Les architectes élèves de l’Ecole des beaux-arts, 1793-1907/V

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Plan de l'École des beaux-arts de Paris
Plan de l'École des beaux-arts de Paris
Plan de l’École.

CHAPITRE V

ENSEIGNEMENT DE L’ÉCOLE — RÈGLEMENTS


L’Académie d’architecture fondée en 1671, décide dès 1694 que ses membres donneront des leçons et proposeront des programmes aux étudiants ; les concours d’émulation ont lieu chaque mois et sont récompensés par des prix et médailles (1701) ; le premier grand prix est décerné en 1720.

Le règlement de l’Académie, par Hardouin Mansard, surintendant on 1699, adjoint des professeurs aux quatorze architectes académiciens, et leur attribue des jetons de présence et traitements.

En 1742, Jacques-François Blondel se voit interdire le titre d"école d’architecture aux cours qu’il veut professer chez lui ; la seule école publique est celle de l’Académie, autorisée et payée par le roi.

Les élèves des académiciens professeurs ou présentés par eux sont seuls admis aux concours mensuels et aux concours annuels.

En 1763, règlement sur les jugements des prix mensuels d’émulation ; nouveau projet en 1790.

La Convention nationale détruisit tout enseignement artistique et supprima toutes les organisations protectrices des Arts. — 8 août 1793.

Deux maîtres dévoués, Vaudoyer et David Leroy, entreprennent de sauver l’ancienne école académique ; ils y parviennent malgré mille obstacles ; ils réunissent les élèves, au vestibule de l’Infante au Louvre, organisent à titre privé un jury présidé par Percier et Fontaine, distribuent des livres et gravures comme récompenses. Cet état précaire d’une école non reconnue, simplement tolérée dure jusqu’à la reconstitution de l’Institut en 1795 ; les écoles sont remises en exercice, les concours d’émulation et les grands prix reconstitués : David Le Roy, professeur de l’Académie depuis 1762, reprend ses cours régulièrement. Vaudoyer, successeur bénévole de Sedaine, continue ses fonctions de secrétaire ; en 1807 il est nommé officiellement par arrêté ministériel.

L’organisation de l’enseignement se complète, des cours scientifiques sont institués, des prix spéciaux fondés, le premier est la grande médaille d’émulation, ou prix départemental. Notre liste de promotions comprend tous les élèves inscrits depuis 1793 d’après les registres officiels.

En 1816, l’école d’architecture est installée au palais des Petits Augustins ; l’Académie elle-même sollicite de l’État une organisation spéciale, que le ministre de l’Intérieur, comte Decazes, définit par une ordonnance royale le 4 août 1819. Depuis cette époque, l’École est rattachée à l’État, qui pourvoit aux fonctions, assure les dépenses.

L’administration intérieure est confiée à un conseil ; président administrateur, vice-président, l’ancien président, le secrétaire perpétuel (Vaudoyer) un membre de l’Académie à tour de rôle ; les élections aux chaires vacantes se font à l’assemblée générale des professeurs.

L’École est divisée en deux classes, la première classe (élèves) est limitée à 50 ; elle comprend les exempts des concours d’essais (médailles, logistes) et se complète continuellement par des étudiants (de 2e  classe) choisis par concours parmi ceux qui ont obtenu des mentions dans la 2e  classe (illimitée).

Tous les six mois concours de places en 2e  classe pour ceux qui n’ont encore aucune récompense.

Trente-cinq élèves furent immédiatement nommés de droit élèves de première classe (voir en tête de la liste des promotions en première classe). Quinze autres furent admis par concours pour compléter le nombre de cinquante.

A partir de 1821, un concours est institué pour l’entrée dans la deuxième classe ; le nombre des élèves de première classe n’est plus limité ; il suffit pour y être admis d’avoir obtenu en deuxième classe le nombre fixé de récompenses.

Les valeurs attribuées aux récompenses sont déterminées et n’ont pas changé dans la suite.

Ce règlement fut modifié en 1863 par décret impérial.

Les professeurs sont nommés par le ministre, qui est assisté d’un conseil supérieur d’enseignement ; des ateliers officiels sont institués dans l’école ; cette innovation provoqua alors de vives réclamations.

Le certificat d’élève et le diplôme datent de 1867.

En 1883, nouveaux développements de l’enseignement historique et scientifique, études simultanées des trois arts (dessin et modelage pour les architectes).

Les legs faits à l’école se sont accrus, de nombreux prix spéciaux sont attribués aux élèves de la section d’architecture.

Des exemptions militaires étaient accordées par la loi du recrutement de 1889.

Nous donnons ci-dessous le règlement actuel in extenso.

Direction de l’École.

De 1819 à 1863.

Conseil de professeurs, présidents : Blouet, Heim, Dumont, Robert-Fleury, Lesueur, Lemaire, Constant-Dufeux.

En 1863, Robert-Fleury directeur pour 5 ans.
1866, Eugène Guillaume.
1878, Paul Dubois.
1904, Bonnat.

RÈGLEMENT EN 1907
Décisions ministérielles 1891-1904
TITRE PREMIER
DE L’ÉCOLE.

Art. 1er . — L’École nationale et spéciale des beaux-arts donne l’enseignement des arts du dessin, de la peinture, de la sculpture, de l’architecture, de la gravure en taille-douce, de la gravure en médailles et en pierres fines.

Elle comprend : 1o  des cours se rapportant aux différentes branches de l’art ; 2o  l’école proprement dite, où l’on peut, à la suite des concours d’admission, participer à des études pratiques, à des concours, obtenir des récompenses et des titres ; 3o  des ateliers, où l’on peut participer à des études pratiques et obtenir des récompenses, et dont l’accès et le fonctionnement seront l’objet d’un arrêt spécial ; 4o  des collections ; 5o  une bibliothèque.

L’enseignement de l’école est gratuit.

TITRE II
DE L’INSCRIPTION À L’ÉCOLE.

Art. 2. — Les jeunes gens (hommes ou femmes) qui veulent profiter de l’enseignement de l’école doivent préalablement se faire inscrire au secrétariat, justifier de leur âge et de leur qualité, et, de plus, s’ils sont étrangers, se présenter avec une lettre d’introduction de l’ambassadeur, du ministre ou du consul général de leur nation.

Tous doivent être munis d’une pièce attestant qu’ils sont capables de subir les épreuves des concours d’admission. Cette pièce doit être délivrée soit par l’un des professeurs de l’école (professeurs chefs d’ateliers, professeurs de l’école proprement dite, professeurs des cours oraux), soit par l’un des membres des différents jurys (membres permanents, membres temporaires actuels ou ayant fait précédemment partie des jurys), soit par un professeur chef d’atelier extérieur, soit enfin par l’un des directeurs ou par l’un des professeurs des écoles de dessin de la province.

Art. 3. — Nul ne peut obtenir son inscription s’il a moins de quinze ans et plus de trente ans révolus.

Dès le moment où il a atteint sa trentième année, un élève ne fait plus partie de l’école. Toutefois, un concours commencé avant cette limite pourra être achevé.

Art. 4. — Une inscription spéciale pour chaque concours est obligatoire dans les huit jours qui le précèdent, sauf dans les cas indiqués par l’administration.

Art. 5. — Sont élèves de l’école, à titre temporaire ou définitif, et jouissent des avantages attachés à cette qualité, les jeunes gens (hommes ou femmes) qui ont été admis à l’école proprement dite, à la suite des épreuves déterminées par le règlement.

Les étrangers (hommes ou femmes) peuvent être admis à l’école dans les mêmes conditions que les Français lorsque les locaux le permettent.

Toutefois, lorsqu’ils sont admis à l’école proprement dite, c’est en plus du nombre fixé par le règlement pour les Français.

TITRE III
DE L’ENSEIGNEMENT.

Art. 6. — L’enseignement de l’école comprend : 1o  les cours ; 2o  les exercices, examens et concours de l’école proprement dite ; 3o  les exercices et concours des ateliers.

CHAPITRE PREMIER
Des Cours.

Art. 7. — Les cours professés à l’école sont : 1o  l’histoire générale ; 2o  l’anatomie ; 3o  la perspective, à l’usage des peintres et des architectes ; 4o  les mathématiques et la mécanique ; 5o  la géométrie descriptive : 6o  la physique, la chimie, la chimie des couleurs ; 7o  la stéréotomie et le levé de plans : 8o  la construction ; 9o  la législation du bâtiment ; 10o  la théorie de l’architecture ; 11o  la littérature ; 12o  l’histoire et l’archéologie ; 13o  l’histoire de l’art et l’esthétique ; 14o  l’histoire générale de l’architecture ; 15o  l’architecture française ; 16° le dessin ornemental ; 17° la composition décorative ; 18° la sculpture pratique.

Le programme de ces cours est déterminé par le Conseil supérieur et approuvé par le Ministre.

Art. 8. — Ces cours ont lieu aux jours et heures fixés par l’administration, au commencement de chaque année scolaire.

Les cours oraux sont réservés aux élèves de l’école proprement dite, aux élèves des ateliers et à ceux qui travaillent dans les galeries. Toutefois, les personnes étrangères à l’école peuvent être admises dans les amphithéâtres lorsqu’il s’y trouve des places libres.

Le cours de dessin ornemental et les exercices pratiques du cours d’histoire de l’architecture sont exclusivement réservés aux élèves de la section d’architecture. Les cours de composition décorative et de sculpture pratique sont accessibles dans les conditions indiquées aux articles 69 et 72.

CHAPITRE II
Du jugement et des Expositions des concours.

Art. 9. — Le jury de chacune des sections de peinture, de sculpture, d’architecture, et les jurys de gravure en taille douce, de gravure en médailles et en pierres fines, institués par le décret organique de l’école, prononcent sur les épreuves et concours, chacun exclusivement pour leur art.

En ce qui concerne les jurys mixtes ou spéciaux, le présent règlement fera connaître pour quel ordre d’épreuves et de concours, et de quelle manière ces jurys seront composés.

Le directeur est président des jurys.

Les jurys de peinture, de sculpture, d’architecture, de gravure, élisent chacun un vice-président pour la durée de l’année scolaire ; les jurys mixtes élisent également un vice-président lorsqu’ils se réunissent.

L’inspecteur est secrétaire des jurys ; à ce titre, il est chargé de la rédaction des procès-verbaux des séances.

Les jugements sont suivis d’une exposition des ouvrages.

CHAPITRE III
De l’École proprement dite.

Art. 10. — L’école proprement dite est divisée en trois sections, savoir : Peinture, Sculpture et Architecture. À la section de peinture se rattache la gravure en taille-douce ; à la section de sculpture, la gravure en médailles et en pierres fines.

Art. 11. — Nul ne peut être admis à l’école proprement dite qu’après avoir satisfait aux épreuves fixées par les articles 12 et suivants pour la peinture et la sculpture, et par les articles 38 et suivants pour l’architecture.

Troisième section. — Architecture.

Art. 37. — La section d’architecture se divise en seconde et en première classe.

Concours d’Admission.

Art. 38. — Les concours d’admission en seconde classe ont lieu deux fois par an, en juillet-août et décembre-janvier.

Pour pouvoir concourir, les candidats doivent avoir satisfait aux conditions d’inscription prescrites par les articles 2 et suivants.

Tout candidat qui ne répond pas à l’appel de son nom ou ne participe pas à l’une des épreuves est considéré comme renonçant au concours.

L’ordre dans lequel les candidats subissent chacune des épreuves est déterminé par le sort.

Art. 39. — Les épreuves du concours d’admission à la seconde classe d’architecture sont les suivantes :

1o  Une composition d’architecture exécutée en loge en douze heures.

Elle est, après proposition d’une commission composée de deux membres de chacune des catégories du jury (Académie des Beaux-arts ; — Professeurs de l’École ; — Membres permanents ; — Membres temporaires) et du professeur de théorie d’architecture, jugée par le jury d’architecture en exercice, qui attribue aux candidats des notes de 0 à 20.

Ceux qui n’ont pas obtenu une note minimum fixée par le Conseil supérieur sont éliminés ;

2o  Le dessin d’une tète ou d’un ornement, d’après le plâtre, exécuté en huit heures ;

3o  Le modelage d’un ornement en bas-relief, d’après le plâtre, exécuté en huit heures ;

Le dessin et le modelage sont, après proposition d’une commission composée des professeurs de dessin, de modelage et de dessin d’ornement, et d’un membre de chacune des catégories ci-dessus du jury d’architecture, jugés par un jury mixte, composé des professeurs de dessin, de modelage, de dessin d’ornement, et de dix peintres, dix sculpteurs et dix architectes tirés au sort dans les jurys en exercice.

Des notes de 0 à 20 sont attribuées aux candidats pour chacune de ces épreuves. Ceux qui n’ont pas obtenu la note minimum fixée par le Conseil supérieur sont éliminés.

Les notes obtenues par les candidats non éliminés étant multipliées par les coefficients déterminés par le Conseil supérieur, une liste de candidats admissibles aux dernières épreuves est dressée. Elle comprend cent vingt noms au plus, se décomposant ainsi : les quatre-vingt-dix français qui ont obtenu le plus grand nombre de points et ceux des candidats étrangers compris dans la limite des français admissibles, le nombre des étrangers admissibles ne pouvant toutefois dépasser trente. Ces chiffres de quatre-vingt-dix et de trente représentent le double du nombre des candidats de chaque catégorie pouvant être admis définitivement ;

4o  Des exercices de calcul faits en loge, dont un de calcul logarithmique, ainsi qu’un examen d’arithmétique, d’algèbre et de géométrie élémentaire ;

5o  Une épure de géométrie descriptive appliquée à une projection d’architecture, faite en loge et en huit heures ; un examen de géométrie descriptive.

Ces deux épreuves sont jugées par l’examinateur de mathématiques, qui attribue aux candidats des notes de 0 à 20.

Ceux qui n’ont pas obtenu pour l’une de ces deux épreuves une note minimum fixée par le Conseil supérieur sont éliminés ;

6o  Un examen oral et une composition écrite sur les notions d’histoire générale.

Cette épreuve est jugée par le professeur d’histoire générale, qui attribue aux candidats des notes de 0 à 20.

Toutes ces épreuves ont lieu conformément aux programmes arrêtés par le Ministre.

Comme précédemment, les notes obtenues par les candidats non éliminés étant multipliées par les coefficients prescrits, la liste des candidats à admettre définitivement est dressée. Elle comprend les quarante-cinq candidats français qui ont obtenu le plus grand nombre de points et ceux des étrangers compris dans la limite des français admis ; mais le nombre des candidats étrangers admis ne pourra dépasser quinze.

Les nouveaux élèves prennent place à la suite des élèves déjà inscrits dans la seconde classe, d’après leur rang d’admission.

Seconde classe.

Art. 40. — Les listes d’appel sont dressées, pour les élèves déjà reçus en seconde classe, d’après le nombre de valeurs qu’ils ont obtenues dans les concours affectés à cette classe, et, pour les élèves nouvellement admis, dans Tordre indiqué à l’article précédent.

Exercices affectés à la seconde classe.

Art. 41. — Les exercices auxquels les élèves de seconde classe sont appelés à prendre part, sont :

1o  Les concours d’architecture, divisés en exercices analytiques d’architecture et concours de composition proprement dite ;

2o  Les concours sur les matières de l’enseignement scientifique ;

3o  Les exercices de dessin ornemental ;

4o  Les exercices de dessin de figure d’ornement modelé ou de figure modelée.

Concours d’architecture.

Art. 42. — Ces concours consistent chaque année en :

1o  Six concours sur éléments analytiques ou études de composition à grande échelle sur sujets fragmentaires ;

2o  Six concours de composition proprement dite sur projets rendus.

Les esquisses de ces divers concours se font en loge, et chacune en une seule séance de douze heures.

Avant d’être admis au concours de composition sur projets rendus, les élèves doivent avoir obtenu deux mentions dans les concours d’éléments analytiques.

On ne peut exécuter simultanément un concours de composition sur projet rendu et un concours d’éléments analytiques.

Art. 43. — Il y a, chaque année, pour les élèves de la seconde classe, deux exercices se rapportant au cours d’histoire générale de l’architecture.

Ces exercices, dirigés par le professeur d’histoire de l’architecture, consistent en études de fragments d’architecture de différentes époques.

Les travaux qui y sont exécutés en six jours peuvent être conservés, sur l’avis du professeur, en vue de l’obtention de la mention nécessaire au passage à la première classe.

Ils sont soumis à l’appréciation du jury d’architecture.

Concours sur les matières de l’enseignement scientifique.

Art. 44. — Les concours de l’enseignement scientifique consistent :

1o  Pour les mathématiques et la mécanique : en des épreuves faites en loge et en un examen sur les matières du cours.

Ce concours a lieu deux fois par an ;

2o  Pour la géométrie descriptive : en un certain nombre d’épures, dont une au moins faite en loge, et en un examen sur les épures et sur les matières du cours.

Ce concours a lieu deux fois par an ;

3o  Pour la stéréotomie et le levé de plans : en un certain nombre d’épures faites pendant la durée du cours ; en une épure faite en loge et en huit heures sur les données d’un problème spécial de stéréotomie, et en un examen sur ces épures et sur les matières du cours ;

4o  Pour la perspective : en un certain nombre de croquis et de dessins d’après nature, en des épures, dont une au moins doit être faite en loge, et en un examen sur ces exercices et sur les matières du cours.

Ce concours a lieu deux fois par an.

Les concours de mathématiques sont jugés par le professeur de mathématiques.

Chacun des concours de géométrie descriptive, de stéréotomie, de perspective, est jugé, sur le vu des croquis et des épures, et sur le rapport des professeurs spéciaux, par un jury mixte, composé des professeurs de géométrie descriptive, de stéréotomie, de perspective, de construction et d’un nombre égal de membres tirés au sort dans le jury d’architecture en exercice.

Les élèves déclarés revisibles à la suite du jugement du concours do stéréotomie sont seuls admis à subir un nouvel examen, au commencement de l’année scolaire.

Immédiatement après les épreuves d’admission, les élèves qui demandent à justifier des connaissances requises en mathématiques, géométrie descriptive, stéréotomie et perspective, doivent satisfaire : 1o  aux épreuves écrites ou graphiques qui sont éliminatoires ; 2o  à un examen oral sur les différentes matières de chacun des cours de sciences.

Les dispositions ci-dessus constituant un régime exceptionnel, les élèves qui obtiennent leurs valeurs de sciences immédiatement après les épreuves d’admission ne sont pas admis à concourir pour le prix Muller-Sœhnée et le prix Jean Leclaire ;

5o  Pour la construction :

En des exercices en loge, pendant la durée du cours, en un premier examen oral à la suite de la partie théorique du cours, en des exercices spéciaux dans les ateliers ;

En l’exécution d’un projet de construction générale, qui dure trois mois, et qui est suivi d’un nouvel examen oral sur ce projet définitif.

Le jugement du projet de construction générale est rendu, sur le vu des dessins et sur le rapport du professeur spécial, par un jury mixte, composé des membres du jury d’architecture et des professeurs de construction, de géométrie descriptive et de stéréotomie.

Nul ne peut prendre part aux exercices de construction avant d’avoir obtenu une mention de mathématiques, une mention de géométrie descriptive et une mention de stéréotomie.

Les élèves qui ont subi avec succès l’examen oral sur la partie théorique du cours sont seuls admis à prendre part au projet de construction générale.

Toutefois, les élèves déclarés revisibles à la suite de cet examen peuvent être autorisés à le subir de nouveau avant la dictée du programme du projet de construction générale, et être admis à y prendre part.

Art. 45. — Les élèves de la seconde classe participent à des exercices de dessin ornemental, qui sont dirigés par le professeur de dessin d’ornement.

Les travaux, dont les dimensions sont déterminées par lui, s’exécutent en douze heures.

Ils peuvent être conservés, sur l’avis du professeur, en vue d’obtenir la mention nécessaire au passage à la première classe.

Ces travaux sont jugés par un jury mixte, composé du professeur de dessin ornemental, de dix peintres et de dix architectes, tirés au sort dans les jurys en exercice.

Études simultanées de dessin et de modelage.

Art. 46. — Les élèves de la seconde classe participent à des exercices de dessin et de modelage, qui consistent :

1o  En dessins de figure, d’après le plâtre ;

2o  En modelage d’ornement, et, exceptionnellement, de figure, d’après le plâtre.

Chacun de ces exercices, qui seront, autant que le service le permettra, en nombre égal, est dirigé par le professeur spécial de dessin ou de sculpture.

Les travaux, dont les dimensions sont déterminées par le professeur, s’exécutent en douze heures. Ils peuvent être conservés, sur l’avis du professeur spécial, pour concourir à l’obtention de la mention de dessin et de la mention de modelage exigées pour le passage à la première classe.

Ces travaux sont soumis à un jury mixte, composé des trois professeurs des études simultanées des trois arts, du professeur de composition décorative, et de dix peintres, dix sculpteurs et dix architectes tirés au sort dans les jurys en exercice.

Le jury peut accorder des troisièmes médailles et des mentions.

La liste d’appel est formée suivant l’ordre des valeurs obtenues dans la seconde classe.

Récompenses accordées en seconde classe.

Art. 47. — Sont affectées comme récompenses en seconde classe :

1o  Dans les concours d’éléments analytiques, des secondes mentions ;

2o  Dans les concours de composition d’architecture sur projets rendus, des premières et des secondes mentions ;

3o  Dans les concours de composition d’architecture sur esquisses, des secondes mentions ;

4o  En mathématiques, en géométrie descriptive, en stéréotomie et en perspective, des médailles spéciales (troisièmes médailles) et des premières mentions ;

5o  En construction, des premières, des deuxièmes et des troisièmes médailles et des mentions ;

6o  En dessin d’ornement, en dessin de figure, en ornement ou figure modelés, en études d’histoire générale de l’architecture, des troisièmes médailles et des mentions.

Toutes ces récompenses peuvent être cumulées.

Art. 48. — Tout élève qui, dans le courant de l’année scolaire, n’a pas rendu deux projets au moins ou pris part à deux concours d’éléments analytiques, ou subi deux examens, ou rendu un projet et subi un examen, ou fait le concours de construction, et sous la condition que le jury n’ait pas déclaré ces projets inacceptables au point de vue des prescriptions réglementaires, est considéré comme démissionnaire ; il ne peut de nouveau faire partie de l’école qu’en subissant les épreuves d’admission, à moins qu’il n’en soit dispensé par décision du Conseil supérieur.

Dans le cas d’une nouvelle admission, les degrés antérieurement acquis à l’élève lui sont conservés.

Sont exemptés définitivement de cette obligation les élèves de la seconde classe qui, ayant été admis au concours définitif du prix de Rome, ont exécuté ce concours.

Conditions d’admission à la première classe d’architecture.

Art. 49. — Pour passer de la seconde à la première classe, les élèves doivent avoir obtenu : 1o  en architecture, six valeurs, savoir : deux valeurs dans les concours d’éléments analytiques et quatre valeurs dans les concours de composition, dont deux au moins sur projets rendus ; 2o  en mathématiques, en géométrie descriptive, en stéréotomie, en construction, en perspective, une médaille ou une mention ; 3o  une médaille ou une mention de dessin d’ornement, de figure dessinée, d’ornement ou de figure modelés, d’études d’histoire générale de l’architecture.

Exceptionnellement, et à titre spécial de pensionnaires étrangers, des jeunes gens présentés en qualité de Prix de Paris au Gouvernement français peuvent, après avis favorable du Conseil supérieur, être autorisés à suivre les cours et à prendre part aux concours de la 1re  classe de la section d’architecture, aux conditions suivantes :

Ils doivent avoir obtenu le titre de Pensionnaires dudit prix à la suite d’un concours spécial, publiquement organisé dans leur pays en vue de cette récompense. Le concours ne peut être ouvert que par des sociétés qui doivent être composées exclusivement d’anciens élèves de l’École nationale des Beaux-Arts ou des Écoles régionales d’architecture de France et comprendre cent membres au minimum.

Ils doivent produire un certificat émanant du Directeur ou Président de la société chargée de la direction du concours susvisé et attestant qu’ils ont au préalable fait avec succès les études correspondantes exigées par le règlement comme programme de la seconde classe d’architecture à l’École nationale des Beaux- Arts.

La présentation des pensionnaires au Gouvernement français (Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts) est faite par l’ambassade ou la légation de leur pays. Cette présentation indique le nombre d’années attribué à la pension.

Les travaux des pensionnaires étrangers sont régis par les articles du règlement applicables à la 1re  classe de l’École des Beaux-Arts. Toutefois, ces pensionnaires ne peuvent bénéficier des allocations attachées à divers concours. Ils ne peuvent non plus obtenir le diplôme d’architecte, réservé aux élèves nationaux ou étrangers qui ont entièrement fait leurs études à l’École des Beaux-Arts ou à l’une des Écoles régionales d’architecture.

La limite d’âge pour la participation aux travaux et concours est fixée à trente ans.

Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas aux élèves étrangers qui ont fait dans ces écoles toutes les études réglementaires, y compris les épreuves d’admission à la seconde classe, et qui, pendant le cours de ces études, bénéficieraient de la pension susvisée.

Première classe.
Concours et exercices affectés à la première classe.

Art. 50. — Les concours ouverts aux élèves de la première classe sont : 1o  des concours d’architecture ; 2o  un concours d’ornement et d’ajustement ; 3o  des concours se rapportant aux cours d’histoire de l’architecture.

Art. 51. — Les concours d’architecture consistent chaque année en : 1o  six concours sur projets rendus ; 2o  six concours sur esquisses.

Toutes les esquisses se font en loge, et chacune d’elles est exécutée en une seule séance de douze heures.

Art. 52. — Il y a chaque année : 1o  Un concours Auguste Rougevin, mentionné à l’article 90 ;

2o  Un concours Godebœuf, mentionné à l’article 94 ;

3o  Deux concours se rapportant au cours d’histoire générale de l’architecture. Ces deux concours consistent en compositions se rattachant à un style d’architecture déterminé. Le programme en est donné par le professeur d’histoire générale de l’architecture.

Chacun de ces concours, dont l’esquisse seule se fait en loge, dure dix jours. Ils sont jugés par le jury d’architecture ;

4o  Deux concours se rapportant au cours d’architecture française. Ces deux concours consistent en la présentation au professeur spécial de croquis et de relevés partiels faits d’après les monuments français sur ses indications. Ces croquis et relevés donnent ensuite lieu à une interrogation. Ces deux concours sont jugés par le professeur spécial.

Études simultanées de dessin et de modelage.

Art. 53. — Les élèves de la première classe participent à des exercices de dessin et de modelage consistant : 1o  en dessin de figure, d’après la nature ou d’après le plâtre ; 2o  en modelage d’ornement, et, exceptionnellement, de figure d’après le plâtre.

Chacun de ces exercices, qui seront en nombre égal, autant que le service le permettra, est dirigé, par le professeur spécial de dessin ou de sculpture.

Les travaux, dont les dimensions sont déterminées par le professeur, s’exécutent en douze heures.

Ils peuvent être conservés, sur l’avis du professeur spécial, pour concourir à l’obtention de la mention de figure dessinée et de la mention de figure ou ornement modelés, exigées pour le diplôme d’architecte.

Ces travaux sont soumis à un jury mixte, composé des trois professeurs des études simultanées des trois arts, du professeur de composition décorative, et de dix peintres, dix sculpteurs et dix architectes, tirés au sort dans les jurys en exercice.

Le jury peut accorder des deuxièmes médailles et des premières mentions.

Récompenses accordées en première classe.

Art. 54. — Sont affectées comme récompenses en première classe :

1o  Dans les concours d’architecture sur projets rendus, des premières médailles, des premières secondes médailles, des deuxièmes secondes médailles et des premières mentions. Le nombre des deuxièmes secondes médailles ne pourra excéder 5 à chaque concours ;

2o  Dans les concours d’architecture sur esquisses, des premières secondes médailles, des premières et deuxièmes mentions ;

3o  Dans le concours Rougevin, des premières médailles, des premières secondes médailles et des premières mentions ;

4o  Dans le concours Godebœuf, des premières médailles, des premières secondes médailles et des premières mentions ;

5o  Dans les concours d’histoire générale de l’architecture, des premières secondes médailles et des premières mentions ;

6o  Dans les concours d’architecture française, des premières secondes médailles et des premières mentions ;

7o  Dans les exercices des trois arts, des premières secondes médailles et des premières mentions.

Toutes ces récompenses peuvent être cumulées.

Art. 55. — Tout élève de première classe qui n’a pas rendu au moins un projet et pris part à l’un des concours spécifiés aux articles 51 et 52, dans le courant de l’année scolaire et sous la condition que le jury n’ait pas déclaré ces projets inacceptables au point de vue des prescriptions réglementaires, est considéré comme renonçant à continuer ses études à l’école, sauf décision, du Conseil supérieur.

Sont exemptés de cette obligation les élèves de première classe admis au concours définitif du grand prix de Rome et ayant exécuté le concours, et ceux qui ont obtenu soit le diplôme d’architecte, soit la grande médaille d’émulation, soit le prix Abel Blouet.

Grande médaille d’émulation.

Art. 56. — Il est affecté à l’élève qui a remporté en première classe le plus de valeurs de récompenses dans les divers concours de l’année scolaire un prix qui prend le nom de grande médaille d’émulation.

La somme des valeurs s’établit d’après le tableau dressé au titre V ; toutefois, les récompenses obtenues dans les exercices de dessin d’ornement, de dessin de figure, d’ornement modelé et dans les concours de composition décorative ne comptent que pour un tiers de leur valeur.

La grande médaille d’émulation peut être cumulée.

Première et seconde classes.
Dispositions relatives aux dimensions des châssis pouvant être employés dans les concours de la section d’architecture et aux heures de rendus.

Art. 57. — Ne sont admis dans les concours de première et de seconde classes de la section d’architecture que des châssis de dimensions déterminées. Ces dimensions mesurées en dehors des châssis sont les suivantes :

Châssis No 1 (demi-feuille grand-aigle) 0m,85×0m,70
No 2 (feuille grand-aigle) 1m,25×0m,85
No 3 (une feuille et demie grand-aigle) 1m,80×0m,85
No 4 (deux feuilles grand-aigle assemblées par les grands côtés) 1m,65×1m,25
No 5 (deux feuilles grand-aigle assemblées par les petits côtés) 2m,35×0m,85
No 6 (trois feuilles grand-aigle) 2m,25×1m,25

Art. 58. — Le programme de chaque concours indique les numéros des châssis qui doivent être employés. Toutefois, il peut être fait usage de châssis de plus petites dimensions.

Art. 59. — Tout projet, dont un quelconque des dessins est présenté sur un châssis plus grand que les mesures résultant des prescriptions du programme, n’est pas exposé et, par conséquent, ne prend pas part au concours.

Art. 60. — Tout projet qui n’est pas rendu dans les délais réglementaires, c’est-à-dire entre 10 heures et 2 heures, n’est pas exposé et, par conséquent, ne prend pas part au concours.

TITRES DÉLIVRÉS PAR L’ÉCOLE
Certificat d’études.

Art. 61. — Peuvent seuls demander le certificat d’études de l’école les élèves de la première classe d’architecture qui ont obtenu dans cette classe soit une récompense au concours du grand prix de Rome, soit une première ou deux deuxièmes médailles, dont une au moins sur projet rendu, soit cinq valeurs de récompenses, dont trois valeurs au moins sur projets rendus.

Diplôme d’architecte.

Art. 62. — Les épreuves à la suite desquelles le diplôme peut être accordé ont lieu, chaque année, à l’École des Beaux-Arts, en juin et en novembre. Elles sont fixées et annoncées à l’avance par l’administration de l’école. En dehors de ces deux sessions réglementaires, une troisième session pourrait avoir lieu en cas de besoin.

Art. 63. — Pour être admis à ces épreuves, il faut avoir obtenu au moins dix valeurs en première classe, soit dans les concours du grand prix de Rome, soit dans les concours d’architecture de l’école, soit dans les concours Rougevin, Godebœuf ou des Architectes américains, une valeur dans les concours d’histoire générale de l’architecture, une valeur de figure dessinée et une valeur d’ornement ou de figure modelés.

Chaque candidat doit, en outre, produire un certificat constatant qu’il a suivi d’une manière assidue, pendant une année au moins, des travaux de construction sous la direction soit d’un ingénieur de l’État, soit d’un architecte du Gouvernement, d’une administration publique, d’une administration privée, ou qu’il a dirigé personnellement des travaux.

Le diplôme, étant la consécration des études faites à l’École des Beaux-Arts, peut être obtenu par le candidat, même après qu’il a dépassé la limite d’âge des études, à la condition expresse que les valeurs exigées par le règlement, en vigueur au moment de son séjour à l’école, aient été acquises par lui avant cette limite d’âge.

Art. 64. — Les épreuves comprennent une partie écrite, une partie graphique et une partie orale.

L’épreuve écrite consiste dans le développement de deux questions, relatives l’une à la législation du bâtiment, l’autre à la pratique des travaux ; chacune de ces questions est traitée en deux heures par les candidats, sous surveillance.

L’épreuve graphique consiste en un projet d’architecture, conçu et développé comme s’il devait être exécuté. Il comprend les plans, coupes et élévations cotés ; il embrasse tous les détails de la construction et doit être complété par un mémoire descriptif et un devis estimatif d’une partie de la construction.

Les épreuves orales consistent en trois examens :

1o  Une interrogation sur les différentes parties du projet lui-même ;

2o Une interrogation sur les éléments de physique et de chimie appliqués à la construction ;

3o Une interrogation sur les notions essentielles de législation du bâtiment et de comptabilité.

Art. 65. — Les candidats qui se sont distingués dans les interrogations sur les éléments de physique et de chimie appliqués à la construction et sur les notions essentielles de législation du bâtiment, peuvent recevoir une deuxième seconde médaille.

Art. 66. — Chaque candidat fait choix d’un programme pour le projet à exécuter. Mais il est tenu de soumettre son programme, au moment des sessions, à l’approbation des membres architectes du jury chargé de juger les épreuves, qui peuvent le rejeter ou en modifier les conditions, et indiquer l’échelle à laquelle le projet devra être exécuté.

Les conditions du programme adopté ne pourront pas être modifiées par le candidat.

Aucune limite de temps n’est assignée à l’exécution des projets.

Art. 67. — Le jury du diplôme d’architecte est divisé en commissions distinctes qui fonctionnent séparément. Chaque commission est composée d’un professeur d’architecture, chef d’atelier à l’École des Beaux-Arts, désigné par le sort ; de deux professeurs chefs d’atelier, choisis en dehors de l’école et désignés par le sort parmi ceux qui font partie du jury d’architecture à titre permanent. Les professeurs de théorie de l’architecture et de construction sont désignés par le sort pour faire partie de l’une ou de l’autre commission. Chaque commission nomme un vice-président. Les professeurs de physique et de chimie, et de législation du bâtiment font partie de deux commissions.

Le jury peut renvoyer un candidat à une session suivante, en demandant soit des modifications, soit des adjonctions au projet, soit enfin de nouveaux examens oraux ou écrits.

Les motifs de la revision seront notifiés au candidat.

Art. 68. — Le diplôme d’architecte est décerné de droit aux lauréats du premier grand prix de Rome.

SECTIONS DE PEINTURE, DE SCULPTURE ET D’ARCHITECTURE
Études de composition décorative.

Art. 69. — Tous les jours, une salle est ouverte aux élèves admis aux sections de peinture, de sculpture et d’architecture de l’école proprement dite, pour étudier les éléments de la composition décorative.

Peuvent seuls prendre part à ces études les élèves qui auront obtenu :

Les peintres, la mention de modelage et la mention d’architecture ;

Les sculpteurs, la mention de dessin et la mention d’architecture ;

Les architectes, la mention de dessin et la mention de modelage.

Les études consistent en des exercices de composition décorative qui sont l’application des études simultanées des trois arts.

Chacun de ces exercices, dirigé par le professeur de composition décorative embrasse vingt-quatre heures de travail.

Ces travaux exécutés en dessin ou en modelage, suivant les indications du professeur, peuvent être conservés sur son avis, pour concourir à l’obtention de la mention des trois arts.

Ils sont jugés par un jury composé des trois professeurs des études simultanées des trois arts, du professeur de composition décorative et de dix peintres, dix sculpteurs et dix architectes, tirés au sort dans les jurys en exercice.

La liste d’appel est formée suivant l’ordre et la date des récompenses obtenues.

CONCOURS DE COMPOSITION DÉCORATIVE
DONT LE PROGRAMME EST DONNÉ PAR LE PROFESSEUR DU COURS.

Art. 70. — Chaque année, il est ouvert, entre les élèves admis au cours de composition décorative qui ont obtenu la mention des trois arts, deux concours qui consistent en des compositions décoratives, dont le programme est donné par le professeur de composition décorative.

L’esquisse est faite en loge en douze heures.

Le professeur indique sous quelle forme, dessin ou modelage, le concours doit être exécuté dans le cours, et fixe l’échelle du rendu, qui a lieu dans le délai d’un mois.

Ces concours sont jugés par un jury, composé des trois professeurs de l’enseignement simultané des trois arts, du professeur de composition décorative et de dix peintres, dix sculpteurs et dix architectes, tirés au sort dans les jurys en exercice.

Il peut être décerné une seconde médaille, deux troisièmes médailles au plus et des mentions.

La deuxième médaille est d’une valeur de 200 francs ;

La première troisième médaille, de 150 francs ;

La seconde troisième médaille, de 100 francs.

Ces récompenses peuvent être cumulées, mais non les sommes d’argent qui y sont attachées.

CONCOURS DE COMPOSITION DÉCORATIVE
DONT LE PROGRAMME EST DONNÉ PAR LE CONSEIL SUPÉRIEUR.

Art. 71. — Chaque année, il est ouvert, entre les élèves de l’école proprement dite, deux concours qui sont l’application des études simultanées des trois arts.

Peuvent seuls prendre part à ces concours les élèves qui ont obtenu la mention des trois arts.

Ces concours consistent en des compositions décoratives, dont le programme est donné par le Conseil supérieur.

Ils comprennent deux épreuves :

Pour la première, les concurrents exécutent, en loge, en douze heures, l’esquisse dessinée du sujet proposé.

Un premier jugement a lieu sur cette épreuve et six élèves au plus dans chaque section sont admis à prendre part à la seconde épreuve, qui consiste dans le rendu de l’esquisse.

Ce rendu se fait en loge, en six jours, à quelques jours d’intervalle de la première épreuve.

Il est exécuté soit en dessin, soit en modelage, suivant la décision du Conseil, qui indique l’échelle du rendu.

Il devra être conforme à l’esquisse.

Ces concours sont jugés par un jury, composé des professeurs des études simultanées et de dix peintres, dix sculpteurs et dix architectes, tirés au sort dans les jurys en exercice.

Il peut être décerné dans chaque section une première médaille, deux deuxièmes médailles au plus et des mentions.

Ces récompenses peuvent être cumulées, mais non les sommes d’argent qui y sont attachées. Aux premières médailles sont joints des prix de 300 francs ; aux premières deuxièmes médailles, 250 francs ; aux secondes deuxièmes médailles. 200 francs.

Troisième section. — Architecture.

Art. 86. — Il est institué une Commission spéciale, dite des Concours de fondation, chargée de donner les programmes des concours Rougevin, Godebœuf, Labarre et des Architectes Américains.

Cette Commission, tirée au sort chaque année, par roulement, est composée de trois membres, savoir : un membre de l’Institut, pris dans la section d’architecture ; un professeur architecte de l’école, faisant partie de Jury de l’école à titre permanent ; un professeur chef d’atelier extérieur d’architecture, faisant également partie du Jury de l’école à titre permanent.

Seconde classe.
Prix Muller-Sœhnée.

Art. 87. — Ce prix, institué par M. Muller-Sœhnée, est attribué à l'élève architecte de la seconde classe qui a remporté le plus grand nombre de valeurs dans les différentes épreuves de l’année, comptées du 1er  janvier au 31 décembre.

Ce prix consiste dans une somme de 539 francs.

La somme des valeurs s’établit d’après les cotes fixées au titre V, en ne tenant compte que d’une seule récompense obtenue en dessin ornemental, en ornement ou figure modelés, en dessin de figure, en composition décorative et en histoire de l’architecture.

En cas d’égalité, les valeurs obtenues en architecture l’emportent.

Prix Jaÿ.

Art. 88. — Ce prix, institué par le fils et le petit-fils de feu M. Jaÿ, professeur de construction à l’École des Beaux-Arts, en exécution de ses dernières volontés, est attribué à l’élève de seconde classe qui a obtenu le premier rang dans le concours de construction.

Ce prix consiste en une somme de 700 francs.

Prix Jean Leclaire.

Art. 89. — Par suite des dispositions testamentaires de M. Jean Leclaire, l’Académie des beaux-arts a institué un prix annuel en faveur de l’élève qui, en passant de la seconde classe dans la première, aura mis le moins de temps à remplir toutes les conditions imposées à cet effet par le règlement.

En cas d’égalité de temps, le prix est attribué à l’élève ayant obtenu le plus grand nombre de valeurs dans l’ordre suivant : 1o sur projets rendus d’architecture ; 2o sur esquisses d’architecture ; 3o sur concours de construction.

Ce prix consiste en une somme de 500 francs.

Première classe.
Prix Rougevin.

Art. 90. — Ce prix, institué par Auguste Rougevin, architecte, en souvenir de son fils, feu Auguste Rougevin, élève de l’École des Beaux-Arts, consiste en deux sommes, l’une de 600 francs, l’autre de 400 francs.

Il est décerné à la suite d’un concours d’ornement et d’ajustement, qui est exécuté en loge en sept jours, et auquel les élèves de la première classe peuvent seuls prendre part.

Les prix de 600 et de 400 francs sont attachés aux deux premières récompenses, sous la réserve que chacun de ces prix ne peut être obtenu qu’une fois.

Le programme est donné par la Commission dite des Concours de fondation.

Prix Jean Leclaire.

Art. 91. — Par suite des dispositions testamentaires de M. Jean Leclaire, l’Académie des beaux-arts a institué un prix annuel en faveur de l’élève de première classe qui a obtenu la grande médaille d’émulation.

Ce prix consiste en une somme de 500 francs.

Prix de la Société centrale des Architectes.

Art. 92. — Ce prix, institué par la Société centrale des Architectes, et qui consiste dans la grande médaille de cette Société, est décerné annuellement à l’élève architecte de première classe ayant obtenu, pendant les trois dernières années, à compter du 15 mai, le plus grand nombre de valeurs, en médailles seulement, dans les concours sur projets rendus.

En cas d’égalité de valeurs, il est décerné plusieurs médailles.

Prix Abel Blouet.

Art. 93. — Ce prix, institué par Mme  Vve Blouet, en exécution des dernières volontés de son mari, feu Abel Blouet, architecte, membre de l’Institut, professeur à l’École des Beaux-Arts, consiste en une somme de 1,000 francs, attribuée, chaque année, à l’élève de première classe qui a obtenu le plus de valeurs depuis son entrée à l’école. Dans cette estimation, les valeurs acquises en seconde classe ne comptent que pour le tiers de leur total, sauf celles relatives aux concours communs entre la première et la seconde classe, qui sont évaluées comme en première classe.

Prix Godebœuf.

Art. 94, — Ce prix, institué par Mme Lecou, en mémoire de son frère, feu Godebœuf, architecte, a une valeur de 704 francs.

Il est décerné à la suite d’un concours, auquel les élèves de la première classe d’architecture sont seuls admis à prendre part.

Le concours, qui est jugé par le jury d’architecture en exercice, consiste en l’étude, développée comme pour l’exécution, avec détails et profils, d’une œuvre architecturale de nature spéciale, telle que serrurerie, plomberie, marbrerie, etc.

Les projets sont exécutés dans les ateliers, en quinze jours, d’après les esquisses faites en loge en douze heures.

Les récompenses consistent en premières médailles, en deuxièmes médailles et en premières mentions. Elles peuvent être cumulées.

Le prix est attribué à l’élève placé le premier dans le classement des premières médailles, parmi ceux qui ne l’ont pas encore obtenu.

Le programme est donné par la Commission dite des Concours de fondation.

Première et Seconde classes.
Prix Edmond Labarre.

Art. 95. — Ce prix, institué par M.  et Mme Labarre, en souvenir de leur fils, feu Edmond Labarre, élève de l’École des Beaux-Arts, consiste en une somme de 200 francs.

Il est décerné à la suite d’un concours entre les élèves de la première et de la seconde classe.

Ce concours, qui n’a pas lieu en loge, consiste en une grande composition sur esquisse, qui doit être exécutée dans un délai de trois jours.

Le programme est donné par la Commission dite des Concours de fondation.

Le prix peut être cumulé. Il peut, en outre, être décerné des mentions.

Prix Convents-Daupeley.

Art. 96. — Il a été institué par testament de Mme  Vve Convents, née Daupeley, en mémoire de son mari, M.  Convents, architecte, cinq prix de 753 fr. 80 c. chacun, qui portent le nom de prix Convents-Daupeley.

Ces prix sont attribués, chaque année par le Conseil supérieur, à des élèves de la section d’architecture peu favorisés de la fortune et méritant par leur travail un encouragement.

Prix de reconnaissance des Architectes Américains.

Art. 97. — Ce prix, institué par les architectes américains, en souvenir de l’enseignement reçu par eux à l’école, consiste en une somme de 1,470 francs.

Il est décerné annuellement à la suite d’un concours, dont le programme est donné par la Commission dite des Concours de fondation. Il peut être décerné cinq accessits au plus.

Le jugement sera rendu par une commission spéciale, composée des architectes membres du Conseil supérieur de l’école, auxquels seront adjoints les membres du jury d’architecture.

Le prix est réservé exclusivement aux élèves français de la section d’architecture de l’école ; il ne peut être obtenu qu’une seule fois.

Sections de Peinture, de Sculpture et d’Architecture.
Legs Armand.

Art. 98. — Par testament, M. Alfred Armand, architecte, a légué à l’école une somme de 10,000 francs, pour faciliter à des élèves méritants et peu fortunés le volontariat d’un an ou pour un emploi analogue. La rente de ce capital s’élève à 340 francs.

Fondation Chenavard.

Art. 99. — Secours. — Par suite des dispositions testamentaires de Mme  Vve  Chenavard, une somme est réservée spécialement, sur les arrérages des rentes qu’elle a léguées à l’École des Beaux-Arts, pour venir en aide aux élèves peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, admis à l’école proprement dite « Pauvres », et qui se sont rendus, par leur travail, les plus dignes de cet encouragement.

La valeur et le nombre de ces secours sont fixés par le Conseil supérieur d’après les demandes motivées, faites par les élèves, et présentées par leurs professeurs.

Ils sont attribués par une commission spéciale nommée chaque année par le Conseil supérieur. Elle est composée des peintres, sculpteurs, architectes et graveurs professeurs chefs d’ateliers de l’école, auxquels sont adjoints 4 peintres, 4 sculpteurs, 3 architectes et 2 graveurs professeurs du dehors.

Les professeurs du dehors seront choisis de préférence parmi les membres des sections correspondantes de l’Académie des Beaux-Arts, conformément aux intentions de la testatrice.

Art. 100. — Par suite des dispositions testamentaires de Mme  Vve  Chenavard, il est institué à l’école, sous la dénomination de prix Chenavard, des prix de peinture, de sculpture, d’architecture et de gravure, décernés dans les conditions indiquées ci-après :

Art. 103. — Prix d’architecture. — Au commencement de chaque année scolaire, les élèves admis dans la section d’architecture, anciens logistes ou ayant obtenu toutes les valeurs exigées pour le diplôme « Pauvres », et présentés par leur professeur comme capables de produire ou d’exécuter une composition, soumettent à la commission spéciale mentionnée à l’article 99 une esquisse ou un avant-projet de composition sur un programme de leur choix, ainsi que ce programme.

La commission spéciale, sur la proposition de la section d’architecture, désigne les élèves dont les esquisses sont acceptées.

Chacun de ces élèves exécute un projet rendu d’après son esquisse, à laquelle il peut apporter telle modification qu’il juge convenable.

Il est tenu seulement de conserver le sujet qu’il a choisi et de travailler sous la surveillance et avec les conseils de son professeur, en dehors de l’école.

Les dimensions du projet rendu ne doivent pas dépasser une limite fixée par le Conseil.

Pour subvenir aux frais d’exécution de son œuvre, chaque élève reçoit une somme fixée par le Conseil supérieur, somme payée par acomptes mensuels, après constatation du travail de l’élève par son professeur, et sur l’autorisation de payement délivrée par lui.

Au milieu de l’année scolaire, les ouvrages sont rendus à l’école. Ils sont jugés, sur la proposition de chacune des sections de la commission spéciale à laquelle sont adjoints les artistes membres du Conseil supérieur, par le Conseil supérieur en entier qui s’adjoint les membres de la commission spéciale ne faisant pas partie du Conseil. Il fixe le nombre et la valeur des prix.

Un même élève ne peut participer que deux fois au concours Chenavard.

Les œuvres exécutées restent la propriété de l’élève.

Art. 105. — Tout élève participant aux concours Chenavard qui, sans invoquer un cas de force majeure, n’aura pas rendu son travail à la date fixée, sera non seulement privé des prix auxquels donnent lieu ces concours, mais constitué débiteur envers l’État de toutes les sommes qui lui auront été allouées pour lui faciliter l’exécution dudit travail.

Prix Saint-Aignan Boucher.

Art. 106. — Ce prix, institué par Mme  Vve Saint-Aignan Boucher en exécution des volontés de son mari, M. Saint-Aignan Boucher, architecte, est décerné la première année à un élève architecte, l’année suivante à un élève sculpteur, la troisième année à un élève peintre, et ainsi de suite.

Il est attribué : à l’élève architecte qui, ayant déjà les valeurs exigées pour les épreuves du diplôme, aura continué ses études et obtenu la plus grande somme de valeurs sur projets rendus ;

À l’élève sculpteur qui aura obtenu dans les trois dernières années la plus grande somme de valeurs dans les concours semestriels de grande figure, de la Tète d’Expression, de figure modelée et de composition ;

À l’élève peintre qui aura obtenu dans les trois dernières années la plus grande somme de valeurs dans les concours semestriels de grande figure, de la Tète d’Expression, du Torse, de figure dessinée et de composition.

Ce prix consiste en une somme de 1,000 francs.

Art. 108. — Les étrangers (élèves-hommes ou élèves-femmes) ne peuvent prétendre aux sommes d’argent provenant des fondations faites à l’école ou attachées aux médailles décernées à la suite de certains concours d’émulation.

Dans le cas où un étranger serait désigné par le jury pour la première récompense consistant en une médaille, un prix et une somme d’argent, cet étranger serait déclaré titulaire de la récompense honorifique, c’est-à-dire du prix et de la médaille, la somme d’argent restant réservée. Le jury déciderait alors, par de nouveaux votes, si des médailles de même catégorie pourraient être attribuées. Dans l’affirmative, l’élève français classé le premier à la suite toucherait la somme d’argent. Dans la négative, la somme d’argent, si elle provient d’une fondation, serait réservée et pourrait être attribuée l’année suivante à deux Français.

TITRE V
Évaluation en points ou valeurs des succès obtenus dans les concours.
SECTION D’ARCHITECTURE.
Seconde classe

Art. 110. — En seconde classe, les récompenses sont estimées comme ils suit :

Valeurs.
Premier second grand prix de Rome 
 4
Deuxième second grand prix 
 3 ½
Mention au concours du grand prix 
 2 ½
Valeurs.
Admission à l’esquisse de 4 jours 
 1
Admission en loge, pourvu que le concours ait été exécuté 
 1

Nota. — Ces deux valeurs pour l’admission s’ajoutent aux précédentes.

Concours scientifiques.

Mathématiques. — Géométrie descriptive. — Stéréotomie. — Perspective.

Troisième médaille 3
Mention 2
Construction.
Première médaille 5
Deuxième médaille 4
Troisième médaille 3
Mention 2
Concours d’architecture.

Éléments analytiques. — Projets rendus. — Esquisses.

Première mention 2
Deuxième mention 1
Prix de reconnaissance des Architectes Américains.
Prix 3
Accessits 2
Prix Edmond Labarre.
Prix 2
Mention 1
Exercices et études.

Histoire de l’architecture. — Ornement dessiné. — Figure dessinée. — Ornement ou figure modelés. — Composition décorative.

Troisième médaille 1 ½
Mention 1
Concours de composition décorative.
Première médaille 3
Deuxième médaille 2
Mention 1
Première classe.
Valeurs.
Premier second grand prix de Rome 4
Deuxième second grand prix 3 ½
Mention au concours du grand prix 2 ½
Valeurs.
Admission à l’esquisse de 4 jours 1
Admission en loge, pourvu que le concours ait été exécuté 1

Nota. — Ces deux valeurs pour l’admission s’ajoutent aux précédentes.

Concours d’architecture.

Projets rendus. — Esquisses. — Histoire de l’architecture.

Première médaille 3
Première seconde médaille 2
Deuxième seconde médaille 1 ½
Première mention 1
Deuxième mention ½
Prix de reconnaissance des Architectes Américains.
Prix 3
Accessits 2
Prix Edmond Labarre.
Prix 2
Mention 1
Exercices et études.

Ornement dessiné. — Figure dessinée. — Législation du bâtiment. — Physique et chimie. — Ornement ou figure modelés. — Composition décorative. — Architecture française.

Deuxième médaille 2
Troisième médaille 1 ½
Première mention 1
Mention 1
Concours de composition décorative.
Première médaille 3
Deuxième médaille 2
Mention 1

TITRE VI

Collections et Bibliothèque.

Art. 111. — Les collections de l’École des Beaux-Arts comprennent :

1o Un musée de plâtres moulés sur les chefs-d’œuvre de l’antiquité, du moyen âge et de la Renaissance ;

2o Un musée de copies exécutées d’après les œuvres des grands maîtres ;

3o Les ouvrages qui ont obtenu le grand prix de Rome ;

4o Les ouvrages ayant obtenu la première médaille dans les concours semestriels, la première seconde médaille dans les concours de figure ou de composition, une troisième médaille dans les concours publics spéciaux ; une première médaille sur projet rendu, une première seconde médaille sur esquisse, une médaille spéciale dans les concours de l’enseignement scientifique, et enfin les ouvrages ayant obtenu un prix dans les concours de l’École proprement dite ;

5o Une réunion de pièces diverses et de dessins devant servir à la démonstration dans les cours d’anatomie, de géométrie descriptive, de stéréotomie, de physique, de chimie et de construction ;

6o Des objets d’art donnés ou légués à l’école.

Ces collections, ouvertes pour l’étude pendant la semaine, sont publiques le dimanche de midi à quatre heures.

Le droit d’étudier dans les galeries est réservé aux élèves de l’école proprement dite et aux élèves des ateliers. La faveur d’y travailler peut être accordée aux aspirants qui sont présentés au directeur soit par l’un des professeurs de l’école (professeurs chefs d’ateliers, professeurs de l’école proprement dite, professeurs des cours oraux), soit par l’un des membres des différents jurys (membres permanents, membres temporaires actuels ou ayant fait précédemment partie des jurys), soit enfin par un professeur chef d’atelier extérieur.

La bibliothèque est ouverte aux élèves, aux jours et heures fixés par l’administration.

Les personnes étrangères à l’école sont admises à travailler à la bibliothèque, sans permission spéciale, la première fois qu’elles s’y présentent. Si elles veulent continuer à la fréquenter, elles devront obtenir une carte d’étude.

TITRE VII

Vacances.

Art. 112. — Il y a vacances à l’école du 1er  août au 15 octobre.

Pendant les vacances, deux salles peuvent être mises à la disposition des élèves qui désirent continuer à étudier.

Il est donné, pendant ce temps, des projets à rendre aux élèves architectes de

la seconde et de la première classe.
DISPOSITIONS RELATIVES AUX ATELIERS

Art. 1er . — Les ateliers actuellement existant à l’École des Beaux-Arts seront régis par les dispositions suivantes, jusqu’à ce qu’il ait été définitivement statué à leur sujet.

Art. 2. — Les ateliers se divisent de la manière suivante : trois ateliers de peinture ; trois ateliers de sculpture ; trois ateliers d’architecture ; un atelier de gravure en taille-douce ; un atelier de gravure en médailles et en pierres fines.

Art. 3. — Les ateliers sont ouverts : 1o  aux élèves de l’école proprement dite, qui choisissent, suivant l’ordre et la date de leur rang d’admission, celui des ateliers de leur section dans lequel ils désirent étudier ; 2o  aux jeunes gens qui, bien que n’étant pas admis à l’école proprement dite, sont agréés par le professeur.

Les professeurs sont seuls juges des aptitudes des jeunes gens qu’ils agréent.

Le nombre des élèves à admettre à chaque atelier est déterminé par l’administration, d’accord avec le professeur chef d’atelier.

Art. 4. — L’inscription des élèves dans les ateliers doit être renouvelée au commencement de chaque année scolaire. L’inscription se fait soit directement, soit par lettre. Si, dans le premier mois, un élève ne s’est pas fait réinscrire, il est considéré comme démissionnaire.

Le professeur pourra désigner au directeur les élèves dont les aptitudes ne sont pas suffisantes pour qu’ils soient maintenus dans l’atelier, ou contre lesquels il aurait d’autres motifs d’exclusion.

Leur radiation est prononcée par le directeur, qui la notifie aux élèves. Ces élèves peuvent être admis dans un autre atelier, avec l’agrément du professeur de cet atelier, celui du professeur de l’atelier qu’ils quittent, et avec l’assentiment du directeur.

Sous les conditions édictées à l’article 3 du présent arrêté, tout élève a la faculté de changer d’atelier.

Art. 5. — Une fois inscrit dans un atelier, l’élève doit y être assidu. Les cas d’absence doivent toujours être justifiés de la part de l’élève auprès de son professeur.

Art. 6. — Les professeurs chefs d’atelier sont autorisés à faire connaître au directeur, qui les signale au ministre, ceux de leurs élèves qu’ils jugent dignes d’être soutenus dans leurs études.

Art. 7. — Tous les jours, les ateliers de l’école seront ouverts aux jeunes gens mentionnés à l’article 3 qui précède.

ÉCOLES RÉGIONALES

Des Écoles Régionales ont été créées à Rouen, Rennes, Lille, Marseille et Lyon.

Les épreuves du concours d’admission sont les mêmes que pour l’École nationale des Beaux-Arts, elles parviennent à chaque École par les soins du Ministre.

Elles sont jugées par le Jury de l’École nationale des Beaux-Arts complété par un architecte délégué par chaque École régionale. Toutefois, le Ministre a désigné un examinateur de mathématiques pour les épreuves d’admission aux Écoles régionales, chargé de se rendre, si besoin est, dans les divers centres de concours.

Les élèves admis participent aux mêmes concours que les élèves de l’École nationale et jouissent des mêmes prérogatives.

MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. DES BEAUX-ARTS ET DES CULTES
SOUS SECRÉTARIAT D’ÉTAT DES BEAUX ARTS

ÉCOLE NATIONALE
DES
BEAUX-ARTS

ANNÉE SCOLAIRE 1905-1906

SECTIONS DE PEINTURE ET DE SCULPTURE
COURS
COURS DE DESSIN ET DE SCULPTURE DE L’ÉCOLE PROPREMENT DITE

MM J.-Paul Laurens, Membre de l’Institut

L.-O. Merson, Membre de l’Institut
J. Lefevbre, Membre de l’Institut
F. Flameno

MM Hugues

Lombard
Tony Norl
Verlet
Gustave Michel
Tous les jours, de quatre heures à six heures du soir, à partir du 15 octobre.
COURS DE SCULPTURE SUR PIERRE ET SUR MARBRE
M.  Peter, sculpteur, professeur. Tous les jours, de une heure à trois heures et demie, à partir du 15 octobre.
COURS ORAUX
ANATOMIE

M. Paul Richer, Membre de l’Institut et de l’Académie de médecine, professeur. Cours oraux, le lundi et le mercredi, à deux heures, à partir du lundi 13 novembre. Cours pratiques, pour les jeunes gens, le mardi, à deux heures, pour les jeunes filles, le jeudi, à deux heures, à partir du mardi 14 novembre.

HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE

M.  Heuzey, Membre de l’Institut, professeur. Le mardi, à une heure et demie, à partir du mardi 7 novembre.

PERSPECTIVE

M.  Julien, architecte, professeur

Pour les peintres, le lundi et le vendredi, à trois heures, à partir du lundi 16 octobre

ESTHÉTIQUE ET HISTOIRE DE L’ART

M.  de Fourcaud, professeur. Le jeudi, à trois heures, à partir du jeudi 16 novembre

SECTION D’ARCHITECTURE
COURS DE DESSIN ORNEMENTAL
M.  D’Espouy, architecte, professeur. Corrections dans les galeries.
COURS ORAUX
MATHÉMATIQUES

M.  Bourlet, Docteur ès sciences, professeur. Le mercredi, à neuf heures, et le samedi, à dix heures et demie, à partir du mercredi 14 octobre

GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE

M.  Pillet, architecte, professeur. Le lundi, le jeudi et le samedi, à huit heures et demie, à partir du lundi 16 octobre.

STÉRÉOTOMIE ET LEVÉE DE PLANS

M.  Marcel Lambert, architecte, professeur. Le lundi et le jeudi, à onze heures, à partir du lundi 5 février.

PHYSIQUE, CHIMIE ET GÉOLOGIE

M.  Riban, Docteur ès sciences, professeur. Le jeudi, à deux heures, à partir du jeudi 9 novembre.

CONSTRUCTION

M.  Monduit, architecte, professeur. Le mardi et le vendredi, à neuf heures et demie, à partir du mardi 17 octobre.

PERSPECTIVE

M.  Julien, architecte, professeur Pour les architectes, le mercredi et le samedi, à quatre heures et demie, à partir du mercredi 10 janvier.

LÉGISLATION DU BÂTIMENT

M.  Cassagnade, docteur en droit, professeur. Le mardi, à dix heures et demie, à partir du mardi 17 octobre.

HISTOIRE GÉNÉRALE DE L’ARCHITECTURE

M.  Magne, architecte, professeur. Le lundi, à dix heures, à partir du lundi 6 novembre.

ARCHITECTURE FRANÇAISE

M.  Bœswillwald, architecte, professeur. Le jeudi, à dix heures, à partir du jeudi 9 novembre.

THÉORIE DE L’ARCHITECTURE

M.  Guadet, architecte, professeur. Le mercredi, à dix heures et demie, à partir du mercredi 4 novembre.

M.  Guadet est chargé de donner les programmes.

SECTIONS DE PEINTURE, DE SCULPTURE ET D’ARCHITECTURE
COURS COMMUNS AUX TROIS SECTIONS
COURS D’HISTOIRE GÉNÉRALE

M.  Lemonnier, Docteur ès lettres, professeur. Le vendredi, à deux heures, à partir du vendredi 10 novembre.

COURS DE LITTÉRATURE

M.  Rocheblaye, Docteur ès lettres, professeur. Le samedi, à une heure et demie, à partir du samedi 18 novembre.

ENSEIGNEMENT SIMULTANÉ DES TROIS ARTS
COURS DE DESSIN 
 M.  R. Collin, peintre, professeur
COURS DE MODELAGE 
 M.  Allar, Membre de l’Institut, sculpteur, professeur
COURS D’ARCHITECTURE ÉLÉMENTAIRE 
 M.  Ilcom Eustache, Architecte, professeur
COMPOSITION DÉCORATIVE

M.  Mayeux, architecte, professeur

Tous les jours, de une heure et demie à trois heures et demie, à partir du 15 octobre.
TABLEAU DES COURS ORAUX
LUNDIS MARDIS
MM MM
PILLET 8 h. ½ du matin MONDUIT 9 h. ½ du matin
MAGNE 10 h. du matin CASSAGNADE 10 h. ½ du matin
Marcel LAMBERT 11 h. du matin HEUZEY 1 h. ½ du soir
(cours oral) 1 h. du soir D RICHER (cours prat.) 3 h. du soir
Julien 3 h. du soir
MERCREDIS JEUDIS
MM MM
BOURLET 9 h. du matin PILLET 8 h. ½ du matin
GUADET 10 h. ½ du matin BŒSWILLWALD 10 h. du matin
D RICHER (cours oral) 1 h. du soir Marcel LAMBERT 11 h. du matin
JULIEN archit. 3 h. ½ du soir D RICHER (cours prat.) 3 h. du soir
VENDREDIS SAMEDIS
MM MM
MONDUIT 9 h. du matin PILLET 8 h. ½ du matin
LEMONNIER 1 h. du soir DOURLET 10 h. ½ du matin
D RICHER (cours oral) 90}} Marcel LAMBERT 11 h. du matin
JULIEN archit. 90}} ROCHEBLAYE 1 h. ½ du soir
JULIEN archit. 4 h.½ du soir
ATELIERS
PEINTURE SCULPTURE
Professeurs : Professeurs :
MM Cormon Membre de l’Institut MM Mercié Membre de l’Institut
P. Humbert Membre de l’Institut Marqueste Membre de l’Institut
G. Ferrier Coutan Membre de l’Institut
N. Injalbert Membre de l’Institut
ARCHITECTURE GRAVURE EN TAILLE-DOUCE
Professeurs : Professeur :
MM Moyaux Membre de l’Institut
Paulin M. J. Jacquet
Bernier Membre de l’Institut
COLLECTIONS

Les collections de plâtres sont ouvertes aux élèves (hommes et femmes) tous le jours, de huit heures à quatre heures, du 15 octobre au 31 juillet, à l’exception des dimanches et jours fériés. Ces collections sont également ouvertes aux aspirants et aspirantes qui ont obtenu du Directeur une autorisation spéciale.

BIBLIOTHÈQUES

La Bibliothèque est ouverte aux élèves (hommes et femmes) tous les jours, de midi à quatre heures, du 15 octobre au 30 avril, et de midi à cinq heures, du 1er  mai au 31 juillet. Pendant les vacances, du 1er  août au 15 octobre, la Bibliothèque est ouverte de midi à quatre heures. Les personnes étrangères à l’École doivent s’adresser au Conservateur de la Bibliothèque pour obtenir du Directeur une carte d’admission qui leur sera envoyée à domicile.

Vu et Approuvé :
Le Ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
BIENVENU MARTIN.
Le Directeur de l’École nationale des Beaux-Arts, Membre de l’Institut
L. BONNAT.
ANNÉE SCOLAIRE 1906-1907

PROGRAMME DES COURS
Section d’Architecture.

Cours de dessin ornemental. — M. d’Espouy, architecte, professeur, corrections dans les galeries.

Cours oraux.

Mathématiques. — M. Bourlet, docteur ès-sciences, professeur. Le mercredi à neuf heures, et le samedi à dix heures et demie, à partir du mercredi 17 octobre.

Géométrie descriptive. — M. Pillet, professeur. Le lundi, le jeudi et le samedi à huit heures et demie, à partir du lundi 15 octobre.

Stéréotomie et levée de plans. — M. Marcel Lambert, architecte, professeur. Le lundi et le jeudi à onze heures, à partir du jeudi 10 janvier.

Physique, chimie et géologie. — M. Maneuvrier, professeur. Le jeudi à deux heures, à partir du jeudi 3 novembre.

Construction. — M. Monduit, architecte, professeur. Le mardi et le vendredi, à neuf heures et demie, à partir du mardi 16 octobre.

Perspective. — M. F. Julien, architecte, professeur. Pour les architectes, le mercredi et le samedi à quatre heures et demie, à partir du mercredi 9 janvier.

Législation et bâtiment. — M. Cassagnade, docteur en droit, professeur. Le mardi à dix heures et demie, à partir du mardi 23 octobre.

Histoire générale de l’architecture. — M. Magne, architecte, professeur. Le lundi à dix heures du matin, à partir du lundi S novembre.

Architecture française. — M. Boeswillwald, architecte, professeur. Le jeudi, à dix heures du matin, à partir du jeudi 3 novembre.

Théorie de l’architecture. — M. J. Guadet, architecte professeur. Le mercredi à dix heures et demie du matin, à partir du mercredi 14 novembre.

M. J. Guadet, est chargé de donner les programmes.

Sections de peinture, de sculpture et d’architecture
Cours communs aux trois sections.

Cours d’histoire générale. — M. Lemonnier, docteur ès-sciences, professeur, le vendredi à deux heures, à partir du vendredi 9 novembre.

Cours de littérature. — M. Rocheblave, docteur ès-lettres, professeur. Le samedi à une heure et demie, à partir du samedi 10 novembre.

Enseignement simultané des trois arts.

Cours de dessin. — M. R. Collini, peintre, professeur.

Cours de modelage. — M. Allar, membre de l’Institut, sculpteur, professeur.

Cours d’architecture élémentaire.M. Henri Eustache, architecte, professeur.

Composition décorative. — M. Henri Mayeux, architecte, professeur. Tous les jours

de une heure et demie à trois heures et demie à partir du 15 octobre.
Ateliers d’architecture.

MM. Moyaux, membre de l’Institut, Paulin, Louis Bernier, membre de l’Institut, professeurs.


ÉCOLES RÉGIONALES D’ARCHITECTURE
1907
Enseignement.
LYON LILLE MARSEILLE RENNES ROUEN
Directeurs : Sicard. Batigny. Moutte. Lafond. Lelong.
Secrétaires : Noblot. Gavelle. Christy. Adeline.
PROFESSEURS :
Dessin ornement : Morizot. Haller. Michelon. Lacoste. Scaruriau.
Histoire : Kleinklautz. Gavelle. Michel. Leroi. Leparquier.
Perspective : Charruit. Boulanger. Rambert. Lelièvre. De Vesly.
Mathématiques : Chevassus.
Bourguet. Le Roux. Lelieuvre.
Descriptive : Wiernsberger.
Rambert. Perret. Judas.
Physique : Meunier. Paillot. Oneto. Lecaplain.
Construction : T. Garnier. Boulanger. Senès. Delabarre.
Histoire de l’architecture Lechat. Dubuisson. Troump. Jordan. Ruel.
Théorie de l’architecture Huguet. Dehaudt. Ebrard. Leray. Delabarre.
Dessin : Bonnardel. Winter. Allard. Ronsin. Zacharie.
Modelage Ploquin. Maugendre. Pignol. Coquelin. Guilloux.

BÂTIMENTS DE L’ÉCOLE

L’enseignement de l’ancienne École académique était donné dans les locaux occupés par l’Académie, au Louvre, puis au palais des Quatre-Nations (Institut) en 1807.

L’ordonnance royale de 1816 accorda à l’École l’emplacement de l’ancien musée des monuments français ou musée des petits Augustins, fondé par Alexandre Lenoir. Ce musée occupait alors la chapelle et les salles des côtés nord et ouest de la cour du mûrier (ancien cloître). Les premières installations des services scolaires furent exécutées par Vaudoyer. Les travaux de construction et d’appropriation furent confiés à Debret ; la première pierre posée en 1820. Le bâtiment des loges fut construit par lui ; et le palais commencé, l’aile gauche même fut achevée.

En 1830, Duban remplace Debret, son beau-frère, et modifie son projet. Le palais est converti en musée des Études, la décoration des deux cours est exécutée. Les travaux étaient achevés en 1837. Deux ans plus tard, Delaroche était chargé des peintures de l’hémicycle.

Les expositions et jugements des concours avaient lieu dans les galeries du musée des Études : celles de droite pour la section de peinture et de sculpture ; les galeries de gauche pour la section d’architecture. La transformation du cloître en atrium, la salle des pas perdus, les restaurations de Gaillon, d'Anet, sont dues aussi à Duban.

Le palais sur le quai Malaquais fut commencé en 1858 et terminé en 1862 ; il était destiné, dès lors, aux expositions des envois de Rome et aux jugements des concours. Le musée des Études demeura réservé aux collections et à la bibliothèque.

Duban est mort en 1870 après avoir pendant quarante ans exercé les fonctions d’architecte de l’École.

Coquart a complété jusqu'en 1890 l’œuvre de son prédécesseur. On lui doit la décoration peinte de la Cour vitrée, les monuments commémoratifs à Regnault, à Duban, à Rougevin, et le musée des moulages de la chapelle.

L’ancien hôtel de Chimay, acquis par l’État en 1884, a été annexé à l’École. D’importants travaux d'agrandissement et d'appropriation, y ont été exécutés par Coquart, pour l’installation des ateliers officiels.

Nous reproduisons en tète du chapitre V, le plan complet de l’état actuel de l’École, y compris l’hôtel Chimay. On voit le développement qu’ont pris les différents services d’enseignement. Le bâtiment de gauche, concours, contient au rez-de-chaussée plusieurs amphithéâtres de cours scientifiques, et aux étages, les loges pour les concours.

Le palais principal et la cour vitrée renferment les collections des antiques ; la bibliothèque occupe le premier étage. L’hémicycle Paul Delaroche sert aux séances publiques.

Les bâtiments qui entourent la cour du mûrier comprennent des salles de cours scientifiques et les écoles du soir. Le Musée de la Renaissance est installé dans l’ancienne chapelle.

La salle Melpomène et les salles du premier étage sur le quai Malaquais sont réservées aux expositions des concours de l’École et à diverses expositions artistiques, publiques ou privées.

Enfin l’hôtel Chimay, approprié et achevé, contient les divers ateliers officiels : peintres, sculpteurs, architectes et graveurs, le secrétariat et les bureaux de l’Administration.


[image]

Monument à Henri Regnault

et aux élèves de l'École tués à l'ennemi 1870-71.

Coquart et Pascal, architectes.

Chapu, sculpteur (la Jeunesse). — Degeorge (buste de Regnault),

ÉLÈVES DE L’ÉCOLE TUÉS A L’ENNEMI
1870-1871

Henri Regnault,
peintre
tué à Montretout.
Charles Ernest Chauvet,
Montretout.
Albert Eugène Coinchon,
Buzenval.
Prosper Jean Émile Seilhade,
sculpteur
Châteaudun.
Louis Marie Reboursier,
Villarceau.
Émile Amand Anceaux,
Morée.
Auguste Théodore Breton,
architecte
Montretout.
Maxime Albert Frièse,
Cachan.
Léon Alexandre Jacquemin,
Montretout.
Ernest Alexandre Malherbe,
Rueil.
Blaise Panza,
Mésigny.
Édouard Constantin Stamin,
Strasbourg.
Jean Lucien Melay,
à l'armée de l'Est.
Théophile Jean-Baptiste Montarnal,
au siège de Paris.
[image]

Cour vitrée.

ENSEIGNEMENT DE L’ARCHITECTURE
Ateliers.

L’enseignement de l’architecture par ateliers est la plus ancienne forme, et l’école académique dès l’origine fut surtout un groupement des professeurs et des ateliers. La tradition s’en est conservée depuis deux siècles et demi ; l’enseignement officiel l’a consacrée en 1867, par l’institution à l’école des Beaux-Arts de trois ateliers d'architecture, actuellement dirigés par Moyaux, Paulin et Bernier.

Depuis vingt ans environ, plusieurs ateliers préparatoires forment les élèves architectes, avant leur admission à l’école.

Nous donnons ci-dessous des notes sommaires sur l’historique des ateliers, et un aperçu de l’enseignement de l’architecture, en dehors de l'École des Beaux-Arts, en France et dans quelques pays étrangers.

Ateliers libres.

1. Vaudoyer (Antoine Laurent Thomas), fondé en 1789 ; avec Le Bas, son élève comme professeur adjoint de 1819 jusqu’en 1832. Ensemble 200 élèves : onze grands prix et 17 seconds grands prix. Un ancien élève survit ; le doyen des grands prix de Rome, Ch. V. Famin, centenaire.

2. Vaudoyer (Léon), succède à son père et dirige l’atelier 1832 à 1850. — Un second atelier est ouvert par lui de 1864 à 1872, ensemble 120 élèves.

1. Delespine, professeur 1800-1825.
2. Blouet, succède à son maître dans la direction de l’atelier (intérim par Duban 1825-1830) ; principaux élèves : Diet, Vaudremer, Daumet, Hermant.
3. Gilbert, remplace Blouet en 1853 ; 2 grands prix.
4. Questel, succède à Gilbert en 1859 — 300 élèves — 7 grands prix — 5 seconds grands prix.
5. Pascal, remplace Questel en 1872. — 300 élèves — 4 grands prix — 15 seconds grands prix. Une société amicale d’anciens élèves Blouet, Gilbert, Questel, Pascal, fondée en 1893, compte 300 membres. — Secrétaire : Debat.
Atelier actuellement, 20, rue Mazarine. Massiers : Richard et Noël.


ATELIER PASCAL. 1905

[image}

Alleman Jarny Thévenon Dubuisson Homberg Charavel, Bret, Autoine, Roger, Pinchard, Devorsine, Cernesson, Richard, Gallet, Boussois, Farge, Hewit, Baron, Lansburg, Tetreau. Lengyel, Joulie, Baudrier, Kearms, Cret, Heneux, Corret, Tiphaine, Correia, Baer, Prudbomme, Gaudriot, Viard, Potier, Tauzin, Lalanne, Nimbeau, Fleury, Contan, Morguet, Rolet, Lalue, Levavasseur, Saigne.

1. Huyot, professeur 1823-1840, 3 grands prix. — la plupart de ses élèves entrent à l’atelier Le Bas.

2. Le Bas, d’abord professeur adjoint à Vaudoyer A. L. T. puis fonde son atelier en 1820 — et le dirige jusqu’à sa mort en 1867. Un grand nombre d’architectes éminents furent élèves de l’atelier Le Bas : Garnier, Coquart, Ginain, Ballu, Paccard, — 15 grands prix.

3. Ginain, succède à Le Bas en 1867 et dirige l’atelier libre jusqu’en 1880 — il prend à l’École la suite de l’atelier officiel Laisné. — 6 grands prix.


1. Labrouste (Henri), atelier fondé en 1831.

2. André, succède à Labrouste en 1860. il quitte l’atelier libre pour remplacer Paccard à l’école en 1867.


l. Constant-Dufeux. — 1837-1871, environ [image} 300 élèves. Réunion amicale des anciens élèves. — Secrétaire : George. 60e banquet annuel présidé par Bouvard, en 1906.


1. Vaudremer, 1860.
2. Raulin, 1875.
3. Sortais.
4. Héraud ; banquet annuel des anciens
élèves. Atelier. 54, rue de Seine.



1. Daumet, fondé en 18G0.
2. Girault, en 1885.
3. Esquié, de puis 1888 : environ 220
élèves depuis l’origine — 8 grands prix, et 6 seconds grands prix. — actuellement,
rue de Buci, 15. Massier : Lanoé ; banquet annuel des anciens
élèves.



1. Coquart, 1867-1882 ; comprend d’abord
quelques élèves de l’atelier
libre André, ancien Labrouste, qui
n’entrèrent pas à l’atelier officiel,
[image]
80 élèves ; un grand prix — quatre
seconds grands prix.
2. Gerhardt, dirige l’atelier de 1882 à
1891.
3. Redon succède à Gerhardt en 1891,
actuellement, 15, rue de l’abbé Grégoire ;
massier : Boursier — Réunions
mensuelles des anciens Coquart-Gerhardt
et Redon — secrétaire : Bobin.

ATELIER COQUART 1878

[image]

Parent, Pucey. Pepin, Nuvarre, Brunnarius.
Bouvier, Renaud, Saint-Germain, Daunay, Blanchard, Borue, Thibeau, Friesé,
Fage, Wustemberg, Poupinel, Barth, Catenacci, Healy, Prince, Leroy, Delaire. Angot, Ratouin
Vallauri, Gossart, Laureau,
Naudin, Vaussy, Gagné, Bubin, Lemaire, Belot, Galeron, Mallet, Teillard, Brocher, de Meurou.

1. Warle, fondé en 1875.
2. Marcel Lambert, 1880 — (environ
80 élèves), Quai de l’Horloge, 39.



1. .André Pierre, (fils de J. André)
fonde un atelier libre en 1891. Actuellement
rue Guénégaud, 27.


1. Douillard, fondé en 1860.

2. Thierry, dirige l’atelier 1889-1894.

4. Deglane, succède à Thierry 1894, boulevard Raspail, 113. Massier actuel : Juette.

ATELIER DEGLANE 1906

[image]

Laloux, fondé en 1890 — anciens élèves atelier André, de l’École — environ 300 élèves — 5 grands prix, rue d’Assas. 8.


1. Blondel (Paul), fondé en 1881, a

[image]

pour successeur Scellier de Gisors en 1897.

2. Scellier de Gisors, de 1897 à 1901.

3. Defrasse, 1906 ; environ 200 élèves depuis l’origine. Actuellement : 26, rue de Lille. Massiers : Marsille et Papillard.

Ateliers Officiels.

1 . Paccard, fondé en 1864, — 70 élèves.

2. J. André, professeur d’atelier libre, ancien Labrouste, est nommé en 1867, à la place de Paccard, et dirige l’atelier jusqu"en 1890, il a pour successeur à l’école, Moyaux [1] ; 500 élèves inscrits 1867-1890, — 8 grands prix, six professeurs. Une

Médaillon en hommage à Jules André
Médaillon en hommage à Jules André

association amicale des anciens élèves de Jules André s’est fondée en 1883 ; elle comprend 140 membres : secrétaire : Lucien Leblanc ; dîner annuel en décembre, excursion en mai.

3. Moyaux, succède à André en 1890, élèves inscrits 130 — Massier : Fauret. À l’École.

1. Laisné, nommé en 1S(J4, dirige l’atelier jusqu’en 1880 — 200 élèves.

2. Ginain, professeur d’atelier libre, ancien Le Bas, succède en 1880 à Laisné — 200 élèves.

3. Scellier de Gisors est nommé en

[image]

1898 et conserve la direction de l’ancien atelier Blondel. 60 élèves.

4. Bernier, nommé en 1905. Massier : Mazon. À l’École.

1. Constant-Dufeux, nommé en 1864, lors de l’institution des Ateliers de l’école ; conserve en même temps la direction de son atelier libre. — 60 élèves.

2. Guadet succède à Constant-Dufeux en 1871 — 400 élèves — 2 grands prix — 3 seconds grands prix, —réunion des anciens, Guadet, secrétaire : Carrier.

3. Paulin remplace Guadet en 1895, 210 élèves. À l’Ecole.

École spéciale d’architecture,
254. boulevard Raspail.

Fondée en 1865 par E. Trélat — enseignement complet de l’Architecture diplôme de sortie — Cours scientifiques, et professeurs d’atelier — 400 élèves depuis l’origine — 100 élèves environ ont été admis à l’École des Beaux-Arts.

ATELIER PAULIN

[image]

Ateliers préparatoires.

Duray, rue de Vaugirard, 71 bis.

Godefroy et Freynet, rue du Dragon, 4.

Maistrasse, 46, rue du Bac.

Mayence, école Philibert Delorme, rue Malebranche, 2.

Umbdenstock, rue de la Barouillère, 8.

Chifflot, rue de l’Abbaye, 12.

Lemaresquier, rue du Petit pont, 15.

École des arts décoratifs,
rue de l’École de médecine.

Fondée en 1766. — Cours de jour et du soir — enseignement de l’architecture. Un certain de nombre d’élèves architectes ont été ensuite admis à l’École des Beaux-Arts.

PROVINCE

Écoles régionales des Beaux-Arts ([2]).

Créées en 1904 et 1906, à Lille, Lyon, Marseille, Rennes, Rouen.

Écoles municipales des Beaux-Arts.

A Douai, Toulouse. Bordeaux, Tours. Angers, Nice, Valenciennes.

Écoles académiques du Nord.

Le mouvement artistique, très développé dans les provinces de l’ancienne France, amena en 1744 et 1783, la fondation des Académies de Lille et de Valenciennes ; qui, comme l’Académie royale de Paris, développèrent l’enseignement par des concours avec prix dans chaque section et la création de chaires et de cours divers.

Les académies de Lille, grâce aux libéralités du chevalier Wicar, instituèrent une pension à Rome pour les lauréats : Carlos Batteur, Salomez, Gherquier, Maurice Batteur en ont bénéficié.

Benvignat, à son retour de l’école des Beaux-Arts de Paris, où il avait été envoyé, fut longtemps professeur d’architecture à Lille ; il eut pour successeurs Contamine, et Vandenbergh.

L’école municipale d’architecture de Lille, est devenue en 1905 école régionale, affiliée à l’école des Beaux-Arts; directeur actuel J. Batigny, trois ateliers : professeurs Cordonnier, Batigny, et Mollet. Plusieurs élèves ont été reçus aux concours d’admission de 1906 et 1907.

A Valenciennes, les académies de peinture et de sculpture furent créées en 1785, par l’échevin Pujol de Mortry, et affiliées à l’académie royale de Paris, sous la direction du comte d’Angivilliers, une école de mathématique et d’architecture fut établie au Collège.

Aubert Parent, architecte et sculpteur, organisa en 1813, l’académie d’architecture ; ses successeurs furent J.B. Bernard, Pétiaux, Dussart. Les principaux élèves ont été Guillaume, Moyaux, Batigny, Petiaux, Dutouquet, Thibeau, Sirot, Dussart, soit 2 grand-prix et plusieurs seconds grand-prix. Le prix Mathieu de Quinvignies permet d’entretenir plusieurs pensionnaires à Paris.

Les écoles académiques de Douai sont municipales, mais subventionnées par l’État; elles datent de 1770; elles purent traverser la période révolutionnaire sans sombrer; le cours d’architecture fondé en 1782 eut Fradiel pour premier titulaire; ses successeurs furent Pierre Mallet, 1805: Auguste Mallet, 1807; Emile Mallet, 1849; Auguste Pepe, 1862; Guillet, 1868; Neveux, 1886; Sirot, 1899. Ce cours comprend actuellement 90 élèves en 2 sections; un grand nombre d’entre eux sont ensuite admis à l’École nationale des Beaux-Arts; deux grand-prix, un 2° grand-prix, de nombreux diplômés ont été d’anciens élèves de l’école académique de Douai.

Plusieurs grandes villes du Nord : Dunkerque, Roubaix, Tourcoing possèdent des cours élémentaires d’architecture, fondés récemment par les municipalités.

ANGLETERRE

Royal Institute of Bristish Architects.

Le Royal Institute of British Architects développe l’enseignement de l’architecture, publie des ouvrages, et organise les concours publics.

TURQUIE

École des Beaux-Arts à Constantinople.

Fondée en 1883, sous la direction de Hamdy-bey, du musée impérial. — La section d’architecture est divisée en 3 classes ou ateliers. — 20 élèves par an ; professeur d’architecture : Vallaury.

AMÉRIQUE

Hunt, en 1865, a fondé un atelier sur le même mode d’enseignement que l’école des Beaux-Arts de Paris.

Masqueray, en 1893, a créé un atelier déjà très nombreux et formé un groupe important d’élèves, venus ensuite à Paris compléter à l’Ecole des Beaux-Arts leurs études d’architecture.

La Society of Beaux-Arts Architects, a fondé dans plusieurs villes d’Amérique des cours publics d’études de l’architecture d’après l’enseignement de l’École des Beaux-Arts de Paris et comprenant exercices d’ordres, de dessins, d’archéologie. Secrétariat, 3 East 33 Street, New-York.

L’University of Pennsylvania comprend une école d’architecture de plusieurs classes, décernant des diplômes et des grades. A. B. — S. B. — M. S. Professeur : Cret, à Philadelphie.

Le Massachusetts Institute of Technology, comprend aussi une section d’architecture ; diplômes et grades. Professeur : Despradelle, à Boston (Mass.).

Harvard University, école d’architecture et de science de l’ingénieur, à Cambridge (Mass.).

University of Illinois. Section d’architecture, à Urbana (Ill.).

Washington University. Cours d’architecture à Saint-Louis (Mo.).

Pratt Institute. Études artistiques et scientifiques de l’architecture, à Brooklyn (N. Y.)


  1. Un certain nombre d’élèves quittent l’atelier officiel et choisissent comme professeur Laloux, ancien élève de J. André.
  2. Voir règlement de l’École, page 117.