Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/20

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 107-111).
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Vingtième séance


01 Si, pendant notre règne, nous avons à renforcer les moyens de protection de notre pouvoir, nous provoquerons un mécontentement simulé dans divers groupements ; ce mécontentement sera exprimé par des orateurs habiles qui seront suivis par les moutons du troupeau humain. C’est ainsi que nous aurons des prétextes pour opérer des perquisitions, pour faire intervenir la police des goyim, alors qu’en réalité, celle-ci étant à notre service, nous nous débarrasserons par son intermédiaire de nos adversaires, en donnant pour raison qu’ils avaient répondu à l’appel d’agents provocateurs.

02 La plupart des conspirateurs ne le sont que par amour du mystère et du bavardage ; nous n’y toucherons pas jusqu’au jour où ils se mettront à agir contre nous ; jusque là nous nous bornerons à introduire dans leurs milieux des agents chargés de les surveiller.

Il ne faut pas oublier que le prestige du pouvoir est amoindri quand il expose aux yeux du public des attentats tramés contre lui. La découverte de conspirations fréquentes peut porter à croire que le pouvoir était dans son tort ou qu’il est faible ; tout cela peut soulever des mécontents. Comme vous le savez, nous avons diminué le prestige des souverains goyim par de fréquents attentats contre leur vie, organisés par nos agents, moutons aveugles qu’il a été facile de pousser, par de grandes phrases libérales, à commettre ces crimes politiques. Nous avons, par la force, obligé les souverains goyim et nous les avons amenés par des intrigues à avouer leur faiblesse en s’entourant ostensiblement de police secrète pour se protéger.

03 Au cas où notre souverain ne serait pas absolument en sécurité, nous le ferions entourer d’hommes et de femmes qui viendraient en curieux prendre place aux premiers rangs, près de sa personne, maintenant l’ordre dans les autres rangs et ne semblant le faire que par respect pour l’ordre, donnant l’exemple de la discipline et l’exigeant autour d’eux. S’il survenait un pétitionnaire, ils l’aideraient à remettre sa pétition, tout en ayant l’air de ne pas vouloir déranger le public ils prendraient la pétition pour la remettre en sa présence à destination. Ceci est indispensable pour que les sujets soient convaincus qu’il existe un contrôle du Souverain lui-même. Le prestige du pouvoir exige que chacun puisse dire « Si le Roi le savait !... », ou bien : « Le Roi le saura ».

Bien entendu, nous avons prêché le contraire aux goyim, et nous voyons bien maintenant où nos conseils les ont conduits.

04 Nous serons sans pitié pour les crimes politiques, car si nous admettons les circonstances atténuantes pour les crimes de droit commun, il n’y aura aucune excuse pour ceux qui s’occupent de questions auxquelles, si ce n’est le gouvernement, nul ne peut rien comprendre. J’entends ici notre gouvernement, parce que les gouvernements goyim n’entendent rien aux motifs qui mettent tout en mouvement.

05 Mais tout en n’admettant pas que des particuliers s’occupent de politique, nous encourageons, au contraire, les projets et les rapports sur les questions de la vie sociale et son amélioration ; par ce moyen, nous serons au courant des lacunes du régime et des aspirations de nos sujets. Nous répondrons à tout ce qui sera soumis à notre examen soit par une acceptation, soit par une réfutation explicite, qui démontrera au rapporteur sa courte vue.

06 Une fois le gouvernement bien organisé, sous notre régime, non du côté policier, mais au point de vue social, toute sédition fera l’effet de l’aboiement d’un roquet contre un éléphant. Les mesures policières enveniment le mal et multiplient les séditions, tandis que les répressions sociales y mettront fin. Le roquet n’aboie contre l’éléphant que tant qu’il ne se rend pas compte de sa force et de sa masse ; mais il suffit de l’en avertir une bonne fois pour qu’il se mette à remuer la queue en allant se cacher dans les buissons dès qu’il aperçoit l’éléphant

07 Nous enlèverons toute auréole de bravoure aux crimes politiques. Pour cela, nous ferons asseoir ceux qui les auront commis sur le même banc que les voleurs, les assassins et autres odieux et vils criminels ; alors l’opinion publique ne fera plus de différence entre le crime politique et le honteux attentat vulgaire ; elle les stigmatisera l’un et l’autre avec un égal mépris.

Nous nous sommes efforcés d’empêcher les goyim d’employer ce système de lutte contre les émeutes ; c’est pourquoi au moyen de le presse et de discours nous avons tâché de répandre l’idée de la nécessité de châtiments exemplaires spéciaux pour les séditieux, en même temps que nous faisions de la réclame au soi-disant martyre du salut public. Une telle réclame a multiplié le nombre de ces libéraux martyrs du droit, de ce qui est soi-disant la vérité, et a entraîné des milliers de moutons goyim dans les rangs de nos esclaves obéissants.