Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/15

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 88-93).
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Quinzième séance


01 Quand nous aurons conquis définitivement le pouvoir au moyen des coups d’État, préparés partout simultanément, pour le même jour ; après qu’on aura reconnu une fois pour toutes l’incapacité des gouvernements existants des goyim (ce qui ne sera peut-être pas bientôt, peut-être à la fin du siècle ?.. ou plus tard encore ?..), nous exterminerons toute graine d’insurrection contre notre gouvernement.

02 D’abord, nous exécuterons sans pitié tous ceux qui ne prendront pas les armes en faveur de l’établissement de notre pouvoir.

La fondation d’une société secrète sera punie de mort, tandis que les sociétés secrètes déjà existantes, qui nous sont connues et qui nous ont servis, seront dissoutes ; nous exilerons sur des continents éloignés ceux des Maçons qui en savent trop long... ou bien nous réduirons leur nombre, et les Maçons que pour des raisons quelconques nous autoriserons à résider en Europe, vivront dans une crainte perpétuelle de l’exil, étant donné que nous promulguerons une loi qui éloignera du centre de notre gouvernement, c’est-à-dire l’Europe, tout homme convaincu d’avoir été membre d’une société secrète, alors même que cette société aurait cessé d’exister.

Les décisions de notre gouvernement seront définitives et sans appel.

03 En attendant l’avènement de notre règne, nous créerons, au contraire, et nous multiplierons dans tous les pays du monde les loges maçonniques ; nous y attirerons tous ceux qui sont capables de devenir de grands hommes politiques, car ces loges seront nos principales sources d’information, ainsi qu’un moyen d’influencer les hommes politiques.

04 Toutes ces loges auront un centre inconnu et seront administrées par nos Sages. Chaque loge aura son représentant apparent qui servira de paravent aux dits Sages, dont il recevra les mots d’ordre et le programme. C’est là que nous formerons le nœud de tous les éléments révolutionnaires et libéraux tirés par nous de toutes les couches de la société. Les plans politiques les plus secrets nous seront connus et tomberont sous notre direction le jour même de leur élaboration.

05 On attirera dans les loges presque tous les agents et les dirigeants de la police nationale et surtout ceux de la police internationale ; les services de cette dernière nous sont indispensables, car elle peut, sous prétexte de supprimer une insurrection, prendre des mesures contre les rebelles, masquer nos entreprises, créer des motifs de mécontentement, etc.

06 La plupart de ceux qui entrent dans les sociétés secrètes sont des aventuriers, des arrivistes et des esprits légers. Avec de tels hommes, il nous sera facile de poursuivre notre Œuvre et de mettre en marche la machine maçonnique à notre gré.

Si le monde entier passe par des troubles, c’est qu’il nous était nécessaire de le troubler, afin de désagréger sa trop grande solidarité ou d’empêcher toute activité indépendante. Et s’il se trame un complot quelconque, où que ce soit, il ne pourra certainement avoir à sa tête qu’un de nos plus fidèles serviteurs. C’est ainsi que nous dirigeons l’activité maçonnique, car nous savons le but final de toute action politique et sociale, tandis que les goyim n’aperçoivent rien en dehors du résultat immédiat de tout ordre qui leur est donné ; ils ne s’attachent qu’aux avantages du moment, à une satisfaction d’amour-propre, à l’exécution de projets immédiats, sans se rendre compte que ces projets ne leur arrivent que suggérés par nous, sur notre initiative, et que c’est nous qui les leur mettons dans le cerveau.

07 Les goyim vont dans les loges par curiosité ou dans l’espoir d’avoir leur part de l’assiette au beurre ; il en est qui n’y entrent rien que pour avoir la possibilité d’exposer en public leurs utopies, ne fût-ce que devant un auditoire restreint. Ils ne cherchent que des applaudissements et nous ne les leur ménageons point, parce qu’il nous est utile de les habituer aux émotions du succès.

Qu’il est facile de décourager les naïfs vaniteux par le moindre échec, ou simplement en les privant d’applaudissements, de succès faciles, tout en diminuant leur autorité ! C’est alors qu’il est aisé de les asservir, de les réduire à l’obéissance presque volontaire, rien que par la perspective de nouveaux succès. Autant les nôtres méprisent le succès pourvu qu’ils puissent réaliser leurs plans, autant les goyim sont prêts à sacrifier tous les leurs pour un succès personnel. Ceci nous facilite beaucoup notre tâche qui consiste à les diriger. Ces tigres en apparence ont, en réalité, des âmes de moutons et dans leurs têtes un courant d’air. Nous leur avons fait enfourcher un dada, le rêve de substituer à l’individualité humaine l’unité symbolique du collectivisme.

08 On peut compter à coup sûr qu’ils ne comprennent pas que cette idée suggérée par nous va à l’encontre des lois fondamentales de la nature qui, depuis la création, enfante chaque être différent de tous les autres dans le but de donner à chacun son individualité. Le fait que nous avons pu amener les goyim à un tel aveuglement prouve à quel point leur développement cérébral est comparativement inférieur au nôtre ; leur cerveau est au niveau de celui des animaux ; là est la preuve de notre élection, ainsi que la garantie de notre succès.

09 Vous voyez par cet exposé combien nos Sages étaient clairvoyants lorsqu’ils élaboraient les plans de l’asservissement des goyim et nous donnaient cette maxime de ne pas nous arrêter devant les moyens, nous recommandant de ne pas tenir compte du nombre de victimes sacrifiées dans la réalisation de notre cause utile et sérieuse. Nous n’avons pas compté les goyim qui tombaient sur notre chemin, mais, en revanche, nous avons gardé les nôtres intacts et leur avons donné dans le monde une situation que les goyim ne pouvaient pas imaginer au moment où nos Sages avaient composé, avec un millier d’années d’avance, un plan d’action. Le nombre restreint de victimes que nous avons eu, malgré tout, à sacrifier parmi les nôtres, a sauvé notre race de la destruction.

10 La mort est une fin inévitable pour chacun de nous ; mieux vaut la hâter pour ceux qui entravent notre œuvre que pour nos frères, qui en sont les artisans.

Mais revenons aux Maçons. Déjà à notre époque nous les mettons à mort pour désobéissance et de telle façon que la fraternité seule peut se douter de l’exécution, peut-être encore les victimes elles-mêmes... Aux yeux du public, tous meurent d’une mort tout à fait naturelle et meurent juste à point. La fraternité n’ose pas protester, car nous avons ainsi extirpé des milieux maçonniques la racine même de toute velléité de protester contre nos ordres.

Tout en prêchant aux goyim le libéralisme, nous maintenons notre peuple dans une obéissance rigoureuse, car là où il y a obéissance, il y a l’ordre, et là où il y a l’ordre, il y a la paix etle bien-être.