Les veillées d’un fouteur/30

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Georges et Rocour.
Les veillées d’un fouteur, 1832, illustration Georges et Raucour
Les veillées d’un fouteur, 1832, illustration Georges et Raucour
Et de nos levres demi closes
S’échaper le feu de l’amour.

Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre
Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre


AMOURS DE FEMME,

(GEORGE ET RAUCOUR).


Air : Il me faudra quitter l’empire.


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Quittons les pompes de théâtre,
Viens dans ce boudoir enchanteur,
De ton sein, de ton corps d’albâtre,
Me faire admirer les douceurs !
— Et toi, tes formes élégantes,
Tes contours purs et gracieux,
M’enivreront, soyons amantes !
Et goûtons le plaisir des cieux.

Que l’homme souverain et maître
Implore un seul de nos plaisirs,
Sans les contenter faisons naître
Les feux, les tourmens des désirs,
Et pour mieux leur porter envie,
Sans soins, sans efforts superflus,
Que notre seule jalousie
Soit à qui jouira le plus.

Vignette roue 8 rayons

Femmes qui faites votre idole,
D’un vit d’homme, ah ! quelques instans,
Venez, venez, à notre école,
Admirez ce groupe charmant,
Venez voir nos lascives poses,
Remarquer l’élégant contour,
Et de nos lèvres demi-closes
S’échapper le feu de l’amour.

À nos sens, nos cœurs seuls répondent,
Nous éprouvons, de doux émoi,
Bientôt nos âmes se confondent,
Et l’œil s’humecte malgré soi.
Un doux frisson parcourt notre être,
Et nos clitoris agités,
Pour nous seules toujours font naître ;
Des jours entiers de volupté.


Z. de .....

Les veillées d’un fouteur, vignette fin de chapitre
Les veillées d’un fouteur, vignette fin de chapitre