Mémoires d’une ex-palladiste parfaite, initiée, indépendante/21/Ma Manifestation Publique

La bibliothèque libre.

Ma Manifestation Publique.

Voici les grandes divisions de ma conférence du 19 avril, qui sera accompagnée de 55 projections :

I. Trouble des esprits au sujet de la grave question du Palladisme ; causes de quelques changements de front. — Projections nos 1 à 15 ; documents concernant M. l’abbé Garnier, Mgr Ange Macdonald, Mgr Lazzareschi, M. Margiotta, le docteur Bataille, M. Paul Rosen, et… le principal instigateur de la campagne de presse chez les catholiques contre moi.

II. Intérêt du Palladisme à demeurer secret jusqu’au 25 mars 1912. — Projections nos 16 à 18 ; documents Goblet d’Alviella.

III. Identité et compétence de la Conférencière. — Projections nos 19 à 37 : divers documents me concernant personnellement, tels que papiers de famille légalisés, diplômes, photographie prise à Charleston chez Levin où je figure avec Albert Pike, sa fille et mon oncle, photographie de Miss Pike auprès du Baphomet avec la dédicace de mon ancienne amie, etc., et divers autres documents établissant l’authenticité d’un certain nombre de mes déclaration, personnelles. — Ne figureront pas, bien entendu, les deux documents que mes adversaires de mauvaise foi s’obstinent à réclamer : mon extrait de naissance, par la raison qu’il n’existe pas, pas plus que n’existe celui de M. Tardivel, directeur de la Vérité de Québec, né au Kentucky ; l’attestation de ma conversion, certifiée par l’Évêque du diocèse où elle a eu lieu, document que le Pape seul doit connaître. Les documents que je produirai publiquement dans mes conférences sont plus que suffisants pour établir mon identité et prouver que j’ai été vraiment grande-maitresse du Palladium. Et, si les adversaires continuent à dire ensuite que la preuve n’est pas faite, je m’en moque absolument. — D’ailleurs, je l’ai dit, en dehors de mes conférences, il y aura mes réceptions à l’hôtel dans chaque ville (voir l’itinéraire dans mon dernier fascicule), et là on pourra voir et examiner de près les documents originaux et causer avec moi ; mais il va sans dire que je ne répondrai qu’aux gens polis, nullement aux grossiers personnages qui m’ont insultée jusqu’à ce jour.

IV. Confirmation des principales révélations sur le Palladisme. — Projections nos 38 à 54 : documents de la plus grande importance, parmi lesquels reproductions photographiques directes de tableaux d’un symbolisme nettement luciférien appartenant à 4 Triangles, et de nombreux objets en usages dans le Palladisme, photographiés d’après nature ; la dernière projection de cette série sera la photographie du nouvel autel de Satan à la Mère-Loge « le Lotus Saint-Frédéric » de Berlin, érigé conformément aux instructions rituelles d’Adriano Lemmi.

V. Le triomphe de l’Église sur les sectes maçonniques. — Quelques mots de conclusion, suivis de la projection (n° 55) d’un tableau, composé à ma demande par une religieuse carmélite : Sa Sainteté le Pape Léon XIII, tenant l’Encyclique Humanum Genus d’où jaillissent des éclairs, et ayant au-dessus de lui, à droite l’Archange saint Michel, à gauche l’Apôtre saint Jean, le sublime prophète de Patmos, terrasse l’hydre de la Franc-Maçonnerie, monstre à trois têtes : tête palladique (la principale et la plus hautes), tête maçonnique-Kadosch, et tête maçonnique d’Adoption.

Cette même conférence, je la ferai de nouveau dans les villes figurant sur l’itinéraire déjà publié, et elle sera donnée une seconde fois à Paris le 6 mai (même local : grande salle de la Société de Géographie). Toutefois, les projections nos 1 à 8 et 15 qui concernent des ecclésiastiques ne seront pas reproduites après le 19 avril, à moins que je ne sois l’objet de nouvelles attaques catholiques. Dans ce cas, je ne réponds pas de maitriser mon humeur, gaie, si l’on veut, mais un peu batailleuse, et je dirai « pain au pain et vin au vin », selon la pittoresque expression du seigneur Margiotta.

≈ Modification à l’itinéraire : je renonce à la conférence de Cherbourg, et je la remplace par une conférence à Avranches, privée, avec projections. Par conséquent : arrivée à Avranches, le 20, l’après-midi, aucune réception ; mercredi 21, réceptions particulières le matin, conférence le soir ; jeudi 22, Mont Saint-Michel ; vendredi 23, repos à Avranches, aucune réception ; samedi 24, retour à Paris.

≈ À la conférence du 19 avril, j’accorde la parole à M. Léo Taxil, qui a été mis en cause à mon sujet et qui — tous nos amis communs le savent depuis deux mois et l’ont vivement regretté — a abandonné la lutte antimaçonnique en janvier. La Revue Mensuelle, dont il était le rédacteur principal, a dû cesser sa publication, en raison de sa retraite, et a été remplacée par la France Chrétienne (nouvelle série), que M. de la Rive dirige avec tant de talent et de précision. M. Léo Taxil m’ayant prié de lui permettre de dire à la presse comment et pourquoi il se considère comme ayant accompli tout son devoir, rien n’est plus juste qu’il fasse ses déclarations personnelles et qu’il démontre, en quelques mots, qu’on ne saurait le traiter de déserteur sans manquer de justice. Il renouvellera ces déclarations à Marseille, à l’occasion de ma conférence du dimanche 30 mai. Est-il besoin de dire que, tout en comprenant sa lassitude, j’espère qu’elle ne sera que passagère, que le triomphe prochain de la vérité lui rendra courage, et qu’il reprendra bientôt sa place de combat ? Mes lecteurs voudront bien unir leurs prières aux miennes, afin que le ciel donne une bonne inspiration à ce malheureux ami, afin que mes vœux soient exaucés.

≈ J’ai renoncé aux affiches convoquant mes adversaires ; c’est précisément parce que je suis résolue à me défendre avec toute mon énergie, que je ne veux rien faire qui puisse avoir l’air d’une provocation. D’ailleurs, on sait suffisamment dans le public qu’ils sont convoqués ; et, pour préciser, j’ajoute que MM. Eugène Veuillot, Tavernier, Nemours-Godré, Damier, recevront leurs cartes d’entrée, avec fauteuil réservé, aussi bien que MM. Pacelli, Rosen, Margiotta, etc. — J’ai reçu d’excellentes nouvelles des États-Unis ; de nombreux directeurs de journaux ont bien voulu me répondre et m’avisent qu’ils transmettent à leurs correspondants les cartes que j’avais envoyées. Dès à présent, je suis assurée du concours de la colonie américaine de Paris pour une centaine de places environ. Du Royaume Britannique, j’ai l’assurance de 72 représentants jusqu’à présent. Ma manifestation aura donc son écho immédiat dans les pays de langue anglaise ; ce à quoi je tenais essentiellement.

D. V.