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Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/L4 XX. À Maxime

La bibliothèque libre.
Traduction par Louis de Sacy revue et corrigée par Jules Pierrot.
éditeur Panckoucke (p. 313).
XX.
Pline à Maxime.

Je vous ai mandé mon sentiment sur chacune des parties de votre ouvrage, à mesure que je les ai lues : il faut vous dire aujourd’hui ce que je pense de l’ouvrage entier. Il m’a semblé parfait, plein de vigueur, de véhémence, d’élévation, de variété, d’élégance, de pureté : les figures y sont heureusement choisies, et l’étendue de la composition ne fait qu’ajouter ici à la gloire de l’auteur. Votre esprit et votre douleur ont ensemble déployé toute leur force, et se sont réciproquement soutenus. L’esprit y donne de la magnificence et de la majesté à la douleur ; et la douleur donne à l’esprit de la force et une sorte d’énergie amère. Adieu.