Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/16

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 93-98).
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Seizième séance


01 Quand viendra pour nous le moment de gouverner ouvertement, de montrer les bienfaits de notre régime, nous modifierons tous les codes existants. Nos lois seront brèves, claires, irrévocables et n’auront pas besoin d’être interprétées, étant donné que chacun les connaîtra à fond. Leur principale caractéristique sera l’obligation de l’obéissance aux autorités dans l’ordre hiérarchique. Les abus disparaîtront alors par suite de la responsabilité de tous, sans exception, devant le pouvoir suprême de notre Souverain.

02 Les abus de pouvoir dans l’administration intérieure seront si impitoyablement punis qu’on perdra toute envie de tenter de nouvelles expériences. Nous surveillerons si étroitement le moindre geste de l’administration — d’où dépend toute la marche du mécanisme gouvernemental, car la corruption dans l’administration crée la corruption générale — que pas un acte illégal, pas un abus ne restera sans punition exemplaire. La complicité par dissimulation de crises et les complaisances mutuelles abusives entre fonctionnaires, toutes ces plaies disparaîtront après les premiers châtiments exemplaires. Quiconque se rendra coupable de porter atteinte au prestige de notre foi sera puni par des châtiments en proportion avec son crime, dussent-ils même être cruels. Le coupable, subirait-il une expiation trop sévère, ressemblerait à un soldat tombant sur le champ de bataille administratif pour la cause de l’autorité intangible, c’est-à-dire de l’ordre, qui dépend de ce pouvoir. On agira ainsi pour sauvegarder le principe du prestige de l’autorité de la loi, qui ne peut admettre aucune déviation en faveur de l’intérêt personnel de la part de ceux qui conduisent le char gouvernemental. Ainsi nos juges seront avertis qu’en désirant se vanter par amour-propre d’être ou de paraître des libéraux, ils se rendent les premiers coupables de violer le principe de la justice, créé pour servir d’exemple éducatif au moyen du châtiment des fautes et non pour permettre au juge de manifester ses élans de bonté. De tels élans sont excellents dans la vie privée, mais non dans le domaine public qui est un terrain d’éducation pour les hommes.

03 Nos magistrats ne pourront exercer leurs fonctions que jusqu’à cinquante-cinq ans ; d’abord parce que les vieillards se cramponnent aux idées préconçues et se soumettent moins facilement aux directives et aux ordres nouveaux ; ensuite parce que cette mesure nous permettra d’opérer des déplacements dans le personnel qui résistera moins à notre volonté ; ceux qui voudront conserver leur poste devront obéir aveuglément pour le mériter.

04 Nos juges seront choisis parmi les hommes de volonté ferme ; ils sauront que leur devoir est de châtier et d’appliquer les lois et nullement d’étaler leur libéralisme aux dépens du plan gouvernemental éducatif, ainsi que se l’imaginent actuellement les goyim qui ne comprennent pas que toute clémence est un relâchement permettant au criminel d’escompter l’impunité.

Notre système de déplacement des fonctionnaires va servir à rompre la solidarité entre collègues et les attachera tous aux intérêts du gouvernement qui décidera de leur sort.

Nous cultiverons chez la nouvelle génération des juges l’idée de l’immuabilité de l’ordre établi par nous dans les relations de nos sujets entre eux, et de la nécessité de châtier impitoyablement tout abus contre cet ordre.

A l’heure actuelle, les juges des goyim trouvent des circonstances atténuantes à tous les crimes et disculpent les coupables par libéralisme et indulgence, car ils n’ont pas une idée très exacte de leur devoir ni de l’importance et de la responsabilité de leurs fonctions. Cela tient à ce que les gouvernants, en les nommant à des postes aussi éducatifs, ne prennent pas le soin de leur inculquer la notion du devoir et la conscience de l’œuvre qu’ils ont à accomplir. De même que l’animal envoie ses petits à la recherche de leur proie, de même les goyim confient à leurs sujets des postes lucratifs, sans songer à la nécessité de leur expliquer le but de leur emploi ni sa place dans le mécanisme social. C’est pourquoi l’existence des goyim est ruinée par ses propres forces, celles qui détiennent les fils de la vie même de leurs gouvernants, c’est-à-dire par les agissements de leur propre administration. Puisons donc dans les résultats de ces actes une leçon de plus pour notre régime.

Quand sonnera l’heure de notre gouvernement, nous déracinerons le libéralisme de tous les postes stratégiques importants d’où dépendra l’éducation de nos sujets pour l’organisation du régime social, organisation qui doit être immuable. Ces postes importants ne seront confiés qu’à ceux que nous aurons formés pour diriger l’œuvre administrative.

Je répondrai à l’observation de D. A. qui dit que la mise à la retraite des vieux fonctionnaires serait une charge coûteuse pour l’État : 1 er On leur procurera des emplois ou des occupations privés pour remplacer ceux qu’on leur retire ; 2 ème Je ferai remarquer ensuite que toute la fortune mondiale est entre nos mains ; j’en apporterai les preuves quand on discutera des questions financières, et, en dernier lieu, qu’il existera alors une monnaie internationale, la vraie monnaie, une sorte de jeton qui facilitera les échanges, au lieu de les compliquer comme le système actuel, créé par nous pour la ruine totale des goyim et leur asservissement par la misère. Étant donné ceci, nous n’aurons pas à nous préoccuper de l’augmentation des frais.

05 Notre absolutisme sera logique à tous égards, et, partant, inflexible dans tous ses règlements. Notre volonté sera respectée et exécutée parce que, consciente de sa force, elle ne tiendra aucun compte des mesures et des mécontentements ; lorsque ceux-ci se manifesteront par des actes, nous les réprimerons par des sanctions exemplaires.

06 Nous supprimerons le droit d’appel, qui deviendra la prérogative exclusive du Souverain, parce que nous devons rendre impossible l’idée que les juges nommés par nous peuvent rendre des sentences erronées.

07 Un tel gouvernement a, sur les ignorants, le droit du plus fort. Il doit en user pour diriger l’humanité vers le régime désigné par la nature elle-même, celui de l’obéissance. Tout, dans le monde, est soumis, sinon aux hommes, du moins aux circonstances ou à la nature, ou encore à quelque chose de plus fort que soi. Nous serons donc cet être supérieur : le plus fort ; nous le serons de façon absolue, sacrifiant sans hésiter tous ceux qui nuiront à nos plans ou enfreindront nos règlements, parce que la tâche éducatrice consiste à exterminer le mal et toute opposition par des châtiments exemplaires.

08 Le jour où le roi d’Israël, le roi de la Maison de David, posera sur sa tête la couronne offerte par l’Europe, il deviendra le Patriarche du monde. Le nombre des victimes sacrifiées pour hâter son avènement n’atteindra jamais le nombre de celles qui furent immolées au cours des siècles par des gouvernants des goyim.