Lettres à la princesse/Lettre185

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 254-255).

CLXXXV

Ce 18 janvier.
Princesse,

Merci de votre mot encourageant ! Je puis encore dicter, cela m’est plus difficile quand il faut écrire quelque chose de long.

J’espère en mon dimanche.

Je sens réellement du mieux dans ma santé générale et dans ma manière de gouverner mes misères. Cela suffira à mon ambition si je puis voir mes amis.

Je n’ai pas encore lu les discours sur Ingres[1] : je n’ai vu que les articles divers et assez contradictoires. Vous avez bien raison, il n’était maître qu’en une chose (et c’est déjà très-beau) ; pour le reste, un enfant et une sorte de machine automatique qu’on faisait jouer à volonté.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.


Je tâcherai de faire une colonne ou deux sur Saint-Victor : il faut, tant qu’on est là, saluer les talents[2].


  1. Ingres est mort le 14 janvier 1867.
  2. Voir Nouveaux Lundis, tome X, l’article sur Hommes et Dieux (28 janvier 1867).