Les Sceptiques grecs/Livre III/Chapitre VI

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Impr. nationale (p. 299-308).

CHAPITRE VI.

LES SUCCESSEURS D’ÆNÉSIDÈME. — AGRIPPA.


Nous n’avons sur Ænésidème que des clartés insuffisantes : après lui, la nuit est complète. Nous connaissons les noms de ses successeurs immédiats, Zeuxippe, Zeuxis et Antiochus de Laodicée. On a vu ci-dessus[1] le peu que nous savons sur ces philosophes. Il est probable qu’ils continuèrent l’œuvre d’Ænésidème dans le même esprit, et en suivant la même direction. Outre les trois grandes questions qu’il a traitées d’une manière si originale, nous savons par le résumé de Photius qu’Ænésidème avait appliqué sa subtile dialectique à d’autres sujets, au mouvement, à la génération et à la destruction. On peut conjecturer que ses arguments furent repris, développés, affinés de toute façon par ses continuateurs. C’est ainsi par le travail curieux et patient de plusieurs générations de penseurs que la critique sceptique, gardant de toutes ces recherches ce qu’elle trouvait de meilleur, rejetant le reste, prit cette ampleur et acquit cette richesse, cette profusion accablante d’arguments variés sur tous les sujets, que nous lui voyons au temps de Sextus Empiricus. Mais nous ne savons rien des ouvriers anonymes de ce long travail : il y a chez Sextus comme un parti pris de silence à l’égard de ces obscurs philosophes qui concourent sans gloire à l’œuvre commune ; il faut renoncer à essayer de leur rendre justice. C’est seulement quand nous arriverons à Sextus qu’il sera possible de jeter un coup d’œil d’ensemble sur cette œuvre de longue patience : elle émerge alors des ténèbres de l’histoire, à peu près comme on voit les bancs de coraux, après de longs siècles, affleurer à la surface de l’océan.

Un seul nom, parmi ces philosophes, a échappé à l’oubli, et, chose singulière, ce n’est pas celui d’un des chefs de l’école, d’un de ceux qui parlaient officiellement en son nom, et avaient reçu directement l’héritage des maîtres. Agrippa n’est pas cité dans la liste de Diogène : Sextus n’écrit pas son nom une fois. Nous savons pourtant, à n’en pas douter, qu’il introduisit dans la doctrine sceptique des vues nouvelles, qu’il fut l’auteur d’une série de tropes, et on verra que cette liste marque un véritable progrès. C’est à ce philosophe hors cadre qu’il était réservé de donner la formule la plus nette et la plus décisive des arguments sceptiques. Aussi mérite-t-il de nous arrêter.


I. Nous ne connaissons rien de la vie d’Agrippa, nous ne pouvons même fixer avec certitude l’époque où il a vécu. Haas[2] croit pouvoir affirmer qu’il enseigna à la fin du Ier siècle après J.-C. et au commencement du second. Mais son calcul repose tout entier sur ce fait que Diogène, le seul auteur qui mentionne le nom d’Agrippa, avait emprunté à Favorinus tout ce qu’il dit des sceptiques. Il semble bien cependant que le compilateur ne s’est pas borné à suivre Favorinus, non plus que Sextus, puisque sa liste des dix tropes diffère de celles de ces deux philosophes.

Ce qui est certain, c’est qu’Agrippa fut assez célèbre, et eut assez d’influence, pour qu’un sceptique, nommé Apelles, donnât son nom à un de ses ouvrages[3].

Haas, s’étonnant qu’un tel philosophe n’ait pas été reconnu comme chef de l’école, imagine que la liste de Diogène, où il n’est pas mentionné, ne comprend que les sceptiques qui furent en même temps médecins. Mais c’est une hypothèse que rien ne justifie. Parmi les sceptiques qui furent médecins, Haas compte Zeuxis ; or, on a vu plus haut les raisons qui contredisent cette assertion. En outre, où commencerait, dans cette liste, la série des sceptiques médecins ? Ænésidème, qui y figure, ne paraît pas avoir jamais cultivé la médecine. Il faut donc laisser Agrippa, malgré son mérite, en dehors de la liste des chefs de l’école. La chose n’est d’ailleurs pas sans exemple dans la philosophie grecque[4].


II. Les cinq tropes, la seule chose que nous connaissions de la doctrine d’Agrippa, ont été exposés par Diogène[5] et par Sextus[6], qui les attribue en général aux nouveaux sceptiques, sans nommer Agrippa. Mais comme Diogène emploie l’expression οἱ περὶ Ἀγρίππαν, et présente les cinq raisons de douter dans le même ordre et presque dans les mêmes termes que Sextus, on peut considérer comme certain qu’Agrippa en est réellement l’auteur.

Les cinq tropes sont le désaccord, le progrès à l’infini, la relation, l’hypothèse, le diallèle. Ritter[7] trouve que cette énumération manque d’ordre et de méthode. On peut se convaincre cependant en lisant Sextus que les cinq tropes arrivent l’un après l’autre, se renforcent et se complètent l’un l’autre, de manière à ne laisser aux dogmatistes qu’on pourchasse aucune issue ; il y a entre eux une sorte d’enchaînement logique, et ils correspondent à peu près aux diverses positions que les dogmatistes pouvaient occuper, et dont ils étaient successivement délogés.


1o  Toute chose qui est en question est sensible ou intelligible ; mais quelle qu’elle soit, il y a désaccord, soit entre les philosophes, soit dans la vie ordinaire. Les uns estiment que seul le sensible est vrai ; les autres que ce privilège n’appartient qu’à l’intelligible ; d’autres enfin, que certaines choses sensibles et certaines choses intelligibles sont vraies. Comment décider entre toutes ces dissidences ?

2o  Si on ne décide rien, il est clair qu’il faudra suspendre son jugement. Si on décide, comment s’y prendra-t-on ? Pour prouver une chose sensible, on aura recours à une autre chose sensible, ou on se servira d’une chose intelligible pour prouver une chose intelligible. Mais ces dernières ont elles-mêmes besoin de confirmation, et il en sera ainsi à l’infini.

3o  Dira-t-on, pour échapper au progrès à l’infini, que le sensible se prouve par l’intelligible ? Mais l’intelligible, comment se prouve-t-il ? Si c’est par l’intelligible, voilà encore le progrès à l’infini ; si c’est par le sensible, qui est lui-même prouvé par l’intelligible, on est enfermé dans un cercle : c’est le diallèle.

4o  Pour sortir du cercle, l’adversaire dira-t-il qu’il prend pour accordés, et sans démonstration, certains principes qui serviront à la démonstration future ? Mais procéder ainsi, c’est faire une hypothèse. D’abord, si celui qui suppose ces principes et les prend pour accordés, est digne de foi, nous, disent les sceptiques, qui supposerons et prendrons pour accordés des principes contraires, nous serons également dignes de foi. D’ailleurs, si ce qu’on suppose est vrai, on le rend suspect par cela même qu’on le suppose. Si c’est faux, on construit sur un fondement ruineux. Enfin, si une supposition suffit à prouver quelque chose, il n’est pas besoin de supposer un principe pour prouver la conséquence ; autant vaut admettre tout de suite la conséquence comme vraie. Et s’il est ridicule de supposer vrai ce qui est en question, il ne l’est pas moins de supposer vraie une autre proposition, plus générale, qui le contient.

5o  Enfin tout est relatif[8]. Le sensible est relatif à l’être qui sent, et l’intelligible à l’intelligence ; car s’ils étaient connus tels qu’ils sont en eux-mêmes, abstraction faite de l’être en qui ils sont représentés, ils ne donneraient lieu à aucune controverse.

Non contents de cette réduction des raisons de douter à cinq, les sceptiques, au témoignage de Sextus[9], avaient essayé de simplifier encore, et de condenser leur argumentation en une formule plus concise. Deux tropes auraient suffi. Toute chose, disaient-ils, est comprise par elle-même ou par autre chose. Que rien ne soit compris par soi-même, c’est ce que prouvent les discussions que soutiennent les dogmatistes, aussi bien sur les choses sensibles que sur les choses intelligibles ; et on ne peut mettre un terme à la querelle, car ni le sensible, ni l’intelligible, puisqu’ils sont l’un et l’autre révoqués en doute, ne peuvent servir à fixer le jugement. Rien non plus ne peut être compris par autre chose ; car cette autre chose elle-même en exigerait une autre, et c’est le progrès à l’infini.

Cette simplification n’est qu’apparente ; on ne peut expliquer les deux tropes, et les justifier, qu’à la condition d’introduire les précédents, sauf celui de la relativité. Mais c’est là un argument capital, auquel les vrais sceptiques ne devaient pas renoncer volontiers, et une liste qui l’omet est incomplète.

Les cinq tropes d’Agrippa, nous dit Sextus[10] ne sont pas destinés à exclure les dix tropes d’Ænésidème ; ils servent seulement à introduire de la variété dans les arguments qui mettent à nu la vanité du dogmatisme. Toutefois, en y regardant de près, il est aisé de voir qu’ils ne sont pas, comme Sextus semble le dire, une simple variante de ceux d’Ænésidème.

De l’ancienne liste, deux seulement sont conservés, celui du désaccord et celui de la relativité. À vrai dire, on peut considérer les huit autres comme compris et résumés sous le nom de relativité : ils n’expriment en effet que les différentes relations des choses particulières avec l’esprit. Tout ce qu’il y a d’essentiel dans l’ancienne liste se retrouve donc dans la nouvelle. Mais les trois autres présentent un caractère tout différent : ils portent uniquement sur la forme de la connaissance, tandis que les précédents sont plutôt relatifs à la matière. Nous dirions en langage moderne que les deux anciens sont suggérés par la théorie de la connaissance, les autres, par la logique ou la dialectique ; ils correspondent aux conditions de toute démonstration.

En outre, les dix tropes, sauf le dernier, portaient tous, on l’a vu, sur la connaissance sensible. Ceux-ci, au contraire, attaquent à la fois les sens et l’intelligence ; Sextus a soin de le faire remarquer, et consacre à chacun de ces deux points une démonstration particulière.


III. Les dix tropes d’Ænésidème tendaient à prouver que la certitude n’existe pas en fait : les cinq tropes d’Agrippa veulent établir qu’il ne saurait logiquement y avoir de certitude[11]. Par là, on peut mesurer la supériorité des derniers sur les premiers.

En outre, ce n’est plus la connaissance sensible, l’opinion commune qu’ils mettent en suspicion ; c’est la science même ou le raisonnement.

On peut dire aussi qu’en un sens, les tropes d’Agrippa l’emportent même sur les arguments d’Ænésidème, relatifs aux causes et aux signes. Si générales que soient les conceptions critiquées par Ænésidème, elles ont encore un contenu déterminé ; les arguments d’Agrippa atteignent, non seulement telle ou telle proposition, mais toute proposition quelle qu’elle soit ; non seulement certaines vérités, mais toute vérité, envisagée dans les conditions les plus immédiates et les plus essentielles de la connaissance. Si on veut mesurer le chemin parcouru d’Ænésidème à Agrippa, il suffit de comparer les arguments des deux philosophes sur la vérité. Ænésidème discute la question en dialecticien et en métaphysicien. Agrippa en logicien. C’est le concept de la vérité, pris en lui-même, qu’il trouve en défaut : ce n’est pas comme son prédécesseur, en le rapprochant d’autres concepts, et en cherchant si le vrai est sensible ou intelligible, qu’il parvient à en récuser la valeur. Même les huit tropes contre l’étiologie présentent un autre caractère que ceux d’Agrippa. Ils sont dirigés contre une manière déterminée de raisonner, contre l’application de l’idée de causalité[12] : les tropes d’Agrippa s’attaquent à tout raisonnement quel qu’il soit.

C’est bien à Agrippa qu’il faut faire honneur de la découverte de ces tropes. Sans doute, les diverses manières de raisonner qu’il a réunies avaient déjà été employées avant lui : cela est incontestable pour le trope du désaccord, pour celui de la relation : peut-être Timon avait-il déjà invoqué l’argument de l’hypothèse. Et il serait invraisemblable qu’il en fût autrement. Mais Agrippa[13] paraît être le premier qui ait vu l’enchaînement de ces tropes, et qui en ait aperçu la portée abstraite ; il est le premier qui en ait fait un système. C’est à ce titre qu’il en est l’inventeur.

Les cinq tropes peuvent être considérés comme la formule la plus radicale et la plus précise qu’on ait jamais donnée du scepticisme. En un sens, encore aujourd’hui, ils sont irrésistibles. Quiconque accepte la discussion sur les principes, quiconque ne les déclare pas supérieurs au raisonnement et connus par une immédiate intuition de l’esprit, admis par un acte de foi primitif, dont on n’a pas à rendre compte, et qu’on n’a pas besoin de justifier, ne saurait échapper à cette subtile dialectique. Encore, l’effort par lequel le dogmatisme de tous les temps se soustrait à l’étreinte du scepticisme a-t-il été prévu par Agrippa : c’est ce qu’il appelle l’hypothèse, l’acte de foi par lequel on pose les principes comme vrais. Il a seulement tort de le déclarer arbitraire. Ce n’est pas arbitraire qu’il faut dire, mais libre. On est libre sans doute de refuser son adhésion aux vérités primordiales : voilà ce qu’Agrippa a bien vu. Mais on est libre aussi de la leur accorder. Or, entre ceux qui refusent cette adhésion et ceux qui la donnent, la balance n’est pas égale, comme le croit le sceptique : la nature nous incline d’un côté, celui de la vérité, et le fait qu’on peut ne pas user de la liberté, ou en abuser, ne prouve rien contre l’usage légitime qu’on en peut faire. Pourtant, si on fait ainsi usage de sa liberté (et c’est ce que le dogmatisme a toujours fait, ce qu’il doit faire), il faut avouer qu’on donne en un sens raison au sceptique. On convient que la raison ne peut pas tout justifier, qu’elle est impuissante, réduite à ses seules forces, à produire tous ses titres, qu’il faut chercher ailleurs le principe de la vérité et de la science.

En résumé, le scepticisme a parcouru trois étapes. Avec Pyr- rhon, il conteste la légitimité de la connaissance sensible, et de l’opinion commune. Avec Ænésidème, il récuse la science. Avec Agrippa, s’élevant à un plus haut degré d’abstraction, il déclare impossible la vérité quelle qu’elle soit. C’est le dernier mot du scepticisme dialectique. Les successeurs d’Agrippa ne pourront que répéter, souvent en les affaiblissant, ses arguments. Les sceptiques modernes les reproduiront aussi, sans y rien ajouter d’essentiel.

Dans l’avenir, le scepticisme conservera soigneusement les thèses soutenues par ses fondateurs. Il n’y a peut-être pas dans l’histoire d’autre exemple d’une doctrine qui se soit développée avec une pareille continuité, et soit demeurée aussi fidèle à elle-même. À chaque étape, on y ajoute quelque chose, mais sans rien perdre de ce que les anciens ont acquis. S’il n’est pas de philosophie qui prodigue les arguments avec plus de profusion, il n’en est pas non plus qui se soit montrée plus avare des richesses acquises. Sous la forme nouvelle que nous allons lui voir prendre, nous retrouverons tous les arguments d’Ænésidème et d’Agrippa ; mais un autre élément s’y ajoutera : l’alliance du scepticisme avec la médecine leur donnera une signification et une physionomie nouvelles.


    remplir le même office ; et les deux listes demeurent très nettement distinctes. Celle d’Ænésîdème est plutôt une liste d’erreurs ou de sophismes qu’une série d’arguments enchaînés entre eux, et applicables à tous les cas possibles.

  1. P. 236 et suiv.
  2. Op. cit., p. 85.
  3. Diog., IX, 106.
  4. Voir Zeller, op. cit., t. V, p. 7, 1. L’explication proposée par Hirzel (p. 131), suivant laquelle Agrippa aurait été omis sur la liste de Diogène parce qu’il représentait une autre direction du scepticisme, est peu claire, et au total moins satisfaisante que celle que nous indiquons ici.
  5. IX, 88.
  6. P., I, 164 et seq.
  7. Histoire de la philosophie ancienne, t. IV, p. 230, note (trad. Tissot). Il faut ajouter toutefois que l’ordre dans lequel Sextus les énumère d’abord (et qui est le même chez Diogène) n’est pas conforme à celui qu’il suit lorsqu’il s’agit de les expliquer. Ce dernier paraît le plus logique. Diogène explique les cinq tropes dans l’ordre suivant lequel il les a énumérés : nouvelle preuve qu’il ne puise pas tout à fait aux mêmes sources.
  8. Diogène (89) interprète ce trope autrement. Il s’agit pour lui non de la relativité des choses par rapport à l’esprit, mais de leur relativité les unes à l’égard des autres. La conclusion d’ailleurs est la même.
  9. P., I, 178. Saisset (op. cit., p. 225) suppose que l’auteur de cette nouvelle réduction est Agrippa ; mais il n’apporte aucune preuve positive à l’appui de cette assertion. Logiquement, il n’y a pas non plus de raisons pour admettre que l’auteur des cinq tropes les a réduits à deux. Il est plus naturel de penser que cette réduction est l’œuvre d’un sceptique ultérieur, peut-être, comme le supposent Ritter et Zeller, de Mënodote. (V. Zeller, op. cit., t. V, p. 38, 4).
  10. P., I, 177. Après Agrippa, les cinq tropes furent communément employés par les sceptiques, et on les verra reparaître sous bien des formes diverses dans la longue argumentation de Sextus. On les retrouve aussi dans le résumé de Diogène (IX, 90 et seq.). Il faut admettre avec Hirzel, p. 137, que dans ce passage, ἀνῄρουν δ’οὕτοι, ce dernier mot désigne, non les sceptiques en général, mais les νεώτεροι dont il a été question un peu plus haut.
  11. Hirzel (op. cit., p. 131) remarque très judicieusement que, à partir d’Agrippa, le scepticisme diffère en un point important de ce qu’avaient enseigné les premiers pyrrhoniens. Suivant leur point de vue en effet, la recherche (ζήτησις) n’a pas encore réussi, mais elle peut réussir : la question reste ouverte. Les tropes d’Agrippa la condamnent absolument et sans réserves. Nous sommes ici bien plus voisins du point de vue des académiciens que de celui du pyrrhonisme, et l’influence de la nouvelle Académie sur le nouveau scepticisme se manifeste fort clairement. Il faut ajouter pourtant que Sextus prétend rester fidèle à l’idée primitive : il garde le nom de ζητητικός (P., I, 2). Comment il conciliait cette prétention avec l’approbation qu’il donne aux tropes d’Agrippa, c’est ce qu’il n’est pas facile de comprendre. On peut remarquer toutefois que ce nom de ζητητικὴ ἀγωγὴ n’apparaît qu’une fois dans toute son œuvre (P., I, 7).
  12. Nous ne pouvons souscrire à l’opinion de Hirzel (p. 130) qui considère les cinq tropes comme destinés à remplacer les huit tropes d’Ænésidème contre les causes. Le passage de Sextus (P., I, 185) signifie que les cinq tropes peuvent remplacer les huit, ce qui va de soi : ils peuvent même, en raison de leur caractère général et formel, remplacer tous les autres. Mais les huit tropes ne sauraient
  13. Natorp (p. 301) ne nous paraît pas rendre justice à Agrippa.