Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/25

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, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 127-130).
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Vingt-cinquième séance


01 Pour compléter mon exposé de la séance précédente, j’ajouterai encore quelques explications concernant les emprunts nationaux. Je ne dirai plus rien des emprunts extérieurs, parce qu’il n’y en aura pas dans notre État. Le temps ne sera plus où les emprunts faits par les gouvernements des goyim alimentaient nos caisses avec leur argent national.

Nous avons profité de l’indolence des souverains et de la corruption des administrateurs pour encaisser des sommes doubles, triples (et plus considérables encore) de celles que nous avions avancées aux goyim et dont, en réalité, ils

n’avaient même pas besoin. Qui donc en pourrait faire autant avec nous ?

Je vais exposer en détails la question des emprunts intérieurs. En annonçant l’émission d’un emprunt, le gouvernement ouvre une souscription pour l’achat de titres à intérêts qui ne sont pas autre chose que ses lettres de change. Pour les rendre accessibles à tous on leur fixe un prix allant de cent à mille. De plus, les premiers souscripteurs bénéficient d’une remise sur le prix de souscription. Dès le lendemain, on augmente artificiellement le prix des valeurs émises, sous prétexte que tout le monde se les arrache. Encore quelques jours, et l’on annonce que les caisses du Trésor débordent et que l’on ne sait que faire de l’excédent des souscriptions. (Pourquoi en a-t-on tant accepté ?) Donc, le montant des souscriptions dépasse de beaucoup celui de l’emprunt. L’effet recherché est atteint par là même ; c’est comme si l’on disait : « Voyez de quelle confiance jouissent les lettres de change du gouvernement

02 Mais quand le tour est joué, on reste en présence d’un lourd passif.

Pour en payer les intérêts, on est obligé de recourir à de nouveaux emprunts qui augmentent la dette initiale au lieu de l’amortir. Quand le crédit est épuisé, on se trouve dans la nécessité de prélever de nouveaux impôts, non pas pour liquider l’emprunt, mais pour en payer les intérêts. Ces impôts ne sont donc qu’un passif qui couvre un autre passif...

03 Arrive ensuite le moment des conversions : elles ne font que diminuer le taux d’intérêt sans supprimer les dettes. De plus, les conversions ne peuvent se faire sans le consentement des prêteurs ; en les annonçant, on offre de restituer leurs fonds à ceux d’entre eux qui n’accepteraient pas la conversion proposée. S’ils exigeaient tous le remboursement, le gouvernement se trouverait pris dans son propre piège, piège qu’il avait tendu pour attraper les autres, et il se trouverait dans la situation d’un débiteur insolvable. Heureusement, les goyim, ignorants en matière de finances, ont toujours préféré les pertes au change et la baisse du taux à l’ennui de se mettre à la recherche de nouveaux placements ; ils ont ainsi fourni à leurs gouvernements la possibilité de combler maintes fois des déficits s’élevant à plusieurs millions. Mais aujourd’hui, avec les emprunts étrangers, on ne peut jouer de semblables tours, car les goyim savent que s’ils annonçaient une conversion, nous exigerions le remboursement intégral des capitaux.

04 La banqueroute qui s’ensuivrait serait la meilleure preuve démontrant aux peuples qu’il n’existe aucun lien d’intérêts communs entre eux et leurs souverains.

J’attire tout particulièrement votre attention sur ce qui suit.

05 A l’heure actuelle, tous les emprunts nationaux sont consolidés par ce qu’on appelle la dette flottante, c’est-à-dire une dette dont le remboursement est à plus ou moins brève échéance. Cette dette se compose des sommes versées à la Caisse d’épargne ou à d’autres Caisses. Comme les fonds restent longtemps à la disposition du gouvernement, ils s’évaporent en paiements d’intérêts des emprunts étrangers et sont remplacés par une somme équivalente en titre de rente sur l’État. C’est cette rente qui comble tous les déficits dans les caisses publiques des goyim

06 Après notre avènement sur le trône de l’univers, tous ces expédients financiers disparaîtront totalement, parce qu’ils seront contraires à nos intérêts. Nous supprimerons également les bourses de valeurs, car nous n’admettrons pas qu’on puisse ébranler le prestige de notre pouvoir par la variation des prix de nos valeurs ; ils seront fixés par nos lois, sans fluctuation possible. La hausse entraîne la baisse : nous avons commencé par faire la hausse pour les valeurs des goyim et nous n’avons pas tardé à passer à la baisse.

07 Nous remplacerons les Bourses par d’immenses institutions de crédit officiel, dont le rôle sera de taxer les valeurs industrielles, conformément aux indications gouvernementales. Ces institutions seront à même de lancer en une seule journée pour 500 millions de valeurs industrielles sur le marché ou d’en acheter autant. Ainsi, toutes les entreprises industrielles dépendront de notre gouvernement. Vous pouvez imaginer quelle puissance nous acquerrons par ce moyen.