Aller au contenu

Les mystères du château Roy/02/08

La bibliothèque libre.

CHAPITRE
VIII
DÉNOUEMENT

Après sa libération Walter engagé avec Jacques qui dut remplacer son père qui avait donné sa démission comme chef de la sureté. Donnant pour raison qu’il était assez vieux et que ses vieilles méthodes ne valaient plus les jeunes idées de son garçon… Et comme il avait prié les autorités de bien vouloir le remplacer par son fils et sa demande lui avait été accordée. L’ancienne place de Jacques restait donc libre. C’est pourquoi grâce à Jacques Walter fut engagé. Et à partir de ce jour ils furent mieux que deux frères ils ne se quittèrent jamais. Où l’on voyait l’un, on était certain d’y voir l’autre. Ils avaient tous deux les mêmes idées, les mêmes goûts et c’est même ensemble le soir qu’on les voyait partir pour se diriger vers le Château où ils étaient certain de rencontrer, l’un Lucille et l’autre Thérèse. Les voir tous les quatre rayonner de bonheur, on aurait cru que les mauvais jours d’antan n’avaient été pour eux qu’un mauvais rêve. Mais en réalité sauf la mort de M. Roy les trois mois qui s’étaient écoulés depuis le procès de Walter, le temps avait suffi à faire oublier le mauvais souvenir de Jeanne qui avait reçu une sentence d’emprisonnement à vie et l’exécution du Dr Pierre qui avait eu lieu un mois après le procès n’avait pas gardé plus de traces.

Thérèse auparavant, qui devait être tuée pour être dépouillée de tous ses biens, fut mise en possession de tout ce que possédait son père, pourvu qu’elle remît à Lucille la somme qui devait lui revenir. Elle ne se fit pas prier pour remplir cette obligation car elle doubla plusieurs fois la somme que sa mère avait fait marquer pour son enfant.

Et le jour du mariage de sa fille avec Jacques, qui fut le même jour qu’elle épousa Walter elle déposa dans la corbeille de Lucille une ronde somme, en signe de reconnaissance à Jacques qui leur avait promis un jour, à tous deux, le bonheur d’être unis.

Cette promesse leur avait paru impossible pour le moment mais elle venait enfin de se réaliser.


Il ne reste plus que quelques minutes pour le départ du bateau pour Paris.

Parmi la foule réunie sur le quai, nous pouvons reconnaître près de M. Philip, son fils Jacques et son épouse Lucille, Walter et Thérèse récemment mariés, entourés de parents et amis venus les reconduire.

Le capitaine lance un dernier avertissement aux passagers qui embarquent. Une dernière poignée de mains et on vit s’engager sur la passerelle puis disparaître dans le bateau.

La sirène se fit entendre on leva les amarres, le bateau pointa dans la direction de Paris les emportant vers un avenir plein de promesses.

Je suis heureux disait M. Philip en s’en retournant chez lui accompagné de quelques parents, car je sens que Jacques a non seulement trouvé la clef d’un mystère il y a quelques mois, mais aussi la clef du bonheur.

F—I—N