Les Puritains d’Écosse/29

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CHAPITRE XXIX

Que la discorde à vos conseils préside !
Otway. Venise sauvée.

Morton était occupé à calmer par sa prudence les esprits divisés, lorsque, deux jours après son arrivée il fut rejoint par son collègue le révérend Poundtext. Celui-ci fuyait la colère de Burley, irrité contre lui à cause de la part qu’il avait prise à la délivrance de lord Evandale. Il rendit compte à Henry de ce qui s’était passé devant Tillietudlem après son départ.

La marche nocturne de Morton avait été si bien concertée, que Burley ne conçut d’abord aucun soupçon. Les premiers mots qu’il prononça furent pour demander si Kettledrummle et Macbriar étaient arrivés. Ce dernier était déjà dans le camp, et l’autre était attendu d’un instant à l’autre. Burley envoya aussitôt un messager pour avertir Morton et Poundtext de se rendre au conseil ; mais Morton était parti, et Poundtext, qui, en l’absence de son jeune collègue, ne se souciait pas beaucoup de s’exposer à la colère du féroce Burley avait regagné son presbytère.

Burley s’empressa de demander des nouvelles du prisonnier, et sa rage ne connut plus de bornes quand il apprit que pendant la nuit Evandale avait été conduit hors du camp par une escorte que Morton lui-même commandait.

— Le lâche ! s’écria-t-il en s’adressant à Macbriar ; il a voulu faire sa cour au gouvernement en mettant en liberté notre prisonnier, quand pour racheter sa vie, on nous aurait rendu cette place qui nous retient ici depuis si longtemps.

— N’est-elle donc pas à nous ? dit Macbriar ; je vois flotter sur la tour le drapeau du Covenant.

— C’est une insulte par laquelle on veut encore nous aigrir.

Burley fut interrompu par l’arrivée d’un des hommes qui avaient suivi Morton au château, lequel venait lui en annoncer l’évacuation et l’occupation simultanées. Loin de l’apaiser, cette bonne nouvelle redoubla sa fureur.

— Quoi ! s’écria-t-il, j’aurai veillé, combattu, noué des intrigues pour réduire ce château ; j’y aurait introduit la famine, pour qu’au moment de m’en rendre maître, un jeune homme imberbe vienne me ravir ma moisson, et m’enlever ceux que déjà je regardais comme ma proie !

— Burley, dit Macbriar, ne t’échauffe pas ainsi contre un enfant qui n’est pas digne de ta colère : qui sait si ce jeune homme n’a pas été inspiré par Dieu pour mettre plus vite en notre pouvoir le château de Tillietudlem ?

— Paix ! ne fais pas toi-même tort à ton propre jugement. N’est-ce pas toi qui m’as averti le premier de me méfier de Morton ; ce jeune homme ingrat est le fils de mon ancien ami. Il faut te ressembler, Éphraïm, quand on veut se dégager des liens de l’humanité.

Ce compliment toucha le cœur du prédicateur.

Burley espérait l’amener d’autant plus facilement à ses vues, que déjà ils étaient d’accord dans le conseil sur le gouvernement de l’église. — Rendons-nous au château ; il y a dans les papiers que nous y trouverons quelque chose qui vaut pour nous un chef valeureux et cent cavaliers.

— Mais ce chef, ces cavaliers, seront-ils des enfants du Covenant ? répondit Macbriar. Nous avons déjà parmi nous trop de ces hommes plus avides de terres, d’argent et d’or, que de la parole divine. Ce n’est pas par de tels défenseurs que la délivrance s’opérera.

— Tu te trompes ; ces hommes mondains ne sont pour nous que des instruments. Quoiqu’il arrive, du moins la femme moabite sera dépouillée de son héritage, et ni l’impie Evandale, ni Morton l’érastien ne posséderont ce château et les domaines qui en dépendent.

À ces mots Burley marcha le premier, et il entra dans Tillietudlem où il s’empara de l’argenterie et de tout ce qui pouvait servir aux besoins de l’armée : il fouilla le chartrier et les autres endroits où l’on conservait les papiers de famille, traitant avec mépris les remontrances de ceux qui lui rappelaient que la capitulation garantissait le respect des propriétés particulières.

Dans le cours de la journée Kettledrummle et le laird de Langcale arrivèrent aussi au château. Ils envoyèrent alors un exprès au presbytère de Milnwood, pour inviter le révérend Poundtext à venir assister au conseil ; mais Poundtext se souvint qu’il existait là un cachot muni d’une porte de fer, et il résolut de ne pas confier sa personne à ses confrères irrités. Il reçut parfaitement bien le messager, et partit pendant la nuit pour Hamilton, porteur de la nouvelle que les autres chefs comptaient s’y rendre dès qu’ils auraient réuni un corps suffisant de puritains pour imposer à la partie de l’armée dont ils se défiaient.

— Vous voyez, dit Poundtext, qu’ils sont assurés maintenant d’avoir la majorité dans le conseil ; car le laird de Langcale s’est laissé subjuguer par Kettledrummle, et nous a abandonnés. Nous sommes donc entourés d’ennemis de toutes parts.

Morton l’informa de l’espérance qu’il avait d’obtenir des conditions de paix raisonnables, par l’entremise de lord Evandale. Il parvint ainsi à lui inspirer un peu de fermeté, et le détermina à attendre l’arrivée des caméroniens.

Burley et ses collègues avaient réuni cent hommes de cavalerie et quinze cents d’infanterie, tous fanatiques remarquables. Ils arrivèrent au camp d’Hamilton plutôt en ennemis qu’en alliés. Burley n’alla pas visiter ses deux collègues, et se contenta de les faire prévenir dans la matinée qu’ils eussent à se rendre au conseil.

En entrant dans la salle où se tenait l’assemblée, Morton et Poundtext trouvèrent leurs quatre collègues déjà réunis. Ils n’en reçurent aucune marque d’un gracieux accueil.

— En vertu de quelle autorité, s’écria Macbriar, le lord réprouvé Evandale a-t-il échappé à la mort ?

Voulant donner à Morton une preuve de son courage, Poundtext s’empressa de répondre : — Par la mienne et par celle de Morton.

— Et qui vous a donné le droit de vous interposer dans une matière si importante ? lui demanda Kettledrummle.

— La même autorité qui vous donne le droit de m’interroger. Si un seul de nous a pu le condamner à mort, deux ont pu aussi révoquer la sentence.

— Allez, dit Burley, nous connaissons vos motifs : c’était pour envoyer ce lord porter au tyran des propositions de paix.

— Cela est vrai, dit Morton. Devons-nous entraîner la nation dans une guerre éternelle, pour des projets aussi injustes qu’irréalisables ?

— Écoutez-le, dit Burley, il blasphème !

— Non, riposta Henry : celui qui blasphème est celui qui attend du ciel des miracles, notre but est d’obtenir le rétablissement de la paix à des conditions justes, honorables, qui assurent notre liberté civile et religieuse.

La querelle se serait échauffée davantage, si en ce moment un courrier n’eût apporté la nouvelle que le duc de Monmouth était parti d’Édimbourg ; que son armée était en marche et qu’elle se trouvait déjà à mi-chemin d’Hamilton. Toute dissidence cessa aussitôt.

Les deux chefs modérés se hasardèrent à faire une proposition, se flattant qu’elle obtiendrait l’appui de Langcale qu’ils avaient vu pâlir à l’annonce de l’approche de l’armée royale, et qu’ils savaient être toujours prêt à embrasser l’avis de celui qu’il croyait être le plus fort. Ils firent observer que puisque le roi n’avait confié le commandement qu’à un général d’un caractère doux, et dont on connaissait les dispositions favorables à la cause des presbytériens, il était probable qu’on avait à leur égard des intentions moins hostiles ; qu’il était donc prudent de s’assurer si le duc de Monmouth n’avait pas en leur faveur quelques instructions secrètes ; enfin, que le seul moyen de s’en instruire était de députer vers lui.

— Et qui voudra se charger d’aller dans son camp ? dit Burley. Claverhouse n’a-t-il pas juré de faire pendre le premier parlementaire que nous lui enverrions.

— Que cette raison ne soit pas un obstacle, répondit Morton ; je remplirai cette mission si le conseil veut me la confier.

— Laissons-le partir, dit tout bas Burley à Macbriar.

Cette proposition ne fut donc combattue par aucun de ceux qui semblaient devoir y apporter le plus d’opposition, et il fut résolu que Henry Morton se rendrait auprès de Monmouth. Dès que cette détermination fut connue, plusieurs presbytériens du parti modéré vinrent prier Morton de ménager un accommodement, en s’en tenant aux termes de la pétition confiée à lord Evandale, car l’approche de l’armée royale répandait une terreur générale.

Muni de ses instructions, et suivi du fidèle Cuddy, Morton partit donc pour le camp des royalistes. Il n’avait encore parcouru que trois ou quatre milles, quand il s’aperçut qu’il allait bientôt rencontrer l’avant-garde de Monmouth.

Morton déploya un drapeau blanc, et, s’adressant au premier détachement de cavalerie qu’il rencontra, il fit part au brigadier qui le commandait de son désir de parler au duc de Monmouth. Le brigadier répondit qu’il devait en référer à son capitaine, et celui-ci arriva bientôt, accompagné du major.

— Vous perdez votre temps, lui dit ce dernier. Le duc de Monmouth n’écoutera aucune proposition de la part des rebelles.

— Quand le duc de Monmouth nous croirait coupables, répondit Morton, je ne puis penser qu’il voulût condamner tant de sujets du roi sans avoir entendu leur défense.

Les deux officiers se regardèrent.

— J’ai dans l’idée, dit le capitaine, que c’est là le jeune homme dont lord Evandale a parlé.

— Lord Evandale est-il à l’armée ? demanda Morton.

— Il est à Édimbourg, répondit le major. Votre nom. Monsieur, serait-il Henry Morton ?

— Oui, Monsieur.

— Nous ne nous opposerons donc point à ce que vous voyiez duc ; mais je vous répète que cette démarche est absolument inutile. Quand même Son Altesse aurait quelque inclination à traiter favorablement, le conseil de guerre ne lui permettrait pas de le faire.

— Si cela est ainsi, j’en serai désespéré ; mais je n’en dois pas moins persister à vous prier de me procurer une audience du duc.

— Lumley, dit le major au capitaine, allez annoncer à Son Altesse l’arrivée de M. Morton.

Le capitaine ne tarda pas à revenir ; il dit à Morton que le duc ne pouvait le voir le soir même, mais qu’il le recevrait le lendemain dans la matinée. On le retint comme prisonnier, mais on le traita avec les plus grands égards. Dès le point du jour, Lumley vint chercher le parlementaire.

L’armée se formait déjà en colonnes pour se mettre en marche, et Monmouth était au centre. Les chefs avaient une telle confiance dans leurs forces, qu’ils ne prirent aucune précaution pour empêcher Henry de s’en former une idée. Il s’y trouvait quatre régiments anglais, l’élite des troupes de Charles II, le régiment des gardes, brûlant du désir de venger sa défaite de Loudon-Hill, plusieurs régiments écossais, et quelques compagnies de montagnards écossais, ennemis jurés des puritains. Un train nombreux d’artillerie accompagnait l’armée. Elle avait un air si imposant, que Morton pensa qu’il ne fallait rien moins qu’un miracle pour sauver d’une destruction complète les presbytériens.

— Vous voyez la fête qu’on vous prépare, dit Lumley.

— Si elle avait dû me déplaire, répondit Morton, je ne serais pas ici.

Ils arrivèrent sur une hauteur et où se trouvait le commandant en chef entouré de ses principaux officiers.

Le capitaine Lumley avertit le duc que Morton attendait ses ordres. Aussitôt Monmouth fit signe à ses officiers de se retirer, et n’en retint que deux auprès de lui. Il leur parla quelques instants à voix basse avant de faire avancer Morton.

Il était impossible de voir le duc de Monmouth sans être captivé par les grâces de sa personne. Cependant, aux yeux d’un observateur attentif, quelque chose nuisait à la noble beauté de ses traits : c’était un air d’hésitation qui semblait le tenir en suspens dans les moments même où il était le plus urgent de prendre un parti.

Auprès de Monmouth étaient Claverhouse et un autre officier général, le célèbre général Thomas Dalzell, plus craint et plus détesté des whigs que Claverhouse lui-même.

La présence de ces deux généraux parut à Morton d’un fâcheux augure. Mais, malgré sa jeunesse, son inexpérience, il s’avança hardiment, résolu de défendre dignement son pays et la cause qui lui avait mis les armes à la main. Monmouth le reçut avec la courtoisie qui distinguait ses actions les plus frivoles, Dalzell le regarda d’un air sombre et impatient ; Claverhouse, lui adressant un sourire ironique et un léger salut, semblait ne pas avoir oublié une ancienne connaissance.

— Monsieur, lui dit le duc, vous venez de la part de ces gens égarés, et votre nom est, je crois, Morton. Voulez-vous nous faire connaître le motif de votre démarche ?

— Milord, répondit Henry, il est contenu dans un écrit que lord Evandale a dû remettre entre les mains de Votre Altesse.

— Je l’ai lu, et j’ai appris de lord Evandale que dans ces malheureuses circonstances monsieur Morton s’est conduit avec autant de modération que de générosité.

Cependant le duc paraissait combattu, d’un côté par sa bonté naturelle et par la conviction qu’il éprouvait que la demande qui lui était adressée n’était pas déraisonnable ; d’un autre, par le désir de maintenir l’autorité royale et de se conformer aux avis plus sévères des conseillers qu’on lui avait donnés, conseillers qui étaient même un peu ses surveillants.

— Monsieur Morton, il se trouve dans cet écrit des demandes sur lesquelles je dois m’abstenir de faire connaître mes sentiments : il en est également quelques-unes qui me paraissent justes et raisonnables ; et, quoique je n’aie point reçu du roi d’instructions formelles à cet égard, je vous donne ma parole d’honneur que j’intercéderai auprès de lui en faveur de ses sujets égarés, et que j’emploierai tout mon crédit pour leur faire obtenir satisfaction. Mais vous devez comprendre que je ne puis céder qu’à des prières. Il faut donc avant tout que vos partisans mettent bas les armes et se dispersent.

— Agir ainsi, Milord, répondit hardiment Morton, ce serait reconnaître que nous sommes des rebelles, comme nos ennemis nous en accusent. Nous avons tiré l’épée, non contre notre souverain, mais pour recouvrer des droits légitimes dont nous a privés la violence. Votre Altesse a daigné reconnaître la justice de quelques-unes de nos demandes. Nous ne pouvons donc déposer les armes, sans avoir quelque assurance que la liberté civile et religieuse nous sera rendue, comme nous avons le droit de le demander.

— Monsieur Morton, vous avez assez vu le monde pour savoir que, innocentes en elles-mêmes, certaines demandes deviennent criminelles par la manière dont elles sont présentées.

— Nous n’avons eu recours à celle que nous employons aujourd’hui qu’après avoir vainement épuisé toutes les autres.

— Je dois terminer la cette conférence, monsieur Morton ; nous sommes prêts à commencer l’attaque ; je vais pourtant la suspendre pendant une heure, afin de vous donner le temps de communiquer ma réponse aux insurgés. S’ils veulent déposer les armes, et m’envoyer une députation, je me regarderai comme obligé d’honneur d’obtenir pour eux une amnistie générale et le redressement des torts dont ils se plaignent. S’ils s’y refusent, qu’ils n’accusent qu’eux-mêmes des conséquences… Je crois, Messieurs, dit-il en se tournant vers les deux généraux, que, d’après mes instructions, je ne puis faire plus.

— Non, sur mon honneur, s’écria Dalzell, et je n’aurais jamais osé porter si loin l’indulgence.

Monmouth rougit. — Vous entendez, dit-il à Morton, que le général Dalzell me blâme.

— Les sentiments du général Dalzell, Milord, et ceux que vous daignez nous témoigner, répondit Henry, sont tels que nous les attendions de chacun de vous. Je ferai part à nos chefs de la réponse, et puisque nous ne pouvons obtenir la paix, il faudra nous en remettre au sort des armes.

— Adieu, Monsieur, dit le duc : souvenez-vous que je suspends l’attaque pour une heure seulement. Si vous avez une réponse à me donner d’ici là, je la recevrai, et je désire bien vivement qu’elle soit de nature à éviter toute effusion de sang.

Le duc fit signe à Morton de se retirer ; il obéit, et la même escorte qui l’avait amené le reconduisit à travers le camp. Quand il passa devant le régiment des gardes, Claverhouse s’avança vers lui, et dit : — Ce n’est pas la première fois, je crois, que j’ai l’honneur de voir monsieur Morton ?

— Ce n’est pas la faute du colonel Claverhouse, répliqua Morton, si en ce moment ma présence est importune à quelqu’un.

— Permettez-moi au moins de dire que la situation où je trouve monsieur Morton justifie l’opinion que j’avais conçue de lui, et qu’à l’époque dont il parle ma conduite était conforme à mon devoir.

— Vous seul, colonel, m’avez jeté dans les rangs de gens dont j’approuve les principes sans approuver toutes leurs actions. Quant à la manière dont vos actes s’accordent avec votre devoir, c’est votre affaire et non la mienne. Vous n’espérez pas que j’approuve la sentence injuste que vous aviez rendue contre moi.

Morton se disposait à continuer sa route ; mais Claverhouse le retint. — Un instant, je vous prie, lui dit-il : Evandale prétend que j’ai effectivement quelques torts à réparer envers vous. J’avoue que je ferai toujours une grande différence entre un homme d’un esprit élevé, qui s’égare sans doute, et les misérables fanatiques rassemblés sous des chefs altérés de sang. Si donc vous ne parvenez pas à les déterminer à mettre bas les armes, permettez-moi de vous engager à revenir vers nous, et à faire votre soumission particulière ; car, croyez-moi, ce misérable attroupement ne nous résistera pas une demi-heure. Si vous prenez ce parti, demandez-moi en arrivant. Monmouth, quelque étrange que cela doive vous paraître, ne pourrait vous protéger ; Dalzell ne le voudrait pas : mais, moi, j’en ai le pouvoir et la volonté, et j’en ai fait la promesse à lord Evandale.

— Je devrais des remerciements à lord Evandale, s’il ne semblait me croire capable d’abandonner la cause que j’ai promis de soutenir. Quant à vous, colonel, si vous voulez m’accorder un autre genre de satisfaction, il est probable que dans une heure vous me trouverez, l’épée à la main, au bout du pont de Bothwell sur la Clyde.

— Je serai charmé de vous y rencontrer ; mais je le serai plus encore si vous réfléchissez mûrement à ma première proposition.

Ils se séparèrent en se saluant.

— Ce jeune homme a du feu, du courage, Lumley, dit le colonel à l’officier qui avait reconduit Morton ; mais il est perdu…

En parlant ainsi, il commença ses préparatifs pour le combat.