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Les travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie/La bonne manière

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LA BONNE MANIÈRE.

Douzième manière.

Il faut sacré nom d’un million de cons vérolés, pour foutre à la bonne manière, empoigner par la cotte une garce à cul, et lui ouvrir, sacré triple nom d’une vieille tétasse, sa vilaine foutue fressure de vache, en écartant avec le pouce et les autres doigts, les sacrées babines de sa poche à poulains, sans oublier surtout, de faire bâiller le cardinal.

Ensuite on cherche, par forme de conversation, dans le fond de sa culotte, un vieux sacré vit tout biscornu, foutu comme un casse-noisette, et ridé comme le cul de la fée Urgelle. On le tire de sa niche par les vieux crins de sa perruque ; on tâche de faire bander le sacré bout de Belzébuth, en lui foutant trois ou quatre coups de poignet, et on prie le mâtin d’entrer en danse.

Quand il commence à lever sa sacrée vénérable tête cicatrisée par la pierre infernale, le bistouri et le scalpel, on dit à la sacrée garce : — A ça, fais belle motte, putain, c’est le M… qui va te foutre une culotte à la bonne manière : entends-tu — Si je ne te fouts pas un vit fabriqué comme le tuyau du poêle des Invalides, je te permets de m’appeller le plus grand bande-à-l’aise.

La garce alors vous fout en avant sa boîte au mercure ; on lâche la bride au père calteau, et le mâtin s’en va branlant la tête comme ces pagodes de cheminée qu’on fait aller avec la main. Quand il est une fois dans la sacrée vessie au foutre, on travaille la chair humaine, et l’on pousse le docteur vers les pays-bas. Ce n’est pas tout, on prend ensuite par la peau du cul la maquerelle de la garce qui a le vit au con, et on la fout proprement sur le ventre de celle qui est en position ; alors on porte la bouche vers son sacré jean-foutre de bavard, et on lui fout et refout, jusqu’à la triple octave, un morceau de langue de la longueur d’un cervelas de quatre sols ; on la gamahuche ensuite avec toute la lascivité possible, à-peu-près comme fait un veau, quand il tient le pis de sa mère.

Quand vous avez assez pollué par tous les bouts, et que la motte de la princesse est bien barbouillée de foutre, on lui dit poliment (parce qu’il faut sacre dieu de l’honnêteté par-tout) de se relever, et d’aller s’éponger le cul, après lui avoir fait sucer sa pine pour la dégraisser.

La sacrée prostituée vous dit alors dans son langage : — Mon petit ami, tu vas me faire ton cadeau, n’est-ce pas. — On répond à cela : me prends-tu, vingt-cinq mille couilles de récollets, pour un débarqué de province ? crois-tu, sacré nom d’un prépuce de mahométan, que le père M… n’est pas au fait du commerce ? tu penses sans doute avoir affaire à un blanc-bec ? apprends, sacrée graine du diable, que je fouts toujours gratis, et que depuis que je fais le métier de fouteur, il ne m’en a pas coûté un seul denier pour le logement de mon vit : Adieu.

Cette nouvelle manière de foutre, est un des articles de la convention le plus difficile à établir, les putains n’entendent pas, de cette oreille-là ; et elles vous répondent, qu’il leur faut autre chose que du foutre pour qu’elle puissent subsister.

L’abbé T… a déjà monté différentes fois à la tribune de l’assemblée nationale des garces de la rue Saint-Honoré ; mais il emploie vainement les discours les plus éloquens ; on réfute tous ses argumens, et les vrais partisans de son systême, qui sont en grand nombre, désespèrent beaucoup de la réussite d’un projet aussi hasardé.