Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/09

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 63-66).
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Neuvième séance


01 Qu’il soit républicain ou autocratique, un gouvernement s’inspire toujours des lois pour annoncer ses décisions. C’est pourquoi toutes nos préoccupations doivent consister dans la recherche d’un courant capable de les transformer, les masquer ou les dissimuler. En remaniant les lois dans un sens libéral, on s’habitue à y introduire de nouvelles exigences, ensuite l’inexécution de ces lois conduit au relâchement, puis à l’anarchie. C’est alors qu’étant par le fait Souverains de l’Univers, Rois en réalité, quoique non couronnés, nous pourrons affermir notre despotisme, déjà, puissant, parce qu’invisible, et partant irresponsable. Au lieu de nous incomber, la responsabilité appartiendra à ceux des représentants des peuples qui, inconsciemment, et, bien entendu, sans en connaître le but, exécutent notre programme. Mais, comme nous les protégeons, parce qu’ils écoutent nos conseils, leur responsabilité ne les expose en réalité qu’à un changement de fonctions dans l’administration ou à une suspension provisoire, tandis qu’en cas de protestation contre nos ordres, ils seraient condamnés au repos éternel.

Les administrateurs, choisis par nous dans le public en raison de leur servilité, n’auront aucune expérience en matière gouvernementale ; ils deviendront facilement, dans notre jeu, des pions aux mains de nos savane, de nos conseillers géniaux, de nos spécialistes élevés dès leur plus tendre enfance pour diriger les affaires de ce monde. Comme vous le savez, ces hommes ont étudié dans le temple de notre Dieu ; ils ont puisé des renseignements utiles dans nos plans politiques, dans l’expérience de l’histoire et dans l’observation de chaque événement qui passe. Les goyim ne sont guidés que par la routine et par les théories ; ils n’ont aucun souci des conséquences qui en découlent. C’est pourquoi nous n’avons pas à nous préoccuper d’eux ; ils s’amusent.

Les lois qui émanent des théories scientifiques ont, pour eux, une importance considérable ; aussi avons-nous engendré la confiance aveugle à l’égard de la science. Leurs intellectuels s’enorgueillissent de leurs connaissances que la logique n’a pas vérifiées, et ils mettent en pratique les notions puisées dans la science livresque, telles qu’elles sont écrites par nos agents, dont le but est de tourner les esprits dans la direction qui nous est nécessaire.

02 Nous devons tenir compte des idées modernes, du caractère et des tendances des peuples, afin de ne pas commettre d’erreurs dans la politique des affaires administratives. Le triomphe de notre système — dont le mécanisme peut jouer différemment selon le tempérament des peuples avec lesquels nous prenons contact — ne sera complet que si son application pratique repose sur les résultats du passé et les données du présent.

03 Les gouvernements modernes ont entre leurs mains une force immense, créatrice des courants d’idées parmi le peuple ; cette force c’est la presse. Son but est soi-disant de signaler les réclamations nécessaires, de transmettre les plaintes du peuple, d’exprimer et de formuler le mécontentement. Elle incarne le triomphe de la liberté du caquetage, mais personne, excepté nous, ne sait organiser cette force et en tirer profit. C’est par elle que nous avons acquis notre influence.

04 C’est grâce à la presse que nous avons ramassé l’or, bien qu’il fallut parfois le prendre dans des torrents de sang et de larmes, mais la fin justifie les moyens ; il nous en coûta le sacrifice de beaucoup des nôtres, et chacune de ces victimes vaut devant Dieu des milliers de goyim.