Mémoires historiques/11

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Annales principales
Chapitre XI
Hiao-king [1]
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p.496 L’empereur Hiao-king (102) était fils de l’empereur Hiao-wen, mais non l’aîné. Sa mère était la reine-douairière Teou. Lorsque l’empereur Hiao-wen résidait dans le pays de Tai, la reine précédente avait eu trois fils ; puis la reine-douairière Teou obtint la faveur (de l’empereur) ; la reine précédente mourut et ses trois fils moururent l’un après l’autre. C’est ainsi que l’empereur Hiao-king put arriver au trône.

p.497 La première année, au quatrième mois, au jour i-mao (18 mai 156), une amnistie fut promulguée dans l’empire. — Au jour i-se (103), (l’empereur) donna au peuple un degré dans la hiérarchie (104). — Le cinquième mois (27 mai - 5 juin 156), il exempta de la moitié des taxes agricoles (105). — Il éleva le temple de l’illustre ancêtre en l’honneur de Hiao-wen. Il ordonna que tous les ministres ne vinssent pas à la cour lui apporter leurs félicitations. — Les Hiong-nou envahirent le territoire de Tai ; il conclut avec eux un traité d’alliance et d’apparentage.

La deuxième année (155 av. J.-C.), au printemps, (l’empereur) conféra le titre de marquis de Ou-ling à (Siao) Hi, petit-fils de l’ancien conseiller d’État Siao Ho. — Les hommes purent être inscrits (sur les rôles des corvées) dès l’âge de vingt ans (107). — Le quatrième mois, au jour jen-ou (9 juin 155), l’impératrice-douairière (femme de l’empereur) Hiao-wen (108) mourut. — Les rois de Koang-tch’oan et de Tch’ang-cha (109) se rendirent tous deux dans p.498 leurs États. — Le grand conseiller Chen-t’ou Kia mourut (110). — Le huitième mois (11 sept. - 9 oct. 155), (l’empereur) nomma grand conseiller le yu-che-ta-fou T’ao Ts’ing, marquis de K’ai-fong. — Une comète parut au nord-est. — En automne, dans le (royaume de) Heng-chan, il tomba de la grêle ; les plus gros grêlons mesuraient cinq pouces et il y en avait une épaisseur de deux pieds. — La planète Yong-ho (111) marcha à rebours et s’arrêta dans la constellation de l’étoile polaire. La lune apparut dans la région de l’étoile polaire. La planète de l’année (112) marcha à rebours jusque dans la constellation T’ien-t’ing. — On établit la préfecture de Nan-ling (113) et celle de Toei-yu dans le Nei-che (114). La troisième année, au premier mois, au jour i-se (27 février 154), une amnistie fut proclamée dans l’empire. — Une comète de forme allongée apparut du côté de l’ouest. — Le feu du ciel incendia les murs et les habitations de la grande salle du palais de l’Est à Lo-yang (115). — Pi, roi de Ou, Ou, roi de Tch’ou, Soei, roi de p.499 Tchao, Ang, roi de Kiao-si, Pi-koang, roi de Tsi-nan, Hien, roi de Tse-tch’oan et Hiong K’iu, roi de Kiao-tong, se révoltèrent ; ils firent marcher leurs troupes du côté de l’ouest. Le Fils du Ciel, à cause de cela, fit périr Tch’ao Ts’o ; il envoya Yuen Ang porter une proclamation (aux rebelles) ; ceux-ci ne s’arrêtèrent pas, mais, continuant à marcher vers l’ouest, assiégèrent Leang (116) ; l’empereur envoya alors le général en chef Teou Yng et le t’ai-wei Tcheou Ya-fou qui, à la tête d’une armée, les exterminèrent (117). — Le sixième mois, au jour i-hai (27 juillet 154), il amnistia les troupes (rebelles) qui s’étaient débandées, ainsi que I, fils du roi Yuen, de Tch’ou, et d’autres qui avaient projeté de faire cause commune avec les révoltés. — Il conféra au général en chef Teou Yng le titre de marquis de Wei-k’i. — Il nomma roi de Tch’ou Lieou Li, marquis de P’ing-lou, fils du roi Yuen, de Tch’ou. — Toan, fils de l’empereur, fut nommé roi de Kiao-si ; Cheng, fils (de l’empereur), fut nommé roi de Tchong-chan. Tche, roi de Tsi-pei, fut transféré et devint roi de Tse-tch’oan, Yu, roi de Hoai yang, devint roi de Lou. Fei, roi de Jou-nan, devint roi de Kiang-tou. — Tsiang-lou, roi de Ts’i et Kia, roi de Yen, moururent tous deux.

La quatrième année (153 av. J.-C.), en été, p.500 (l’empereur) nomma son héritier présomptif (118). — Tch’e, fils de l’empereur, fut nommé roi de Kiao-tong. — Le sixième mois, au jour kia-siu (20 juillet 153), une amnistie fut rendue pour tout l’empire. — Le neuvième mois intercalaire (17 oct. - 15 nov. 153), on changea le nom de I-yang en celui de Yang-ling (119). — On rétablit les gués et les douanes ; on se servit de passeports pour sortir et entrer (120). — En hiver (121), on fit du royaume de Tchao la commanderie de Han-tan. La cinquième année, au troisième mois (12 avril - 11 mai 152), on construisit le pont sur la rivière Wei à Yang-ling. — Le cinquième mois (11 juin - 10 juillet 152), on enrôla (des gens du peuple) pour les envoyer à Yang-ling et on leur donna deux cent mille pièces de monnaie. — A Kiang-tou (122) souffla un grand ouragan qui venait de l’ouest et qui renversa la muraille sur une longueur de douze tchang. — Au jour ting-mao (8 juillet 152), (l’empereur) conféra le titre de marquis de Long-lu p.501 à Kiao, fils de la princesse sa sœur aînée. — Il déplaça le roi de Koang-tch’oan (123), qui devint roi de Tchao. La sixième année (151 av. J.-C.), au printemps, l’empereur conféra au tchong-wei Tchao Koan le titre de marquis de Kien-ling, — au conseiller (du roi) de Kiang-tou, (Tch’eng) Kia, le titre de marquis de Kien-p’ing, au commandant en chef du Long-si, Hoen Sie, le titre de marquis de P’ing-k’iu, au conseiller (du roi) de Tchao (Sou) Kia, le titre de marquis de Kiang-ling, — à l’ex-général (Loan) Pou, le titre de marquis de Chou. — Les rois de Leang et de Tch’ou moururent tous deux. — Le neuvième mois intercalaire (26 oct. - 24 nov. 151), on coupa les arbres de la route cavalière (124) et on combla l’étang des Orchis (125).

La septième année, en hiver, l’héritier présomptif Li (126) fut dégradé et nommé roi du Lin-kiang. — Le douzième mois, au dernier jour du mois (20 février 150), il y eut une éclipse de soleil. — Au printemps, on gracia les condamnés qui avaient exécuté les travaux de Yang-ling. — Le grand conseiller Ts’ing donna sa démission. — Le deuxième mois, au jour i-se (7 avril 150), le t’ai-wei Tcheou Ya-fou, marquis de T’iao, devint grand conseiller. — Le quatrième mois, au jour i-se (6 juin 150), la reine (127) mère du roi de Kiao-tong fut nommée impératrice ; p.502 au jour ting-se (18 juin 150), le roi de Kiao-tong fut nommé héritier présomptif ; son nom personnel était Tch’e. La première année (149 av. J.-C.) de la seconde période, (l’empereur) conféra le titre de marquis de Cheng à (Tcheou) P’ing, petit-fils de l’ancien yu-che-ta-fou Tcheou K’o (128), — et le titre de marquis de Ngan-yang à (Tcheou) Tso-kiun, fils de l’ancien yu-che-ta-fou Tcheou Tch’ang. — Le quatrième mois, au jour i-se (31 mai 149), (l’empereur) promulga une amnistie dans l’empire ; il conféra un degré dans la hiérarchie ; il supprima l’obstruction (à l’entrée des charges publiques) (129). — Il y eut p.503 un tremblement de terre. A Yuen-tou (130), dans le (royaume de) Heng-chan, il tomba de la grêle ; les plus gros grêlons mesuraient un pied et huit pouces.

La deuxième année de la seconde période, au deuxième mois (1er - 29 mars 148), les Hiong-nou pénétrèrent dans le territoire de Yen et dès lors le traité d’alliance et d’apparentage n’exista plus. — Le troisième mois (30 mars - 28 avril 148), le roi de Lin-kiang (131) fut mandé à la capitale ; il mourut dans le palais du tchong-wei. — En été, Yue, fils de l’empereur, fut nommé roi de Koang-tch’oan ; Ki, fils de l’empereur, fut nommé roi de Kiao-tong ; (l’empereur) nomma marquis quatre personnes (132). — p.504 Le neuvième mois, au jour kia-siu (22 oct. 148), il y eut une éclipse de soleil (133).

La troisième année de la seconde période, en hiver, on supprima chez les seigneurs la fonction de yu-che-tchong-tch’eng (134). — Au printemps, deux rois Hiong-nou vinrent, à la tête de leurs hommes, faire leur soumission ; (l’empereur) leur conféra à tous deux le titre de seigneurs. — Fang-tch’eng (135), fils de l’empereur, fut nommé roi de Ts’ing-ho. — Le troisième mois (18 avril - 17 mai 147), une comète apparut au nord-ouest. — Le grand conseiller Tcheou Ya-fou mourut ; le yu-che-ta-fou Lieou Ché (136), marquis de T’ao, devint grand conseiller. — Le quatrième mois (18 mai - 16 juin 147), il y eut un tremblement de terre. — Le neuvième mois, au jour ou-siu (10 novembre 147), qui était le dernier du mois, il y eut une éclipse de soleil. On établit un camp en dehors de la porte Tong-tou (137).

La quatrième année de la seconde période, au p.505 troisième mois (7 avril - 6 mai 146), on fonda le palais -yang (138). — il y eut beaucoup de sauterelles. — En automne, (l’empereur) amnistia les condamnés qui avaient travaillé à Yang-Ling (139).

La cinquième année (145 av. J.-C.) de la seconde période, en été, Choen, fils de l’empereur, devint roi de Tch’ang-chan. On nomma dix marquis (140). — Le sixième mois, au jour ting-se (21 juillet 145), (l’empereur) promulga une amnistie dans l’empire et donna un degré dans la hiérarchie. — Dans tout l’empire il y eut de grandes pluies. — Les grands conseillers des seigneurs eurent leur titre changé en celui de conseillers (141). — En automne, il y eut un tremblement de terre.

La sixième année de la seconde période, le deuxième mois, au jour ki-mao (7 avril 144), l’empereur se rendit à Yong ; il y sacrifia en personne aux Cinq empereurs. — Le troisième mois (14 avril - 13 mai 144), il tomba de la grêle. — Le quatrième mois (14 mai - 12 juin 144), le roi Hiao, de Leang, le roi Kong, de Tch’eng-yang, et le roi de Jou-nan moururent tous trois. L’empereur donna p.506 le titre du roi de Tsi-tch’oan à Ming, fils du roi Hiao, de Leang, — le titre de roi de Tsi-tong à son autre fils P’ong-li, — le titre de roi de Chan-yang à son autre fils Ting — et le titre de roi de Tsi-yn à son autre fils Pou-che. Le territoire de Leang fut (ainsi) divisé en cinq (142). — (L’empereur) nomma quatre marquis. — On changea le nom de t’ing-wei en celui de ta-li, le nom de tsiang-tso-chao-fou en celui de tsiang-tso-ta-tsiang, le nom de tchou-tsio-tchong-wei en celui de tou-wei, le nom de tch’ang-sin-tch’an-che en celui de tch’ang-sin-chao-fou, le nom de tsiang-hing en celui de ta-tch’ang-ts’ieou, le nom de ta-hing en celui de hing-jen, le nom de fong-tch’ang en celui de t’ai-tch’ang, le nom de tien-k’o en celui de ta-hing, le nom de tche-sou-nei-che en celui de ta-nong ; la fonction de ta-nei devint une fonction de deux mille che ; on institua les nei-koan de gauche et de droite qui dépendirent du ta-nei (143). — Le septième mois, au jour sin-hai (8 septembre 144) (144), il y eut une éclipse de soleil. — Le huitième mois (9 septembre - 7 octobre 144), les Hiong-nou pénétrèrent dans la commanderie de Chang. La première année de la dernière période, en hiver, le titre de tchong-ta-fou fut changé en celui de wei-wei. — Le troisième mois, au jour ting-yeou (22 avril 143), (l’empereur) promulga une amnistie dans tout l’empire ; il donna un degré dans la hiérarchie aux chefs de famille) et conféra le degré de yeou-chou-tchang (145) aux fonctionnaires de rang tchong-eul-ts’ien-che et aux p.507 conseillers des seigneurs. — Le quatrième mois (3 mai - 1er juin 143), il donna un grand banquet (à tout l’empire). — Le cinquième mois, au jour ping-siu (10 juin 143), il y eut un tremblement de terre ; le même jour, au moment du repas du matin, il y eut un nouveau tremblement de terre. A Chang-yong (146) il y eut pendant vingt-deux jours des tremblements de terre qui détruisirent les remparts et les murs. — Le septième mois, au jour i-se (28 août 143), il y eut une éclipse de soleil. — Le grand conseiller Lieou Ché donna sa démission. — Le huitième mois, au jour jen-tch’en (147), le yu-che-ta-fou (Wei) Koan (148) fut nommé grand conseiller ; il reçut le titre de marquis de Kien-ling. La deuxième année de la dernière période, au premier mois (22 fév. - 23 mars 142), il y eut trois tremblements de terre en un jour. — Le général Tche (Tou) attaqua les Hiong-nou. — il y eut pendant cinq jours des banquets publics (dans tout l’empire). L’ordre fut donné dans la commanderie de Nei-che (149) et dans les commanderies de ne pas donner du grain à manger aux chevaux, mais de le livrer entièrement aux fonctionnaires des préfectures ; l’ordre fut donné que les condamnés portassent des vêtements faits avec cinq cent soixante fils de chanvre (150) ; on interdit de se servir de p.508 chevaux pour piler le grain (151) ; (toutes ces mesures furent prises) parce que la moisson n’avait pas poussé ; on défendit dans tout l’empire de manger la moisson avant qu’elle fût mûre ; on examina si les seigneurs avaient été envoyés dans leurs États (152). — Le troisième mois (22 avril - 21 mai 142), les Hiong-nou pénétrèrent dans le territoire de Yen-men. — Le dixième mois (15 nov. - 13 déc. 142), on perçut la taxe agricole sur les champs de Tch’ang-ling (153). — il y eut une grande sécheresse. Dans le royaume de Heng-chan et dans les commanderies de Ho-tong et de Yun-tchong, le peuple souffrit d’une épidémie.

La troisième année de la dernière période, au dixième mois, le soleil et la lune furent tous deux éclipsés et restèrent rouges pendant cinq jours. — Le douzième mois, au dernier jour du mois (10 février 141), il tonna (154) ; le soleil fut comme cramoisi ; les cinq planètes marchèrent à rebours et restèrent dans la constellation t’ai-wei ; la lune traversa le milieu de la constellation t’ien-t’ing. — Le premier mois, au jour kia-yn (28 février 141), l’héritier présomptif de l’empereur prit le bonnet viril. — Au jour kia-tse (9 mars 141), l’empereur Hiao-king mourut. Par son décret posthume, il p.509 conférait un degré dans la hiérarchie à tous ceux qui devaient succéder à leurs pères (155), depuis les rois-vassaux jusqu’au peuple ; il distribuait cent pièces de monnaie à chaque foyer dans tout l’empire ; il faisait sortir les femmes du harem et les renvoyait dans leurs familles ; il leur rendait leur liberté (156). L’héritier présomptif prit alors le pouvoir ; ce fut l’empereur Hiao-ou. — Le troisième mois (10 avril - 9 mai 141), on conféra à Fen, frère cadet de l’impératrice-douairière, le titre de marquis de Ou-ngan, et à son autre frère cadet, Cheng, le titre de marquis de Tcheou-yang. On enterra (l’empereur) à Yang-ling. Le duc grand astrologue dit : Lorsque les Han eurent pris le pouvoir, (l’empereur) Hiao-wen répandit sa grande bienfaisance ; l’empire l’aima et fut paisible ; mais, au temps de (l’empereur) Hiao-king, on ne prit plus aucune sollicitude de ceux qui n’avaient pas le même nom de famille (que la famille impériale) ; alors Tch’ao Ts’o amoindrit la situation des seigneurs et causa aussitôt la révolte simultanée des sept royaumes qui formèrent une ligue du nord au sud et s’avancèrent du côté de l’ouest ; c’était à cause de la trop grande puissance des seigneurs que (Tch’ao) Ts’o avait agi ainsi, mais il n’avait pas (su) s’y prendre graduellement ; cependant, après que Tchou-fou Yen eut parlé, les seigneurs p.510 se trouvèrent affaiblis et finirent par être calmés (157). Les raisons du calme et du danger, comment ne se trouveraient-elles pas dans les plans (158) que l’on forme ?


Notes[modifier]

  1. On a vu (t. I, Introduction, pp. CCI, CCII, CCIV) que les Annales principales de l’empereur King sont un des chapitres suspects des Mémoires historiques ; plusieurs critiques en ont contesté l’authenticité ; ils ont prétendu que les Annales qu’avait écrites Se-ma Ts’ien sur l’empereur King, père et prédécesseur de l’empereur Ou, avaient été jugées attentatoires à la majesté impériale et avaient été supprimées ; le chapitre par lequel on les remplaça plus tard serait une mauvaise addition de Tch’ou Chao-suen. Ces suppositions paraissent être gratuites ; cependant il faut reconnaître que ces pages des Mémoires historiques sont très incomplètes ; si elles sont, comme nous le croyons, l’œuvre de Se-ma Ts’ien lui-même, à tout le moins devons-nous avouer que le grand historien est ici inférieur à lui-même et qu’il n’a sans doute pas eu le temps de mettre la dernière main à cette partie de son œuvre


(102. ) Le nom personnel de l’empereur King était K’i.

(103. ) Cette indication est certainement inexacte. Il est impossible que le jour i-se, qui est le quarante-deuxième du cycle, se trouve après le jour i-mao, cinquante-deuxième du cycle, dans un même mois.

(104. ) Cf. n. 10.124. .

(105. ) La treizième année de son règne, l’empereur Wen avait entièrement supprimé les taxes qui pesaient sur l’agriculture (cf. p. 477) ; son successeur ne put maintenir cette mesure trop libérale et il rétablit la moitié des anciennes taxes ; c’est-à-dire, d’après le T’ong kien kang mou, que l’État perçut 1/30 de ce que rapportaient les terres.

(107. ) Auparavant, cette inscription ne se faisait qu’à l’âge de vingt-trois ans (cf. n. 07.308. ).

(108. ) L’ex-reine douairière Teou.

(109. ) Le troisième mois de la deuxième année de son règne, l’empereur King avait donné le titre de roi à six de ses fils ; parmi eux se trouve Lieou P’ong-tsou, qui fut roi de Koang-tch’oan, et Lieou Fa, qui fut roi de Tch’ang-cha.

(110. ) Le Ts’ien Han chou indique que cette mort eut lieu le sixième mois.

(111. ) Mars.

(112. ) Jupiter. Pour plus de détails sur ces phénomènes astronomiques, cf. le chapitre XXVII des Mémoires historiques.

(113. ) Le Ti li tche du Ts’ien Han chou (chap. XXVIII, 1e partie, p. 5 v°) rapporte l’institution de la sous-préfecture de Nan-ling à la septième année de l’empereur Wen ; cette localité était au sud-est de la sous-préfecture de Hien-ning, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si.

(114. ) On appelait nei-che, du nom du fonctionnaire qui l’administrait (cf. Appendice I, § 1, n° 24), le district où se trouvait la capitale. La localité de Toei-yu, qui était comprise dans ce district, était à 1 li à l’est de la préfecture secondaire de Yao, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si.

(115. ) Le Ts’ien Han chou dit que ce fut la salle principale du palais du roi de Hoai-yang qui fut incendiée. Mais le T’ong kien kang mou accepte la version des Mémoires historiques.

(116. ) Le territoire de Leang formait à l’époque des premiers Han, un royaume dont la capitale se trouvait à Soei-yang, c’est-à-dire au sud de la sous-préfecture actuelle de Chang-k’ieou, préfecture de Koei-, province de Ho-nan.

(117. ) Sur les causes et les péripéties de cette grande rébellion, cf. les chap. CI et CVI des Mémoires historiques.

(118. ) Ce fils de l’empereur s’appelait Lieou Yong ; ce ne fut pas lui cependant qui succéda à son père ; ce fut Lieou Tch’e, roi de Kiao-tong, et plus tard empereur Ou.

(119. ) Le nom de cette localité fut changé parce qu’on y prépara la sépulture (ling) de l’empereur King. Yang-ling était à 30 li à l’est de la sous-préfecture de Hien-yang.

(120. ) Cf. note 10.236.

(121. ) Se-ma Ts’ien et Pan Kou mentionnent ici l’hiver à la fin de l’année ; cependant le 10e mois qui était le premier de l’hiver, resta le premier de l’année jusqu’à l’institution du calendrier t’ai-tch’ou, en 104 avant J.-C. Les Annales de l’empereur King placent l’hiver tantôt au commencement et tantôt à la fin de l’année ; il semble qu’en certaines places on les ait corrigées pour les rendre conformes au calendrier t’ai-tch’ou et que dans d’autres cas on ait laissé subsister l’ancienne rédaction.

(122. ) A 46 li au sud-ouest de la sous-préfecture actuelle de Kiang-tou, préfecture de Yang-tcheou, province de Kiang-sou.

(123. ) Cf. note 109.

(124. ) Ts’in Che-hoang-ti avait fait planter des arbres le long des grandes routes qu’il avait tracées (cf. note 06.243. ).

(125. ) Cf. note 06.314. .

(126. ) Le Ts’ien Han chou écrit Yong, au lieu de Li. L’héritier présomptif s’appelait en effet Lieou Yong (cf. note 118) ; Li était le nom de famille de sa mère. Cf. la note suivante.

(127. ) C’était la fou-jen Wang. Cette femme était la fille de Tsang Eul, qui était elle-même une descendante de l’ancien roi de Yen, Tsang T’ou. La fou-jen Wang avait commencé par épouser un certain Wang Tchong dont elle avait eu un fils, Wang Sin, et deux filles ; à la mort de Wang Tchong, elle épousa Kin Wang-suen dont elle eut une fille appelée Sou. Tsang Eul, qui avait appris, par un augure, que sa fille deviendrait illustre, la fit sortir de la famille Kin et la fit entrer dans le harem impérial ; la fou-jen Wang eut, de l’empereur King, un fils qui fut Lieou Tch’e, roi de Kiao-Tong. La princesse, sœur aînée de l’empereur King, aurait voulu donner sa fille en mariage à l’héritier présomptif Lieou Yong ; mais la ki Li, mère de l’héritier présomptif, s’y refusa. La princesse fit alors épouser sa fille à Lieou Tch’e qui, grâce à ce mariage, entra de plus en plus dans les bonnes grâces de l’empereur et finit par supplanter l’héritier présomptif.

(128. ) D’après Se-ma Tcheng, Tcheou K’o était le frère aîné de Tcheou Tch’ang.

(129. ) La phrase […] ne laisse pas que d’être assez obscure. Le mot [] apparaît dans le Tso tchoan (2e année du duc Tch’eng ; Legge, Chinese Classics, vol. V, p. 348, 1e colonne, ligne 12) avec le sens de renvoyer quelqu’un d’une charge publique ou de lui interdire l’accès de cette charge ; le commentaire à ce texte explique le mot kou par kin kou. D’autre part, on trouve dans le Heou Han chou (chap. XCVII) un chapitre intitulé [] ; il y est question de ceux qui forment des sociétés secrètes ou des cabales pour empêcher certaines personnes d’entrer dans les charges publiques ; l’expression kin kou y est employée comme signifiant : obstruer à quelqu’un la voie des charges publiques et de la promotion. — La phrase de Se-ma Ts’ien peut donc avoir deux sens : ou bien elle signifie : on supprima les cabales qui faisaient de l’obstruction à l’entrée des charges publiques (c’est l’interprétation que j’adopte) ; — ou bien elle signifiera : on supprima la disposition légale en vertu de laquelle l’accès des charges publiques était interdit à certaines personnes déterminées.

(130. ) On sait seulement que cette localité se trouvait dans le territoire de Heng-chan, mais on n’en connaît pas l’emplacement exact.

(131. ) Le roi de Lin-kiang n’est autre que l’ex-héritier présomptif Lieou Yong ; il fut accusé d’avoir détruit l’enceinte du temple ancestral consacré à l’empereur Wen, afin de construire un palais ; mandé à la capitale, il se tua pour échapper au supplice.

(132. ) Ces quatre hommes étaient respectivement fils de Tchang Chang, Tchao I-ou, Kien et Wang Han qui tous quatre avaient été mis à mort par les rois dont ils étaient les conseillers pour les avoir engagés à ne pas se révolter contre l’empereur.

(133. ) Les éclipses de soleil sont en général marquées par Se-ma Ts’ien au dernier jour du mois lunaire ; or, en se reportant au Tableau publié dans le Toung-pao (vol. VII, p. 30), on verra que le jour kia-siu, 11e du cycle, est en effet le dernier jour du neuvième mois en question.

(134. ) Le po koan piao du Ts’ien Han chou (chap. XIX, 1e partie, p. 2 r°) dit qu’on donne aussi le nom de tchong-tch’eng au fonctionnaire qui est appelé le plus souvent yu-che-ta-fou ; par la suppression de cette haute fonction dans l’entourage des seigneurs, l’empereur King diminuait l’importance de la cour dont s’entouraient les seigneurs afin de jouer aux petits souverains.

(135. ) Ce fils de l’empereur est appelé simplement Tch’eng dans le Ts’ien Han chou.

(136. ) Lieou Ché était fils de Lieou Siang.

(137. ) La porte Tong-tou était une des portes de la capitale.

(138. ) Ce palais était en réalité le temple ancestral que l’empereur Ning se construisit pour lui-même ; comme l’empereur n’était pas encore mort, on appelait ce temple un palais.

(139. ) C’est-à-dire à sa sépulture.

(140. ) Il semble qu’il y ait ici quelque confusion, car, dans le chapitre XIX des Mémoires historiques, on ne trouve que cinq marquis de la cinquième année, seconde période de King-ti ; en revanche, on relève dans ce chapitre les noms de sept marquis de la troisième année, seconde période, de King-ti, tandis que les Annales principales ne mentionnent en cette année que l’ennoblissement de deux rois Hiong-nou (cf. p. 504). Peut-être les Annales principales ajoutent-elles cinq des sept marquis de la troisième année aux cinq marquis de la cinquième année, ce qui donnerait en effet le nombre de dix que nous lisons ici.

(141. ) Par cette mesure encore l’empereur diminuait l’importance des cours seigneuriales (cf. note 134).

(142. ) Par la suppression du droit d’aînesse et par la répartition de l’héritage entre plusieurs fils, l’empereur morcelait les grands fiefs qui pouvaient lui porter ombrage.

(143. ) Sur tous ces changements administratifs, cf. Appendice I.

(144. ) Ce jour était le dernier du mois.

(145. ) Ce degré était le onzième de la hiérarchie. Cf. Appendice I, § 2.

(146. ) Au sud-est de la sous-préfecture de Tchou-chan, préfecture de Yun-yang, province de Hou-pe.

(147. ) Cette indication est inexacte, car le jour jen-tch’en, 29e du cycle, ne peut se trouver dans le huitième mois, alors que le dernier jour du septième mois est le jour i-se, 42e du cycle.

(148. ) Cf. Mémoires historiques, chap. CIII.

(149. ) C’est-à-dire dans le district où se trouvait la capitale.

(150. ) L’écheveau appelé [] comprenait 80 fils ; l’ordonnance impériale décida que les vêtements des condamnés seraient faits avec sept de ces écheveaux, c’est-à-dire avec 560 fils.

(151. ) Apparemment parce que le broyage du grain par les hommes laissait moins de déchets que lorsqu’on pilait le grain sous les pieds des chevaux. Mais la phrase n’est pas claire.

(152. ) L’empereur Wen avait ordonné que les seigneurs se rendissent dans leurs fiefs (cf. p. 461 et 467) ; l’empereur King institue une enquête pour voir si l’ordre de son précédesseur continue à être observé.

(153. ) La localité de Tch’ang-ling, avait été jusqu’ici exemptée de redevances parce que la sépulture de Kao-tsou s’y trouvait.

(154. ) Ce fait est signalé parce que le tonnerre en février est regardé comme un prodige.

(155. ) On se rappelle qu’une mesure semblable avait été prise par l’empereur Wen. Cf. note 10.135. .

(156. ) Littéralement : « il leur accordait que ne pas ce que avec » ; c’est-à-dire il leur accordait de n’avoir plus rien à faire avec le service impérial. Le Ts’ien Han chou écrit : il leur rendit définitivement leur personne, il leur accorda leur liberté définitive.

(157. ) En d’autres termes, la politique imaginée par Tch’ao Ts’o pour amoindrir la puissance des seigneurs était fort habile ; mais elle était prématurée et amena la révolte des sept rois (cf. p. 498-499) ; cependant c’est la même politique qui, reprise au temps de l’empereur Ou, par Tchou-fou Yen, assura le calme dans tout l’empire.

(158. ) L’édition des Ming, qui cependant est en général fort correcte, omet ici par erreur le mot [], en sorte que la phrase ne présente plus aucun sens.



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