Lettres à la princesse/Lettre114

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 159-160).

CXIV


Ce mardi soir et mercredi matin.
Princesse,

J’éprouve ce soir et j’ai eu toute la journée une fatigue extrême que j’attribue à la chaleur ; je crains de ne pouvoir demain suffire à la journée, et je vous prie de m’excuser si je ne suis pas arrivé pour l’heure du dîner. C’est que je n’aurai pu. Je n’effraye un peu de cet accroissement de paresse de corps. Il semble que je n’ai plus désormais pour partage après quelques heures de travail qu’un repos inerte. Aujourd’hui, je voudrais faire acte de présence au Sénat, où vient M. Rouher et où il se discute une question intéressante. Cette sortie dans le milieu de la journée va me compter déjà comme un excès.

Princesse, je m’oublie à vous conter mes ennuis au milieu du contentement même que vous m’avez fait. J’irai me dédommager dans un des derniers jours de la semaine où je me sentirai plus dispos.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon respectueux attachement.


Pardon, j’avais commencé cette lettre hier soir, et je l’avais interrompue en me disant que la nuit me reposerait : point. — On brûle ici dès le matin.