Les Vies des plus illustres philosophes de l’antiquité/Chrysippe

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CHRYSIPPE.

Chrysippe, fils d’Apollonius, naquit à Soles ou à Tarse, selon Alexandre dans ses Sucessions. Il s’exerça au combat de la lance, avant qu’il ne devint disciple de Zénon, ou de Cléanthe, qu’il quitta lorsqu’il vivait encore, assurent Dioclès et plusieurs autres. Il ne fut pas un des médiocres philosophes. Il avait beaucoup de génie, l’esprit si délié et si subtil en tout genre, qu’en plusieurs choses il s’écartait de l’avis, non seulement de Zénon, mais de Cléanthe même, à qui il disait souvent qu’il n’avait besoin que d’être instruit de ses principes, et que pour les preuves, il saurait bien les trouver lui-même. Cependant il ne laissait pas que se dépiter lors qu’il disputait contre lui, jusqu’à dire fréquemment qu’il était heureux à tous les égards, excepté en ce qui regardait Cléanthe. Il était si bon dialecticien, et si estimé de tout le monde pour sa science, que bien des gens disaient que si les Dieux faisaient usage de la dialectique, ils ne pouvaient se servir que de celle de Chrysippe. Au reste, quoiqu’il fût extrêmement fécond en subtilités, il ne parut pas aussi habile sur la diction que sur les choses. Personne ne l’égalait pour la constance et l’assiduité au travail, témoin ses ouvrages, qui sont au nombre de sept cent cinq volumes. Mais la raison de cette multitude de productions, est qu’il traitait plusieurs fois le même sujet, qu’il mettait par écrit tout ce qui lui venait dans la pensée, qu’il retouchait souvent ce qu’il avait fini, et qu’il farcissait ses compositions d’une infinité de preuves. Il avait tellement pris cette habitude, qu’il transcrivit presque toute entière la Médée d’Euripide dans quelques opuscules ; jusque-là que quelqu’un, qui avait cet ouvrage entre les mains, et à qui un autre demandait ce qu’il contenait, répondit que c’était la Médée de Chrysippe. De là vient aussi qu’Apollodore l’Athénien, dans sa Collection des dogmes philosophiques, voulant prouver que quoi qu’Épicure ait enfanté ses ouvrages, sans puiser dans les sources des autres, ses livres sont beaucoup plus nombreux que ceux de Chrysippe, dit que si on ôtait des écrits de celui-ci ce qui appartient à autrui, il ne resterait que le papier vide. Tels sont les termes dans lesquels s’exprime Apollodore à cette occasion. Dioclès rapporte qu’une vieille femme, qui était auprès de Chrysippe, disait qu’ordinairement il écrivait cinq cents versets par jour. Hécaton assure qu’il ne s’avisa de s’appliquer à la philosophie que parce que ses biens avaient été confisqués au profit du roi. Il avait la complexion délication et la taille fort courte, comme il paraît par sa statue dans la place Céramique, et qui est presque cachée par une autre statue équestre, placée près de là ; ce qui donna occasion à Carnéade de l’appeller Crypsippe, au lieu de Chrysippe[1]. On lui reprochait qu’il n’allait pas aux leçons d’Ariston, qui avait un grand nombre de disciples. « Si j’avais pris garde au grand nombre, répondit-il, je ne me serais pas adonné à la philosophie. » Un dialecticien obsédait Cléanthe et lui proposait des sophismes. « Cessez, lui dit Chrysippe, de détourner ce sage vieillard de choses plus importantes, et gardez vos raisonnemens pour nous, qui sommes plus jeunes. » Un jour qu’il était seul avec quelqu’un à parler tranquillement sur quelque sujet, d’autres s’approchèrent et se mêlèrent de la conversation. Chrysippe, s’apercevant que celui qui lui parlait commençait à s’échauffer dans la dispute, lui dit : « Ah ! frère, je vois que ton visage se trouble. Quitte promptement cette fureur, et donne-toi le temps de penser raisonnablement. » Il était fort tranquille lorsqu’il était à boire, excepté qu’il remuait les jambes ; de sorte que sa servante disait qu’il n’y avait que les jambes de Chrysippe qui fussent ivres. Il avait une si haute opinion de lui-même, que quelqu’un lui ayant demandé à qui il confierait son fils, il répondit, « À moi. Car si je savais que quelqu’un me surpassât en science, j’irais dès ce moment étudier sous lui la philosophie. » Aussi lui appliqua-t-on ces paroles : « Celui-là seul a des lumières ; les autres ne font que s’agiter comme des ombres[2]. » On disait aussi de lui que s’il n’y avait point de Chrysippe, il n’y aurait plus d’école au Portique. Enfin Sotion, dans le huitième livre de ses Successions, remarque que lorsqu’Arcésilas et Lacydes vinrent à l’Académie, il se joignit à eux dans l’étude de la philosophie, et que ce fut ce qui lui donna lieu d’écrire contra la coutume et celle qu’il avait suivie dans ses ouvrages, en se servant des arguments des académiciens sur les grandeurs et les quantités[3].

Hermippe dit que Chrysippe, étant occupé dans le collége Odéen, fut appelé par ses disciples pour assister au sacrifice, et qu’ayant bu du vin doux pur, il lui prit un vertige, dont les suites lui causèrent la mort cinq jours après. Il mourut âgé de soixante-treize ans dans la cent quarante-troisième Olympiade, selon Apollodore dans ses Chroniques. Nous lui avons composé cette épigramme.

Alléché par le vin, Chrysippe en boit jusqu’à ce que la tête lui tourne. Il ne soucie plus ni du portique, ni de sa patrie, ni de sa vie ; il abandonne tout pour courir au séjour des morts.

Il y en a qui prétendent qu’il mourut à force d’avoir trop ri : voici à propos de quoi. Ayant vu un âne manger ses figues, il dit à la vieille femme qui demeurait avec lui, qu’il fallait donner à l’animal du vin pur à boire ; et que là-dessus il éclata si fort de rire, qu’il en rendit l’esprit. Il paraît que le mépris faisait partie de son caractère, puisque d’un si grand nombre d’ouvrages écrits de sa main, il n’en dédia pas un seul à aucun prince. Il ne se plaisait qu’avec la vieille dit Démétrius dans ses Synonymes. Ptolomée ayant écrit à Cléanthe de venir lui-même le voir, ou du moins de lui envoyer quelque autre, Sphærus s’y rendit ; mais Chrysippe refusa d’y aller. Démétrius ajoute qu’après avoir mandé auprès de lui les fils de sa sœur, Aristocréon et Philocrate, il les instruisit ; et qu’ensuite s’étant attiré des disciples, il fut le premier qui s’enhardit à enseigner en plein air dans le lycée.

Il y a eu un autre Chrysippe de Cnide, médecin de profession, et de qui Érasistrate avoue avoir appris beaucoup de choses. Un second Chrysippe fut le fils de celui-ci, médecin de Ptolomée, et qui par une calomnie fut fouetté et mis à mort ; un troisième fut disciple d’Érasistrate, et le quatrième écrivit sur les occupations de la campagne.

Le philosophe dont nous parlons avait coutume de se servir de ces sortes de raisonnements. Celui qui communique les mystères à des gens qui ne sont pas initiés est un impie : or, celui qui préside au mystères les communique à des personnes non-initiées ; donc celui qui préside aux mystères est un impie. Ce qui n’est pas dans la ville n’est point dans la maison : or il n’y a point de puits dans la ville ; donc, il n’y en a pas dans la maison. S’il y a quelque part une tête, vous ne l’avez point : or il y a quelque part une tête que vous n’avez point ; donc vous n’avez point de tête. Si quelqu’un est à Mégare, il n’est point à Athènes : or l’homme est à Mégare ; donc il n’y a point d’homme à Athènes ; et au contraire s’il est à Athènes, il n’est point à Mégare. Si vous dites quelque chose, cela vous passe par la bouche : or vous parlez d’un chariot ; ainsi un chariot vous passe par la bouche. Ce que vous n’avez pas jeté vous l’avez : or vous n’avez pas jeté des cornes ; donc vous avez des cornes. D’autres attribuent cet argument à Eubulide.

Certains auteurs condamnent Chrysippe comme ayant mis au jour plusieurs ouvrages honteux et obscènes. Ils citent celui sur les Anciens Physiciens, où il se trouve une pièce d’environ six cens versets, contenant une fiction sur Jupiter et Junon, mais qui renferme des choses qui ne peuvent sortir que d’une bouche impudique. Ils ajoutent que malgré l’obscénité de cette histoire, il la prôna comme une histoire physique, quoi qu’elle convienne bien moins aux dieux qu’à des lieux de débauche. Aussi ceux, qui ont parlé des Tablettes, n’en ont point fait usage, pas même Polémon, ni Hypsicrate, ni Antigone ; mais c’est une fiction de Chrysippe. Dans son livre de la République, il ne se déclare pas contre les mariages entre père et fille, entre mère et fils ; il ne les approuve pas moins ouvertement dès le commencement de son traité sur les Choses qui ne sont point préférables par elles-mêmes. Dans son troisième livre du Droit, ouvrage d’environ mille versets, il veut qu’on mange les corps morts. On allègue encore contre lui ce qu’il avance dans le deuxième livre de son ouvrage sur les biens et l’abondance, où il examine comment et pourquoi le sage doit chercher son profit : que si c’est pour la vie même, il est indifférent de quelle manière il vive ; que si c’est pour la volupté, il n’importe pas qu’il en jouisse ou non ; que si c’est pour la vertu, elle lui suffit seule pour le rendre heureux. Il traite du dernier ridicule les gains que l’on fait, soit en recevant des présents de la main des princes, parcequ’ils obligent à ramper devant eux, soit en obtenant des bienfaits de ses amis, parce qu’ils changent l’amitié en commerce d’intérêt, soit en recueillant du fruit de la sagesse, parce qu’elle devient mercenaire. Tels sotn les points contre lesquels on se récrie.

Mais comme les ouvrages de Chrysippe sont fort célèbres, j’ai cru en devoir placer ici le catalogue, en les rangeant suivant leurs différentes classes. Propositions sur la Logique : que les matières de Logique sont du nombre des recherches d’une philosophe. Six traités sur les définitions de la dialectique à Métrodore. Un traité sur l’Art de la dialectique à Aristagoras. Quatre de propositions conjointes qui sont vraisemblables, à Dioscoride. De la logique concernant les choses. Première collection : Un traité des propositions. Un de celles qui ne sont point simples. Deux de ce qui est composé, à Athénade. Trois des négations à Aristagoras. Un des choses qui peuvent être prédicaments, à Athénodore. Deux de celles qui se disent privativement. Un à Théarus. Trois des meilleures propositions à Dion. Quatre de la différence des temps indéfinis. Deux des choses qui se disent relativement à certains temps. Deux des propositions parfaites. Seconde collection : Un Traité des choses vraies, exprimées disjonctivement, à Gorgippide. Quatre des Choses vraies, exprimés disjonctivement, au même. Un de la Distinction au même. Un touchant ce qui est par conséquence. Un des choses ternaires, aussi à Gorgippide. Quatre des choses possibles à Cliton. Un sur les significations des mots par Philon. Un sur ce qu’il faut regarder comme faux. Troisième collection : Deux traités des préceptes. Deux d’interrogations. Quatre de réponses. Un abrégé d’interrogations. Un autre de réponses. Un abrégé d’interrogations. Un autre de réponses. Deux livres de demandes, et deux de solutions. Quatrième collection : Dix traités de prédicaments à Métrodore. Un des cas de déclinaison droits et obliques à Philarque. Un des conjonctions à Apollonide. Quatre des prédicaments à Pasylus. Cinquième collection : Un traité des cinq cas de déclinaison. Un des cas définis énoncés suivant le sujet. Un d’appellatifs. Deux de subinsinuation à Stésagoras. Des règles de logique par rapport aux mots et au discours. Première collection : Six Traités d’expressions au singulier et au pluriel. Cinq d’expressions, à Sosigène et Alexandre. Quatre d’anomalies d’expressions, à Dion. Trois de syllogismes sorites, considérés par rapport aux mots. Un de solécismes. Un de discours solécisants, à Denys. Un de la diction, à Denys. Seconde collection : Cinq traités d’éléments du discours, et de choses qui sont le sujet du discours. Quatre de la construction du discours. Trois de la construction et des éléments du discours, à Philippe. Un des éléments du discours, à Nicias. Un des choses qu’on dit relativement à d’autres. Troisième collection : Deux traités contre ceux qui ne font point usage de la division. Quatre d’ambiguïtés, à Apolla. Un des figures équivoques. Deux des figures équivoques conjointes. Deux sur ce que Panthoëde a écrit des équivoques. Cinq traités d’introduction aux ambiguïtés. Un abrégé d’équivoques, à Épicrate. Deux de choses réunies, servant d’introduction à la matière des équivoques. Collections sur les discours et figures de logique. Première collection : Cinq traités sur l’art des discours et des modes, à Dioscoride. Trois des discours. Deux de la constitution des figures, à Stésagoras. Un d’assemblage de propositions figurées. Un traité de discours conjoints et réciproques. Un à Agathon, ou des problèmes conséquents. Un de conclusions, à Aristagoras. Un sur ce qu’un même discours peut être diversement tourné par le moyen des figures. Deux sur les difficultés qu’on oppose à ce qu’un même discours puisse être exprimé par syllogisme et sans syllogisme. Trois sur ce qu’on objecte touchant les solutions des syllogismes. Un à Timocrate, sur ce que Philon a écrit des figures. Deux de logique composée, à Timocrate et Philomathe. Un des discours et des figures. Deuxième collection : Un traité à Zénon sur les discours concluants. Un au même sur les syllogismes qu’on nomme premiers, et qui ne sont pas démonstratifs. Un sur l’analyse des syllogismes. Deux des discours trompeurs, à Pasylus. Un de considérations sur les syllogismes, dire syllogismes introductifs, à Zénon. Cinq des syllogismes dont les figures sont fausses. Un d’analyses de discours syllogistiques dans les choses où manque la démonstration ; savoir, questions figurées, à Zénon et Philomathe ; mais ce dernier ouvrage passe pour supposé. Troisième collection : Un traité des discours incidents, à Athénade, ouvrage supposé. Trois de discours incidents vers le milieu, ouvrage supposé de même. Un traité contre les disjonctifs d’Aménius. Quatrième collection : trois traités de questions politiques, à Méléagre. Un traité de discours hypothétiques sur les lois, au même. Deux traités de discours hypothétiques pour servir d’introduction. Deux autres de discours, contenant des considérations hypothétiques. Deux traités de résolutions d’hypothétiques d’Hédyllus. Trois traités de résolutions d’hypothétiques d’Alexandre ; ouvrage supposé. Deux traités d’expositions, à Laodamas. Cinquième collection : Un traité d’introduction à ce qui est faux, à Aristocréon. Un de discours faux pour introduction, au même. Six traités du faux, au même. Sixième collection : Un traité contre ceux qui croient qu’il n’y a pas de différence entre le vrai et le faux. Deux contre ceux qui développent les discours faux en les coupant, à Aristocréon. Un traité où l’on démontre qu’il ne faut point partager les infinis. Trois pour réfuter les difficultés contre l’opinion qu’il ne faut point diviser les infinis, à Pasylus. Un traité des solutions suivant les anciens, à Dioscoride. Trois de la solution de ce qui est faux, à Aristocréon. Un traité de la solution des hypothétiques d’Hédylle, à Aristocréon et Apolla. Septième collection : Un traité contre ceux qui disent qu’un discours faux suppose des assomptions fausses. Deux de la négation, à Aristocréon. Un contenant des discours négatifs pour s’exercer. Deux des discours sur les opinions, et des arguments arrêtants, à Onétor. Deux des arguments cachés, à Athénade. Huitième collection : Huit traités de l’argument intitulé Personne, à Ménécrate. Deux des discours composés de choses définies et de choses indéfinies, à Pasylus. Un de l’argument intitulé Personne, à Épicrate. Neuvième collection : Deux traités des sophismes, à Héraclide et Pollis. Cinq des discours ambigus de dialectique, à Dioscoride. Un contre l’art d’Arcésilas, à Sphærus. Dixième collection : Six traités contre l’usage, à Métrodore. Sept sur l’usage, à Gorgippide. Articles de la logique, différents des quatre chefs généraux dont on a parlé, et qui contiennent diverses questions de logique qui ne sont pas réduites en corps. Trente-neuf traités de questions particularisées. En tout, les ouvrages de Chrysippe sur la logique se montent à trois cent onze volumes.

Ses ouvrages de morale, qui roulent sur la manière de rectifier les notions morales, contiennent ce qui suit : Première collection : Un traité de la description du discours, à Théospore. Un traité de questions morales. Trois d’assomptions vraisemblables pour des opinions, à Philomathe. Deux de définitions selon des gens civilisés, à Métrodore. Deux de définitions selon des gens rustiques, au même. Sept de définitions selon leurs genres, au même. Deux des définitions suivant d’autres systèmes, au même. Deuxième collection : Trois traités des choses semblables, à Aristoclée. Sept des définitions, à Métrodore. Troisième collection : Sept traités des difficultés qu’on fait mal à propos contre les définitions, à Laodamas. Deux de choses vraisemblables sur les définitions, à Dioscoride. Deux des genres et des espèces, à Gorgippide. Un des distinctions. Deux des choses contraires, à Denys. Choses vraisemblables sur les distinctions, les genres et les espèces. Un traité des choses contraires. Quatrième collection : Sept traités de l’étymologie, à Diodes ; quatre autres traités, au même. Cinquième collection : Deux traités des proverbes, à Zénodote. Un des poëmes, à Philomathe. Deux de la manière dont il faut écouter les poëmes. Un contre les critiques, à Diodore. De la morale, considérée par rapport aux notions communes, aux systèmes, et aux vertus qui en résultent. Collection première : Un traité contre les Peintures, à Timonacte. Un sur la manière dont nous parlons et pensons. Deux des notions à Laodamas. Deux de l’opinion à Pythonacte. Un traité pour prouver que le sage ne doit point juger par opinion. Quatre de la compréhension, de la science et de l’ignorance. Deux du Discours. De l’usage du discours à Leptena. Deuxième collection : Deux traités pour prouver que les Anciens ont jugé de la Dialectique par démonstration, à Zénon. Quatre de la Dialectique à Aristocréon. Trois des choses qu’on oppose aux Dialecticiens. Quatre de la rhétorique à Dioscoride. Troisième collection : Trois traités de l’habitude à Cléon. Quatre de l’art et du défaut d’art à Aristocréon. Quatre de la différence des vertus à Diodore. Un pour faire voir que les vertus sont des qualités. Deux des vertus à Pollis. De la morale par rapport aux biens et aux maux. Première collection : Dix traités de l’honnête et de la volupté à Aristocréon. Quatre pour prouver que la volupté n’est point la fin qu’il faut se proposer. Quatre pour prouver que la volupté n’est pas un bien. Des choses qu’on dit[4].


  1. Crypsippe veut dire caché par un cheval, et Chrysippe signifie un cheval d’or.
  2. Vers d’Homère sur Tirésias.
  3. C’est-à-dire qu’il combattit ses principes et l’évidence des sens. Kuhnius.
  4. Le reste de ce catalogue manque. Voyez dans Ménage plusieurs titres d’ouvrages de Chrysippe, qui sont recueillis d’ailleurs. Au reste, il faut remarquer sur tout ce catalogue que si quelques-uns de ces titres ne sont peut-être pas rendus exactement, c’est que le sens des termes grecs n’est pas toujours clair.