Les Puritains d’Amérique/Chapitre IX

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Les Puritains d’Amérique ou la Vallée de Wish-ton-Wish
Traduction par A. J. B. Defauconpret.
Furne, Gosselin (Œuvres, tome 9p. 108-117).

CHAPITRE IX.


La dernière nuit, lorsque cette étoile qui est à l’ouest du pôle suivait son cours pour éclairer la partie du ciel où elle brille maintenant, Marcellus et moi, l’horloge sonnait une heure…
— Paix ! taisez-vous ; regardez, il vient encore.
ShakspeareHamlet.



Il est de notre devoir, comme fidèle historien des événements racontés dans cette simple légende, de ne dédaigner aucune circonstance qui puisse jeter quelque lumière sur les incidents, ni aucune opinion qui puisse instruire le lecteur du caractère des acteurs. Afin que cette obligation soit remplie avec une précision et une clarté suffisantes, il est devenu nécessaire de faire une courte digression qui nous éloignera un instant de l’action immédiate de cette histoire.

On a déjà prouvé, par le récit lui-même, que la famille Heathcote vivait à une époque et dans un pays où des dogmes religieux particuliers et exagérés avaient une grande influence. Dans ce temps, on espérait et on proclamait ouvertement la manifestation visible de la bonté de la Providence ; il n’est donc pas étonnant qu’on crût aussi que les agents du mal exerçaient leur pouvoir d’une manière qui est un peu opposée à l’expérience de notre siècle. Comme nous n’avons aucun désir de faire dans ces pages un cours de théologie ou de controverse métaphysique, nous raconterons simplement les événements importants qui, suivant les écrivains contemporains, eurent lieu dans les colonies de la Nouvelle-Angleterre, à peu près à l’époque dont nous nous occupons. On sait assez que l’art de la sorcellerie, et un autre plus diabolique encore dans son origine, étaient florissants dans cette partie du monde à un degré qui était probablement en proportion de la négligence qu’on apportait à tous les autres arts.

Il y a tant de graves et respectables autorités qui prouvent l’existence de ces influences malignes, qu’il faudrait une plume plus vigoureuse que la mienne pour les attaquer sans un motif convenable. Les esprits légers, dit le savant et pieux Cotton Mather[1], docteur en théologie et membre de la société royale ; les esprits légers peuvent se moquer de ces choses, mais lorsque des centaines de personnes raisonnables, dans un pays où elles ont autant de jugement que dans le reste du monde, attestent qu’elles sont vraies, l’esprit pervers et absurde des Saducéens peut seul les contester. Contre cette grave autorité nous ne prétendons élever aucune objection de scepticisme ; nous nous soumettons au témoignage d’un tel écrivain, quoique, comme la crédulité est quelquefois bornée par des limites géographiques et possède quelque chose du caractère national, il puisse être prudent de renvoyer certains lecteurs qui habitent l’autre hémisphère aux lois de l’Angleterre sur cet intéressant sujet, comme elles sont ingénieusement expliquées par Keeble[2], et approuvées par les douze juges de cette île éclairée, où la civilisation est portée à un si haut degré. Avec l’aide de ces graves autorités, que nous invoquons à l’appui de ce que nous allons raconter, nous retournons nous à notre histoire, avec la ferme confiance que ses incidents jetteront quelque lumière sur un sujet d’un intérêt si général et si profond.

Content attendit respectueusement que son père se fût placé sur son siège ; et alors, s’apercevant que le vénérable Puritain n’avait aucune intention de s’occuper personnellement de cette affaire, il commença l’examen de ses serviteurs de la manière suivante, avec tout le sérieux que réclamait la gravité du sujet :

— Tu as parlé de quelqu’un que tu avais rencontré dans la forêt, dit Content à Ében Dudley ; achève l’explication de cette entrevue, et dis nous quel était cet homme.

Ében Dudley, interrogé d’une manière aussi directe, se disposa à donner une réponse franche et satisfaisante. Il jeta d’abord un regard autour de lui, comme pour examiner l’expression des différents visages : sa vue s’arrêta un peu plus longtemps sur un œil noir un peu moqueur, et à demi touché, à demi incrédule, qui était fixé sur les siens. Alors il commença de la manière suivante :

— Vous savez tous que, lorsque nous eûmes atteint le haut de la montagne, nous nous divisâmes, afin que chaque chasseur pût balayer la forêt de manière à ce que ni daim ni ours n’eût aucune chance d’échapper. Reuben Ring étant vigoureux et plus agile à la course qu’on ne l’est ordinairement, le jeune capitaine lui ordonna de flanquer une des extrémités de la ligne, et à un homme, qui le vaut pour la force et la rapidité de la course, de remplir le même devoir à l’autre extrémité. Il n’arriva rien qui soit digne d être raconté sur le flanc que je conduisais, pendant les deux premières heures, excepté que jusqu’à trois fois je tombai sur la piste d’un daim qui autant de fois ne me conduisit à rien.

— Ce sont des incidents fréquents dans les forêts ; ils servent seulement à prouver que ces animaux ont leurs caprices comme les autres créatures lorsqu’ils ne sont pas pressés par la faim, observa tranquillement Content.

— Je ne prétends pas attacher une grande importance à ces races trompeuses, reprit Dudley. Mais lorsque j’eus perdu le son des conques, je fis lever un daim magnifique de son réduit derrière une touffe de ciguë ; ayant le gibier en vue, je le poursuivis, et il me conduisit dans le désert, peut-être à la distance de deux lieues.

— Et pendant l’espace de temps qui s’écoula, ne trouvas-tu pas l’occasion d’ajuster l’animal ?

— Je n’en trouvai aucune ; autrement, j’ose pouvoir l’assurer, ma main eût été assez téméraire pour le renverser.

— Qu’y avait-il dans ce daim qui pût décider un chasseur à l’épargner ?

— Ce qui pouvait porter un chrétien à de sérieuses réflexions.

— Parle-nous plus ouvertement de la nature et de l’apparence de cet animal, dit Content avec un peu moins de flegme qu’à l’ordinaire, tandis que les jeunes gens et les jeunes filles prirent des attitudes qui décelaient une plus vive attention.

Dudley réfléchit un instant, et commença une énumération moins équivoque des merveilles de son histoire.

— Premièrement, dit-il, il n’y avait aucune trace depuis l’endroit où l’animal s’était élancé ; secondement, lorsque je le fis lever, il ne prit point l’alarme, mais bondit joyeusement en avant, prenant soin de se tenir toujours hors de la portée du fusil, sans se cacher jamais à ma vue ; et enfin il disparut d’une manière aussi digne, d’être racontée que les mouvements qui avaient précédé.

— Et de quelle manière perdis-tu de vue l’animal ?

— J’étais arrivé sur le haut de la montagne ; où un œil subtil et une main sûre auraient pu viser un daim d’une plus petite espèce, lorsque… N’avez-vous point entendu un bruit extraordinaire dans une saison de l’année où la neige couvre encore la terre ?

Les auditeurs se regardèrent les uns les autres avec curiosité, essayant de se rappeler quelque son qui pût venir à l’appui de la vérité de la narration qui commençait à avoir l’intérêt du merveilleux.

— Est-il bien sûr, Charité, que le bruit que nous avons entendu de la forêt soit les cris d’un chien qu’on battait ? demanda une des servantes de Ruth à sa compagne aux yeux bleus, qui semblait également disposée à contribuer pour sa part à l’évidence du récit d’Ében Dudley.

— Cela pourrait être autre chose, lui répondit-on, quoique les chasseurs assurent qu’ils ont battu un chien pour le corriger de son opiniâtreté.

— Les échos répétèrent un bruit qui résonna comme la chute d’un arbre, dit Ruth d’un air pensif. Je me souviens que j’ai demandé si quelque gros gibier n’avait pas exigé une décharge générale de mousqueterie. Mais mon père pensa que quelque chêne pesant, dont la racine avait été minée par la vieillesse, venait d’être renversé.

— À quelle heure ce bruit s’est-il fait entendre ?

— Plus de la moitié du jour s’était écoulée, car je commençais alors à songer aux besoins de ceux qui travaillaient depuis le matin sur la montagne.

— Alors, c’était le bruit dont je parle. Il ne fut point causé par la chute d’un arbre ; mais il se fit entendre dans les airs, loin de toutes les forêts. S’il avait été entendu par quelqu’un plus instruit dans les secrets de la nature…

— Ce quelqu’un aurait dit qu’il tonnait, interrompit Foi Ring, qui, plus incrédule que les autres auditeurs, était peu douée de la vertu qu’exprimait son nom. En vérité, Ében Dudley a fait des merveilles pendant cette chasse ! il est arrivé avec un coup de tonnerre dans la tête, au lieu d’un daim sur les épaules.

— Parlez avec respect, jeune fille, de ce que vous ne comprenez pas, dit Mark Heathcote avec sévérité. Les prodiges se manifestent à l’ignorant comme à l’homme instruit ; et bien que de prétendus philosophes affirment que, lorsque les éléments se font la guerre, la nature travaille simplement à sa purification, nous savons cependant par d’anciennes autorités qu’elle choisit ce moyen pour d’autres manifestations. Satan peut avoir du pouvoir sur les nuages ; il peut lancer à son gré l’artillerie des cieux ; le prince des ténèbres à une bonne part dans la fabrication de ce produit chimique appelé l’aurum fulminas[3]. Cela nous est assuré par un des plus sages écrivains de notre époque.

Il n’y eut personne d’assez hardi pour contredire l’opinion du Puritain, et surtout l’érudition qu’il avait montrée. Foi se cacha derrière les jeunes servantes effrayées, et Content, après une pause respectueuse, invita Ében Dudley, qui n’avait point encore communiqué les détails les plus importants, à continuer son récit.

— Tandis que mon œil cherchait l’éclair qui aurait dû précéder le tonnerre, si le coup avait été naturel, le daim avait disparu ; et lorsque je montais sur une petite éminence pour retrouver la vue du gibier, un homme qui montait de l’autre côté se trouva subitement si près de moi que son fusil se trouva sur ma poitrine, et le mien sur la sienne, avant qu’aucun de nous eût le temps de parler.

— Quel homme était-ce ?

— Autant qu’un jugement humain peut prononcer, il paraissait un voyageur qui traversait les déserts, venant des villes qui sont au bas de la montagne, et allant aux établissements de la Baie-Province ; mais je trouvai qu’il était étrange que la piste d’un daim nous eût amenés l’un devant l’autre d’une manière si soudaine.

— Après cette rencontre, revis-tu le gibier ?

— Dans le premier moment de la surprise, il me parut certainement qu’un animal bondissait le long du bois, dans un buisson éloigné ; mais on sait comme on peut être induit en erreur par de fausses apparences ; j’ai lieu de croire que c’est une illusion. Il n’y a pas de doute que l’animal, ayant rempli la commission dont on l’avait chargé, disparut de la manière dont je vous l’ai raconté.

— Cela se peut. Et l’étranger, eûtes-vous quelque conversation avant de vous quitter ?

— Nous restâmes ensemble à peu près une heure ; il me raconta des choses merveilleuses sur le peuple qui habite près de la mer. Suivant son témoignage, le pouvoir de l’Esprit des ténèbres s’est manifesté dans les provinces d’une horrible manière. Un nombre considérable de Croyants ont été persécutés par les Invisibles, et ils ont grandement souffert de corps et d’âme.[4]

— Dans mon temps, j’ai été témoin d’exemples surprenants de ce genre, dit Mark Heathcote, rompant avec sa voix sombre et imposante le silence qui avait succédé à ce terrible récit. Celui à qui tu parlas entra-t-il dans quelques détails sur les épreuves des fidèles ?

— Il me cita certains autres signes qui sont les avant-coureurs des troubles. Lorsque je lui ai parlé de la chasse fatigante que j’avais faite et du son que j’avais entendu dans les airs, il me dit que ces choses seraient regardées comme des bagatelles dans les villes de la Baie[5], où le tonnerre et les éclairs avaient causé bien des malheurs la saison dernière, Satan, dans sa colère, les ayant principalement dirigés sur les maisons du Seigneur.

— Depuis longtemps, il y avait raison de penser que le pèlerinage des justes dans ces déserts serait troublé par ces esprits envieux qui, nourrissant eux-mêmes le mal, jettent un œil de colère sur ceux qui suivent la voie étroite. Nous allons avoir recours à la seule arme dont il nous soit permis de nous servir dans de telles circonstances, et qui, lorsqu’on en fait usage avec zèle et diligence, ne manque jamais de conduire à la victoire.

En disant ces mots, et sans attendre la continuation de l’histoire d’Ében Dudley, le vieux Mark Heathcote se leva, et, prenant l’attitude d’usage parmi les personnes de sa secte, il se mit à prier. La grave congrégation effrayée, mais remplie de confiance, suivit l’exemple du vieillard, et les lèvres du Puritain commençaient à s’ouvrir, lorsqu’un faible son, semblable à celui qui peut être produit par un instrument à vent, s’éleva dans l’air, et pénétra dans le lieu où la famille était assemblée. Une conque était suspendue à la poterne, afin que les habitants de la vallée pussent en faire usage s’ils étaient retenus plus tard qu’à l’ordinaire, soit par le travail, soit par accident, en dehors des palissades. On eût dit, par la direction et la nature du bruit, que quelqu’un implorait à la porte l’hospitalité. Ce bruit produisit un effet général sur les auditeurs. Malgré la conversation récente, les jeunes gens cherchèrent involontairement leurs armes, et les jeunes filles, tremblantes, se pressèrent l’une contre l’autre comme un troupeau de daims timides.

— Ce bruit est certainement un signal du dehors, observa Content, après avoir attendu que le son allât se perdre dans les angles du bâtiment. Quelque chasseur égaré réclame l’hospitalité.

Ében Dudley secoua la tête comme quelqu’un qui ne partageait pas cette opinion ; mais ayant, comme tous les autres, saisi son fusil, il était aussi incertain que ses compagnons sur la conduite qu’il devait suivre. On ne peut prévoir combien cette indécision eût duré, si un nouveau signal ne se fût fait entendre. Celui qui était dehors paraissait trop impatient pour attendre. La conque résonna de nouveau avec plus de succès que la première fois. Le son fut plus prolongé et plus franc que celui qui l’avait précédé ; il retentit dans les airs, et l’on pouvait juger que celui qui venait d’appliquer la conque à ses lèvres était habitué à se servir de cet instrument.

Content eût peut-être désobéi à un ordre de son père s’il n’avait point été conforme à ses intentions ; mais une seconde pensée lui montra la nécessité d’une prompte décision, et il était sur le point de dire à Ében Dudley et à Reuben Ring de le suivre, lorsque le Puritain l’engagea à s’occuper de cette affaire. Content, faisant signe aux autres serviteurs de rester en place, s’arma d’un fusil, qui avait été plus d’une fois éprouvé dans la journée, et il prit le chemin de la poterne.

— Qui se présente à ma porte ? demanda Content lorsqu’il eut atteint avec ses serviteurs une position qui se trouvait protégée par un petit monticule de terre élevé à dessein de dominer l’entrée ; qui appelle une paisible famille à cette heure de la nuit hors de sa demeure ?

— Celui qui a besoin de ce qu’il demande, sans quoi il ne troublerait pas ta tranquillité. Ouvre la poterne, maître Heathcote, ouvre sans crainte ; c’est un frère en religion et un sujet des mêmes lois qui te demande cette faveur.

— Il y a réellement un chrétien dehors, dit Content, se pressant d’atteindre la poterne, qu’il ouvrit sans hésiter un instant. — Entrez par la miséricorde de Dieu, et soyez le bienvenu.

Un homme de haute taille, enveloppé dans un manteau de voyage, et dont la démarche semblait pesante, salua pour remercier Content de son hospitalité, et aussitôt passa le seuil de la porte. Tous les regards étaient dirigés sur l’étranger, qui, après avoir gravi l’élévation, s’arrêta à quelque distance, tandis que les serviteurs, sous l’inspection de leur maître, fermaient la poterne avec soin. Lorsque les verrous furent tirés, Content rejoignit son hôte ; et, après avoir essayé en vain, à la faible lueur des étoiles, d’examiner sa personne, il lui dit avec sa douceur et sa tranquillité ordinaires :

— Tu dois avoir bien besoin de chaleur et de nourriture ; la distance de la vallée à la plus proche habitation est bien longue, et celui qui l’a traversée dans une saison semblable à celle-ci doit éprouver une grande fatigue. Suis-moi, et fais usage de tout ce que nous possédons, comme si c’était ta propriété.

Quoique l’étranger ne manifestât pas cette impatience que le maître de la vallée supposait à quelqu’un se trouvant dans une situation aussi étrange, il n’hésita point à se rendre à une telle invitation. Il suivit les pas de Content avec calme et dignité, et une ou deux fois, lorsque le maître de l’habitation s’arrêta à demi pour faire une observation polie, il ne montra point cet air pressé qu’on aurait pu facilement pardonner à une personne qui avait voyagé si longtemps, et dans une si mauvaise saison, sur une route où il n’avait pas trouvé un lieu de sûreté ou de repos.

— Voici un appartement chaud et paisible, dit Content en faisant avancer l’étranger au milieu d’un groupe de personnes inquiètes ou effrayées ; dans quelques minutes on pourvoira à tes autres besoins.

Lorsque l’inconnu se trouva exposé à la lueur d’une lumière brillante et à l’examen de tant de regards curieux et surpris, il sembla hésiter un instant ; puis, avançant avec calme, il jeta le court manteau de voyage qui avait jusqu’alors caché son visage, et découvrit l’œil sévère, les traits sombres et les formes athlétiques de celui qui était déjà entré dans habitation de Wish-ton-Wish, et qui l’avait quittée si mystérieusement.

Le Puritain s’était levé avec une grave courtoisie pour recevoir l’étranger ; mais un intérêt puissant et visible brilla sur ses traits ordinairement mornes, lorsqu’il reconnut la personne qui s’avançait vers lui.

— Mark Heathcote, dit l’inconnu, ma visite est pour toi ; elle sera ou ne sera pas plus longue que la dernière, suivant la manière dont tu recevras les nouvelles que je t’apporte : des affaires d’une grande importance demandent à être écoutées sans perdre un moment.

Malgré la surprise excessive que le vieux capitaine éprouvait certainement, elle ne dura que le temps nécessaire pour être aperçue de ceux qui l’entouraient. Le calme revint avec l’empire qu’il avait sur lui-même, et d’un geste amical il invita l’inconnu à le suivre dans l’autre appartement. L’étranger obéit, et salua Ruth en passant devant elle pour se rendre dans l’appartement choisi pour une entrevue qui, suivant toutes les apparences, devait être secrète.



  1. Le docteur Cotton Mather, qui vivait jeune encore à l’époque de cette histoire, était un savant ministre de Boston, qui a laissé, entre autres ouvrages, un Traité de philosophie chrétienne et les Jugements des Sorciers. On le consultait souvent sur les cas de sorcellerie.
  2. Joseph Keeble, jurisconsulte anglais, qui a laissé plusieurs écrits sur la justice de paix.
  3. L’or fulminant (borate d’ammoniaque) détonne avec force par la percussion, le frottement et la chaleur.
  4. Le lecteur, familier avec l’histoire de la Nouvelle-Angleterre, reconnaîtra, dans ce dialogue, l’espèce de jargon et les opinions singulières qui dominaient dans cette portion de l’Amérique à l’époque où ce conte est placé.
  5. La colonie de Massachusetts-Baie était vulgairement appelée « colonie de la Baie, » de même qu’on dit souvent aujourd’hui « l’état de la Baie, » désignation qui vient de sa situation sur la baie de Massachusetts.