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Mémoires secrets de Bachaumont/1763/Juin

La bibliothèque libre.
Texte établi par M. J. Ravenel, Brissot-Thivars éditeurs & A. Sautelet et Compagnie (Tome I (1762-1765)p. 167-179).
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Juin 1763

ier Juin. — On a donné aujourd’hui la première représentation de la Manie des Arts, ou la Matinée à la mode, comédie en un acte et en prose, que nous avons déjà annoncée. C’est une pièce en scènes à tiroir, sans intrigues et sans dénouement. C’est un homme de condition qui a la fureur de savoir tout, de faire de tout, et de protéger tout. Il a sous ses ordres des subalternes de différens arts, disposés à ployer sous ses caprices. Il s’ensuit des scènes fort ridicules et d’un bon comique. Après plusieurs allées et venues de cette espèce, on vient annoncer qu’on a servi, et les acteurs s’en vont. Cette fin n’a pas été du goût de tout le monde, et a essuyé beaucoup de critiques. Comme cette comédie avait été applaudie jusque-là, elle a pourtant passé. L’auteur prétend qu’un acteur a supprimé de son chef un monologue qui devait clore la pièce beaucoup mieux : c’est à la seconde représentation qu’on en jugera.

2. — On débite un bon mot de mademoiselle Arnould, très-fin et très-joli, mais dont nous doutons qu’elle ait les gants. Ces jours derniers, mademoiselle Vestris, Italienne de naissance, et dont les goûts divers sont très-connus, se récriait sur la nouvelle fécondité de mademoiselle Rey ; elle ne concevait pas comment cette fille s’y laissait prendre si facilement : « Vous en parlez bien à votre aise, répond l’actrice enjouée ; une souris qui n’a qu’un trou est bientôt prise. »

3. — Il paraît depuis quelques jours aux Français une nouvelle actrice dans les rôles de soubrette : c’est mademoiselle Luzi, fort annoncée depuis quelque temps, et que Préville formait avec le plus grand soin. Elle n’a point trompé l’espérance publique : elle a de la taille, de l’aisance, plus de finesse que de naturel. Il faut voir comment elle se soutiendra.

6. — On a trouvé ces jours-ci un placard affreux à la nouvelle statue de Louis XV ; elle portait cette inscription latine : Statua Statuœ. On a arrêté du monde et sévi contre quelques gens qu’on soupçonnait[1].

7. — Caquet-Bon-Bec ou la Poule à ma tante, poëme badin, par M. de Junquières. Quoique Fréron accorde quelques éloges à cet ouvrage, on peut le regarder comme au-dessous du médiocre.

10. — Lettre de M. Palssot à MM. les Comédiens Français ordinaires du roi.

Je vous présente, Messieurs, un recueil de mes ouvrages : ceux que j’ai composés pour le Théâtre vous appartiennent ; les autres sont un gage de la reconnaissance que je dois à vos talens. Je ne m’abuse point sur la valeur du présent que je vous fais ; mais je suis bien aise de donner le premier un exemple qui peut contribuer à réaliser un projet que j’ai fait depuis long-temps pour l’honneur de votre Théâtre.

Il me semble, Messieurs, qu’il vous manque une bibliothèque dramatique, et que vous êtes d’autant plus intéressés à vous en former une, qu’elle contiendrait en quelque sorte les archives de votre propre gloire. En effet le Théâtre ne vous doit-il pas le divin Molière et beaucoup d’autres justement célèbres ? Je ne connais aucune société littéraire qui puisse se prévaloir d’avoir enrichi la scène d’un aussi grand nombre de productions distinguées.

Ce projet aurait aussi son utilité, même pour les gens de lettres, qui pourraient puiser dans cette bibliothèque des ressources, qui ne sont pas toujours à leur portée. Les frais n’en seraient pas très-dispendieux : car enfin cette collection n’est point immense, et tous les auteurs modernes se disputeraient l’honneur de contribuer à cet établissement par un tribut de leurs ouvrages. C’est l’exemple que j’ai voulu donner, et qui vous prouvera du moins combien je suis sensible à la gloire des arts, et particulièrement à la vôtre.

J’ai l’honneur d’être, etc.

Réponse de MM. les Comédiens Français à M. Palissot.

Monsieur,

Nous avons reçu avec plaisir le recueil de vos ouvrages que vous nous avez envoyé lundi dernier. C’est une attention dont nous vous remercions tous. Vous avez raison de penser que la Comédie Française devrait avoir une bibliothèque. Il est vrai qu’il est bien extraordinaire que les ouvrages dramatiques soient entre les mains de tout le monde, et que nous n’en ayons pas la collection la plus exacte.

Nous avions eu depuis long-temps la même idée, mais toujours sans effet. Votre honnêteté, à laquelle nous sommes sensibles, va presser l’exécution d’un projet avantageux, et qui peut faire honneur à notre société. Nous vous renouvelons encore nos remerciemens, et nous avons l’honneur d’être, etc.

Le lundi 16 mai 1763.
Nota. Cette lettre est signée par les acteurs et actrices de la Comédie.

On laisse réfléchir le lecteur sur le ridicule de la lettre et de la réponse.

13. — Les Comédiens Français ont joué aujourd’hui pour la première fois Manco-Capac, premier inca du Pérou, tragédie nouvelle des plus mal fates. Il y a un rôle de sauvage qui pourrait être très-beau ; il débite en vers tout ce que nous avons lu épars sur les rois, sur la liberté, sur les droits de l’homme, dans le Discours sur l’inégalité des conditions, dans l’Émile, dans le Contrat Social. Le tissu ne répond pas aux sublimes idées que suggère un tel personnage. On découvre aisément que l’auteur a fait un drame pour enchâsser les scènes, où il traite ces grandes questions, et non les scènes pour le drame. Au moyen de cela elles ne sont point fondues avec le reste de la pièce ; point d’unité, point d’assemblage régulier ; des discordances, des coutures qui paraissent de tous côtés ; quatre intérêts. Tel est le monstre dramatique dont nous parlons. Un roi qu’on donne comme bon, et qui, pour rendre ses peuples heureux, a voulu se mettre à leur tête ; qui, par le même zèle pour le bonheur des sauvages Antis, les a vaincus, enchaînés, etc., et veut les entretenir malgré eux sous sa domination ; un sauvage plein d’idées sublimes, qui, au mot où il reçoit la liberté de ce prince généreux, conspire contre lui ; un grand prêtre désigné par Manco pour être roi après sa mort, et qui veut l’assassiner en reconnaissance ; enfin un sauvage prétendu, ou du moins se croyant tel, qui a tout le fade, tout le langoureux de nos galans de la ville ; qui, élevé, chéri, instruit pour la guerre par le chef des sauvages, manque tout à coup à ce qu’il doit à ce second père, en faveur d’un monarque étranger, qui à vaincu, détruit, enchaîné sa nation : tels sont les personnages. En un mot, intérêt d’un roi qui cherche son fils, enlevé dès le berceau ; intérêt d’une nation qui veut conserver sa liberté contre l’oppression d’un vainqueur ; intérêt d’amour entre un sauvage prétendu et une princesse élevée à la cour ; intérêt en faveur d’un bon roi, qu’un prêtre désigné son successeur par lui-même veut assassiner.

Cette tragédie, généralement proscrite, était sur le point d’expirer de sa belle mort, quand un seul malheureux vers, applaudi d’abord pour son ridicule, ensuite exalté par les sots, a relevé ce drame écrasé, et en a fait la fortune :

Voilà l’homme civil, et voilà le sauvage[2]

dit un sauvage qui vient d’arracher un poignard qu’un grand-prêtre levait contre le fils du roi. Tel a été le ressort qui a remonté cette pièce détestable.

Un courrier est allé sur-le-champ annoncer à la cour le succès de cette tragédie, désignée pour être jouée à Choisy.

14. — On a donné hier à Choisy un opéra nouveau en trois actes, ayant pour titre Ismène et Isménias, paroles de M. Laujon, musique de M. de La Borde. On ne dit du bien ni du poète ni du musicien. Les ballets sont la partie de ce spectacle qui a été la plus exaltée. Géliotte a chanté, ainsi qu’un petit enfant de sept ans, qui a plu beaucoup au roi, et Sa Majesté a redemandé cet opéra pour jeudi en faveur de ce dernier.

14. — Il passe pour constant que quatre auteurs ont mis la main à la tragédie de Manco, On les nomme tous. Il n’est plus étonnant qu’il y ait quatre intérêts, chacun y a mis le sien.

15. — Manco a été joué à la cour aujourd’hui avec des changemens, entre autres une suppression de quatre à cinq cents vers. Comme cette pièce contient des choses très-fortes contre la royauté, l’auteur a cru devoir adoucir cela par le quatrain suivant adressé au roi :


DignJ’ai peint un roi juste, clément,
Digne par ses vertus d’une gloire immortelle :
Digne pPouvaîs-je faire autrement ?
DignJ’avais mon maître pour modèle !

Le rôle de Manco a plu beaucoup au roi.

17. — L’ouvrage de M. Roussel est arrêté d’avant-hier. Les courtisans, qui savent empoisonner tout, ont fait valoir son ouvrage pour aduler le roi et justifier les impôts énormes dont le peuple est chargé. « Voilà, Sire, ont-ils dit, un tableau par lequel la nation, de son propre aveu, de son consentement libre, offre à Votre Majesté sept cents et tant de millions. Votre Majesté n’en perçoit actuellement que trois cents ? De combien donc s’en faut-il encore que ce peuple qui crie si fort ne paie à Votre Majesté tout ce qu’il pourrait faire ? » Ce sophisme a paru victorieux ; en sorte que le parlement a cru devoir soustraire un ouvrage dont on tire des conséquences si effrayantes : on a parlé même de mettre l’auteur à la Bastille.

18. — Le Journal Étranger ne pouvant plus se soutenir, les auteurs ont cherché un meilleur moyen de gagner de l’argent ; ils dût inventé une Gazette Littéraire, qui embrasse l’immensité du globe. Ils n’avaient point assez de secours pour donner un volume par mois ; ils offrent maintenant une feuille par semaine, et en outre un supplément, aussi fort que les quatre feuilles, pour suffire à leur vaste projet. Ce n’est qu’un droit de la Gazette de France, qu’ils veulent faire valoir, contenu dans son privilège. Le zèle, le désintéressement, la critique juste et plus portée à l’éloge qu’à la satire, présideront à ce laborieux ouvrage. Il se fera sous les auspices du ministre des affaires étrangères, et MM. Arnaud et Suard suivront cette importante nomenclature : en un mot, ils ne visent à rien moins qu’à faire tomber tous les journaux, à les absorber dans leur tourbillon : ils ne font grâce qu’au Journal des Savans et au Mercure. La feuille commencera à paraître le premier mercredi de juillet, et ainsi de suite.

19. — Doutes modestes sur la Richesse de l’État, ou Lettre écrite à l’auteur de ce système par un de ses confrères[3]. Tel est le titre d’un écrit in-4o de huit pages, petite impression, qui a pour date le 13 juin 1763, et qui ne parait que depuis peu. Il règne, dans le tout un fond de plaisanterie, d’ironie toujours mal placée dans un ouvrage qui traite de matières graves et d’objets intéressant aussi essentiellement le bonheur des peuples.

20. — On a fait aujourd’hui la cérémonie de l’inauguration, qui consiste à découvrir la statue équestre de Louis XV et tout l’accompagnement de ce monument. Les quatre figures ne sont encore qu’en plâtre doré. Ce sont quatre vertus : la Force, la Paix, la Prudence, la Justice, en forme de cariatides, qui soutiennent l’entablement du piédestal. Deux bas-reliefs, l’un reppésentant le roi dans un char, couronné par la Victoire, et conduit par la Renommée à des peuples qui se prosternent : dans l’autre, le roi assis sur un trophée donne la paix à ses peuples. Une Renommée la publie avec une trompette de la main gauche ; elle tient une palme de la main droite. On voit dans le fond un homme et un cheval morts. On critique fort cette inauguration des quatre Vertus. Est-il dans la nature qu’on emploie de ces figures pour supporter un groupe équestre ? D’ailleurs leur attitude molle et délicate rend mal la vigueur dont il aurait fallu les animer. Les bas-reliefs sont simples. On voit d’un autre côté cette inscription : Ludovico XV y optimo principi, qui ad Scaldim, Mosam, Rhenum victor, pacem armis, pace et suorum et Europœ felicitatem quæsivit. Et de l’autre celle-ci : Hoc pietatis publicæ monumentum Præfectus et Ædile decreverunt anno 1748 posuerunt anno 1763. On critique la crinière du cheval, trop lourde, et son encolure forcée : on trouve sa croupe bien. On admire la figure, quoique peu ressemblante, on prétend qu’il faut l’envisager de profil.

Du reste, des pasquinades sans fin. On dit à propos des quatre sœurs qui présentent leur derrière : « Baise mon cul, la paix sera faite. »

21. — Les Comédiens Français ont donné aujourd’hui la comédie gratis : ils ont joué le Mercure galant et les Trois Cousines. " Mademoiselle Clairon et mademoiselle Dubois se sont présentées sur le théâtre entre les deux pièces, et ont fait voler de l’argent vers le peuple en lui criant : Vive le roi ! — Vivent le roi et mademoiselle Clairon ! Vivent le roi et mademoiselle Dubois ! a répondu cette pauvre populace enchantée. On trouve l’action des deux reines comiques de la dernière insolence.

22. — Le feu d’artifice qu’on a tiré aujourd’hui, et qui devait avoir le plus grand succès, a manqué absolument. Cela contribue à faire regretter encore davantage le projet du sieur Dimin. Cet homme de génie avait un modèle qu’on a pu voir, par lequel il représentait d’abord le Temple de la Discorde avec tous ses attributs : ce qui donne lieu à tout l’artifice possible, à un feu d’enfer, à des volcans immenses. La déesse s’embrasait elle-même, consumait son palais ; et sur ses débris s’élevait celui de la Paix, de la plus grande magnificence, avec un feu doux et majestueux, suivi d’une illumination étincelante. Cette idée très-poétique, qu’on a dit avoir été suggérée par le discours de l’abbé de Voisenon[4], avait été enfantée avant ; et c’est par hasard que l’orateur et l’architecte se sont rencontrés dans leur plan, ce qui les démontre tous deux hommes de génie et d’une imagination brillante.

24. — L’inoculation, sur laquelle on a tant écrit, est à la veille d’être proscrite. Le 8 de ce mois le parlement a rendu un arrêt provisoire, qui, sans suivre à la lettre les conclusions des gens du roi, ordonne les précautions les plus sévères pour employer cette pratique. Il est question d’avoir l’avis des Facultés de médecine et de théologie, avant de statuer définitivement. On regarde cette marche comme tendant d’une façon sûre, quoique plus éloignée, à la destruction du système des inoculateurs. On prétend que les médecins ont excité le parlement en cette occasion ; ainsi il n’est aucun doute que leur avis sera très-contraire à l’introduction de la nouvelle méthode. Quant à la Faculté de théologie, il suffit que ce soit une nouveauté pour être réputée condamnable. « Où êtes-vous, illustre La Condamine, pour opposer votre bouclier à une conjuration générale ? » Ce grand défenseur de l’inoculation est malheureusement en Angleterre.

25. — M. de Bougainville, ancien secrétaire perpétuel de l’Académie des Belles-Lettres et de l’Académie Française, est mort asthmatique. Cette perte peu importante sera facilement réparée.


Colas vivait, Colas est mort.

28. — On assure que l’abbé de Prades, qui avait été disgracié par le roi de Prusse et détenu prisonnier depuis plusieurs années à Magdebourg, est rentré en grâce, et que même il aura l’administration de l’évêché de Breslau. On mande que la lettre que ce monarque lui a écrite commence par ces mots : « Quoique votre conduite avec moi ne soit pas nette, je veux bien vous rappeler et vous permettre de revenir auprès de moi, etc. »

28. — Le sieur Grandval ayant soupé ces jours-ci avec mademoiselle Dangeville, lui a adressé les vers suivans, au nom d’un jardinier :


Je voudrais bien ici vous traiter entre nous
De la même façon que je traite mes choux.
Le public, j’en suis sûr, me ferait bonne mine.
Pour lui plaire voici comment je m’y prendrais :
Au Théâtre Français je vous arroserais
Tant de fois, qu’à la fin vous prendriez racine.

29. — Couplets adressés à madame Favart[5].

Air : Annette à l’âge de quinze ans.

 
Quand je dirais que vos attraits
De l’Amour ne sont que les traits,
Que vous êtes ce même Amour ;
Que C’est chansonnette
Que Qu’on vous répète
Que Cent fois le jour.

Irai-je, fade Taconet[6],
Pour vous assortir un bouquet
Désirer d’être le Zephir ?
Que C’est vain langage ;
Que Sot persiflage
Que N’est point désir.

Quand sur la lyre de Guérin[7]
Promenant une faible main
J’essaie à former quelques sons,
Que Soudain je pense
Que Que l’imprudence
Que Fit les chansons.

Comment donc faire en pareil cas ?
Il faut songer à vos appas.
D’eux seuls je veux suivre la loi.
Que Je vois Justine[8]
Que Muse badine,
Que Inspirez-moi.

Je vais dire tout simplement
Qu’on est poète en vous voyant,
Qu’on est amant auprès de vous :
Qu’oSuis-je le vôtre…
Dieux ! … l’un et l’autre
Est votre époux.

29. — On a fait une tragédie de l’aventure de Malagrida#1. On y rappelle la malheureuse catastrophe de Portugal : elle forme le sujet de l’intrigue. Ce drame mal ourdi a le mérite d’une versificatioo assez bien faite. On n’en dit point l’auteur.

30. — Système d’impositions et de liquidations des dettes de l’État, par M. le chevalier de Forbin, officier de la marine. Ce livre, qui tend à réduire tous les impôts à un seul, sur le pain et la viande, paraît d’abord absurde et injuste. On trouve, à la lecture, que c’est l’ouvrage d’un homme profond et qui à travaillé d’après les grands principes de la législation : au moins l’auteur rend-il son plan assez plausible pour avoir besoin d’une réfutation très-savante. Ce livre est plein d’une philosophie judicieuse et raisonnée.

— On prétend que M. l’évêque d’Orléans, Jésuite, se met sur les rangs pour succéder à la place de l’Académie Française, vacante par la mort dé M. de Bougainville.

  1. Ce ne fut point la seule inscription par laquelle les mécontens témoignèrent leur désapprobation de la paix humiliante qui venait de terminer la guerre ruineuse de Sept-Ans. On afficha sur l’un des côtés du piédestal l’épigramme suivante :

    Il est ici comme à Versailles :
    Il est sans cœur et sans entrailles.


    et cette autre non moins hardie :

    Grotesque monument ! infâme piédestal !
    Les Vertus sont à pied, le Vice est à cheval.

    — R.
  2. On lit ainsi ce vers dans la pièce imprimée :

    Voilà l’homme civil, reconnais le sauvage.

    L’auteur a fait disparaître à l’impression cet autre vers que sa bizarrerie a gravé dans toutes les mémoires :

    Crois-tu d’un tel forfait Manco-Capac capable ? — R.

  3. Moreau, avocat, auteur de l’Observateur hollandais. Voyez la Correspondance littéraire de Grimm, tome III, p. 284 de l’édition Furne. — R.
  4. V. 13 février 1763. — R.
  5. Ces couplets, réimprimés dans les Mémoires de Favart, sont de l’abbé Cosseca. — R.
  6. Souffleur de l’Opéra-Comique, auteur de l’Almanach chantant, où il chante M. et madame Favart.
  7. M. Guérin de Frémicourt, auteur ingénieux et facile de différens couplets insérés dans quelques pièces de M. et madame Favart.
  8. Madame Favart se nomme Justine.