L’Arc d’Ulysse/Sur l’air des Landriri de Voiture

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L’Arc d’UlysseÉditions Georges Crès et Co (p. 101-102).

CHANSON

Sur l’air des Landriri de Voiture.
Pour quelques poètes Normands.


Arrière, Rimeurs de bas lieu !
Nos poètes sont de sang bleu,
Landerirette.
J’étale ici leur pedigree.
Landriri.

Boulen, d’Anne Boulen record,
Par elle s’allie aux Tudors,
Landerirette.
Quand lui bout l’aîne, il enchérit.
Landriri.

Aux cousins, depuis l’accident
Du billot, il garde une dent,
Landerirette.
La famille n’a plus écrit,
Landriri.

Avec Napoléon Roinard
Parfumez le décor de nard !
Landerirette.
Orchestrez l’ambiance de gris
Landriri.

Un sire emmi mes grands papas ?
Ah ! dit Roinard, n’en parlez pas.
Landerirette.
Pour un des Trente quel décri !
Landriri.

Pour Fleuret, des ducs de Penthièvre
Il garde ce pli de la lèvre,
Landerirette !
Et cette fougue de l’esprit,
Landriri.

D’Henri Beauclerc, le roi Anglais,
Descend droitement et sans plaids
Landerirette
Le très subtil Beauclair (Henri)
Landriri.

De quel roi Polache est issu ?
— C’est par les roseaux qu’on l’a su,
Landerirette !
Du roi Midas sans contredit.
Landriri[1].

  1. Note sur les Poètes cités :

    Boulen (Ch.) Auteur des Voyages à travers la Couleur Locale (chez Rey).

    N. Roinard, Nos plaies, La Mort du Rêve, Sur l’Avenue sans fin, Les Miroirs (Édition de la Phalange).

    Henri Beauclair, l’auteur d’Adoré Floupette.

    Fernand Feuret, auteur de Friperies, Le Carquois de Louvigné du Désert, Falourdin, etc.

    De Polache : « Mes Aumônes », Confidences de ma Main droite à ma Main gauche, Les guillemets interrompus, Les retards de ma toquante, etc.