Les premiers cimetières catholiques de Montréal et l’indicateur du cimetière actuel/Chapitre III

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CHAPITRE III.

cimetière de la pointe à callière.


Dès que la recrue amenée de France par M. de Maisonneuve, fut arrivée au lieu qui devait être plus tard Montréal, on songea à se mettre à l’abri des attaques des sauvages qui infestaient ce pays. Pour cela, on s’empressa de construire un fort dans lequel devraient se retirer et vivre tous les nouveaux débarqués.

Ce fort fut placé dans un triangle, formé d’un côté par le fleuve St-Laurent, d’un autre côté par une petite rivière qui se déchargeait dans ce fleuve. Outre que cet emplacement, ainsi environné d’eau, était facile à défendre contre les attaques des sauvages, il était de plus très agréable. La petite rivière était bordée par une grande prairie, remplie d’oiseaux au plumage et au ramage des plus variés, et couverte de fleurs qui, par la diversité de leurs couleurs et de leurs formes, offraient un spectacle des plus riants.

C’est dans ce lieu que Champlain avait déjà reconnu et qu’il avait surnommé la Place royale, que vécurent pendant les premières années les colons ; il était donc naturel que là aussi, fut établi le premier cimetière.

Ce premier cimetière se trouvait tout près du fort, et il a été désigné sous le nom de cimetière de la Pointe à Callière. Il servit aux sépultures jusqu’en 1654.