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Lettre sur le progrès des sciences/Article 7

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Collége des Sciences Étrangères.

Nous ne pouvons guère douter que pluſieurs nations des plus éloignées n’aient bien des connoiſſances qui nous ſeroient utiles. Quand on conſidère cette longue ſuite de ſiècles pendant leſquels les Chinois, les Indiens, les Égyptiens ont cultivé les ſciences ; & les ouvrages de l’art qui nous viennent de leurs pays, on ne peut s’empêcher de regretter qu’il n’y ait pas plus de communication entre eux & nous. Un Collége où l’on trouveroit raſſemblés des hommes de ces nations bien inſtruits dans les ſciences de leur pays & qu’on inſtruiroit dans la langue du nôtre, ſeroit ſans doute un bel établiſſement, qui ne ſeroit pas fort difficile. Peut-être n’en faudroit-il pas exclurre les nations les plus ſauvages.