Lettres de Jules Laforgue/078
LXXVIII
À M. CHARLES HENRY
Je vous écris à la hâte que je suis arrivé samedi soir ici, — une température de printemps humide. Nous ne restons ici que jusqu’au 12, — de là à Coblentz jusqu’au 1er décembre, — puis Berlin.
Je me suis remis dans mes banaux engrenages. Et ça va. — Pour me consoler, sur ma table, ma cire me sourit obliquement.
J’ai écrit à Bourget pour lui donner l’adresse de Cros[2], pour l’affaire (?) en question. Bourget s’attend à un prix d’artiste (et il le mérite), mais j’ai lâché cette insinuation sans l’avis préalable de Cros, et peut-être ai-je fait une bévue ?
(À ce propos, bonjour à Cros avec tout ce que vous trouverez de plus sincère.)
Tenez-moi au courant, n’est-ce pas, de vos proses slaves et de l’Encaustique.
Bonjour à Bellanger avec mes regrets. Je vous écris à la hâte, ayant encore une dizaine de ces papiers à confectionner.
Mettez-moi aux pieds de Mme Candiani avec toutes les civilités de son abominable et puissant serviteur
À bientôt.