Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/19

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 103-106).
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Dix-neuvième séance


01 Au temps de notre règne, dans le but de détruire toutes les forces collectives excepté la nôtre, nous commencerons par rendre inoffensives les universités qui sont le premier degré du collectivisme. Nous rééduquerons leur personnel dans un esprit nouveau. Leurs directeurs et leurs professeurs seront formés par un programme d’action secret et très complet dont ils ne pourront guère s’écarter sans être punis. Ils seront choisis avec une prudence particulière et dépendront entièrement du gouvernement. Nous supprimerons du programme l’enseignement du droit civil, de même que l’enseignement de tout ce qui a trait aux questions politiques.

Ces sujets seront enseignés dans des écoles spéciales à quelques dizaines de personnes seulement, qui auraient terminé leurs études universitaires et se distingueraient par des facultés remarquables. Seules ces personnes seraient du nombre des initiés. Il ne devra pas sortir des universités de ces jeunes blancs-becs, fabricants de constitutions, comme ils le sont de comédies et de tragédies et se mêlant des questions politiques auxquelles leurs pères eux-mêmes n’entendaient rien.

L’étude des questions soi-disant politiques mal dirigée sert, pour le plus grand nombre, à former des utopistes et des citoyens médiocres, comme vous en pouvez juger par le résultat obtenu dans les universités avec l’enseignement général qu’on y donne aux goyim. Il nous était nécessaire d’introduire dans leur système d’enseignement tous les principes propres à détruire leur ordre social. La soi-disant connaissance qu’a la foule de la politique a surtout contribué à troubler cet ordre.

Lorsque nous serons au pouvoir, nous éliminerons de l’enseignement toutes les matières susceptibles de troubler les esprits, et nous ferons des enfants une jeunesse obéissant à ses chefs et aimant le Souverain, comme un père garantissant la paix et la tranquillité. Nous remplacerons l’étude des classiques et celle de l’histoire antique — qui contient plus de mauvais exemples que de bons — par l’étude des problèmes de l’heure présente et de l’avenir. Nous effacerons de la mémoire humaine tous les faits des siècles passés, dont le souvenir nous est défavorable ; nous ne laisserons subsister que ceux où s’affirment les erreurs des gouvernements des goyim. En tête de notre programme d’éducation, nous placerons l’étude de la vie pratique, de l’ordre social obligatoire, de la nécessité d’éviter les mauvais exemples de l’égoïsme, qui sont particulièrement propres à semer le mal, enfin différentes questions pédagogiques. Ce programme sera composé suivant un plan spécial pour chaque profession et ne devra jamais dégénérer en un système d’instruction générale. Cette question présente un intérêt de la plus haute importance.

02 Chaque classe devra être éduquée selon un programme rigoureusement délimité et en rapport avec sa situation et la nature de son travail ; les génies fortuits ont toujours su pénétrer dans une caste supérieure ; mais on ne peut, pour ces rares exceptions, ouvrir l’accès des rangs élevés aux incapables et les déclasser, par une éducation qui n’est pas appropriée à la situation qui leur est destinée par leur naissance. Ce serait, pour ainsi dire, faire dévier la roue de la machine, ce qui gênerait la marche de tout le mécanisme social. Vous savez déjà comment s’est terminée l’expérience faite par les goyim qui voulurent enfreindre l’ordre divin et donner à tous des droits égaux ou faire à leur gré la distribution de ces droits, ce qui ne saurait rester impuni.

03 Afin qu’il y ait, dans les cœurs et dans les esprits de ses sujets, une empreinte bien forte du prestige du Souverain, il est nécessaire que pendant son règne on tienne le peuple au courant de ses actions et qu’on lui rappelle son importance et le caractère bienfaisant de toutes ses entreprises pour son bonheur et pour celui de l’humanité.

04 Nous supprimerons toute espèce d’enseignement libre. Toutes les sources de l’enseignement seront centralisées entre les mains du gouvernement. Mais il y aura des conférences, libres en apparence, autorisées les jours fériés dans les écoles, où les élèves seront admis avec leurs parents comme dans des cercles, dans le but d’échanger leurs idées avec les professeurs sur le côté philosophique des rapports des hommes entre eux, sur la nécessité de garder sa place fixe dans la vie sociale, sur les lois de l’exemple, sur celles des représailles qui sont provoquées par des inconscients, sur les normes qui doivent régir les rapports sociaux entre les hommes.

05 Enfin, ces conférences serviront à exposer les nouvelles théories qui n’ont pas encore été par nous révélées au monde et qu’il nous est nécessaire d’ériger en dogmes de foi ; nous les ferons servir de transition pour amener les gens à notre religion. Je vous ferai l’exposé des bases de ces théories après vous avoir fait connaître notre programme pour l’avenir.

06 Bref, sachant par expérience que c’est par les idées et les théories qu’on dirige les hommes, et que celles-ci leur sont inculquées par l’enseignement, cet enseignement peut être donné à tous les âges avec le même succès, à condition d’user de différents systèmes pour aboutir à une telle suggestion. Nous saurons absorber et capter à notre profit les derniers vestiges d’indépendance de la pensée humaine que nous orientons depuis des siècles dans la voie qui nous est favorable.

07 Nous avons commencé à asservir définitivement la pensée par la méthode de l’enseignement visuel qui rendra les goyim incapables de réfléchir et en fera des animaux obéissants ; ils attendront la démonstration d’une idée avant de chercher à la saisir. Un de nos meilleurs agents en France, Bourgeois, a déjà annoncé un nouveau système d’éducation intuitive. A présent que nous sommes en force, nous n’avons pas besoin de goyim penseurs, mais il nous faut des travailleurs, ces matérialistes de tous temps, consommateurs avides de tous les biens terrestres.