Tous les États sont excédés par ces manœuvres ; ils cherchent la paix et sont prêts à tous les sacrifices pour l’obtenir. Mais nous ne leur accorderons ni paix ni trêve tant qu’ils n’auront pas reconnu notre Super gouvernement international ostensiblement et ne lui auront pas fait acte de soumission. Les peuples crient qu’il est nécessaire de résoudre la question sociale au moyen de l’internationalisme. Les divisions des partis nous les ont tous livrés, parce que pour mener une lutte de partis, il faut de l’argent et c’est nous qui avons l’argent.

07 Nous pourrions redouter une alliance de la force plus ou moins clairvoyante des gouvernants goyim avec la force aveugle du peuple, mais nous avons pris toutes les mesures possibles contre pareille éventualité : nous avons élevé, entre ces deux forces, un mur solide de méfiance réciproque. Ainsi la force aveugle du peuple restera notre soutien et nous en serons les chefs, et nous l’orienterons vers notre but ; c’est pourquoi nos agents s’infiltreront dans le sein même du peuple.

08 Mais quand nous serons un pouvoir reconnu, nous éduquerons le peuple ouvertement sur les places publiques par des conférences sur des sujets politiques, présentés sous un aspect qui nous sera favorable. La parole de notre souverain sera connue dans tous les coins du monde le jour même où elle sera prononcée.

09 Pour ne pas détruire prématurément les institutions des goyim, nous y avons touché d’une main prudente, expérimentée et maîtresse des principaux ressorts de leurs mécanisme. Ces ressorts fonctionnaient autrefois dans un ordre sévère mais rigoureux, auquel nous avons substitué un désordre libéral, stupide et arbitraire ; nous avons ainsi influencé la juridiction, les lois électorales, la presse, la liberté individuelle et, ce qui est plus important, l’instruction et l’éducation, ces pierres angulaires de la vie sociale.

10 En ce qui concerne l’éducation, nous avons abêti, abruti et corrompu la jeunesse des goyim. Par-dessus les lois existantes — sans les changer essentiellement, mais en les déformant par des interprétations contradictoires — nous avons créé quelque chose de grandiose par les résultats prodigieux que nous avons obtenus.

11 Ces résultats se sont manifestés en ce que les interprétations masquèrent les lois et finirent pas les cacher entièrement aux yeux des gouvernements incapables d’appliquer un Code aussi confus, d’où les verdicts rendus d’après la conscience.

12 Vous objecterez qu’il y aura contre nous des soulèvements armés si nos plans sont découverts prématurément ? En prévision de cette éventualité, nous avons en réserve un moyen pour ne rien laisser subsister des capitales, que nous ferons sauter avec leurs organisations et leurs documents.