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Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/L5 II. À Flaccus

La bibliothèque libre.
Traduction par Louis de Sacy revue et corrigée par Jules Pierrot.
éditeur Panckoucke (p. 343).
II.
Pline à Flaccus.

Les grives[1] que vous m’avez envoyées sont si belles, que je ne puis, ni sur terre, ni sur mer, par ce temps orageux, trouver à ma maison de Laurente, de quoi vous rendre votre cadeau. Attendez-vous donc à une lettre stérile, et franchement ingrate. Je ne veux pas même imiter l’adresse de Diomède à échanger des présens[2]. Mais je connais votre indulgence : vous me pardonnerez d’autant plus facilement, que je me reconnais moins digne de pardon. Adieu.


  1. Les grives. Ces grives n’étaient pas des oiseaux ; c’étaient des poissons. Voyez Pline l’ancien, ix, 15 ; xxxii, 11 ; Columelle, viii, 16 et 17 ; Varron, De ling. lat., iv, 12 ; Quintilien, viii, 2.
  2. L’adresse de Diomède, etc. Diomède avait échangé des armes de fer contre des armes d’or avec Glaucus. D. S. Voyez Homère, Iliad. vi, 236.