Lettres à la princesse/Lettre057

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 74-75).


LVII


Ce mercredi matin 15.
Princesse,

Il est trop vrai que je suis enguignonné et mal enrouté depuis quelque temps. En voilà une nouvelle preuve, qui m’est bien sensible. Mon mal de genou (à la suite de cette chute), que je croyais passé, s’est fait sentir de nouveau depuis trois jours : je croyais, jusqu’à tout à l’heure, pouvoir cependant aller à Saint-Gratien me récréer aujourd’hui, ayant pu sortir hier en voiture. Mais je crains, tout considéré et à certaine difficulté que je ressens dans ma charnière, de ne pouvoir opérer sans inconvénient toutes les petites montées et descentes, un peu brusques, nécessitées par le chemin de fer, et je me vois, à mon grand déplaisir, obligé de renoncer à mon petit voyage d’aujourd’hui. Daignez me plaindre, Princesse, en m’excusant et me permettre de différer jusqu’à quelques jours cette visite qui est la joie et la récompense de ma semaine.

Agréez, je vous prie, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.