Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/L5 X. À Antonin
X.
Pline à Antonin.
Je ne sens jamais mieux toute la supériorité de vos vers, que quand j’essaie de les imiter. Le peintre qui veut représenter une figure d’une beauté achevée, sait rarement en conserver toutes les grâces : comme lui, je reste, malgré mes efforts, au dessous de mon modèle. Je vous en prie plus que jamais, donnez-nous beaucoup de semblables ouvrages, que tout le monde veuille imiter, et dont personne ou presque personne ne puisse approcher. Adieu.