Mœurs des diurnales/1/10

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Loyson-Bridet ()
Mœurs des Diurnales : Traité de journalisme
Société du Mercure de France (p. 127-128).


EXERCICE


matière

M. Jean Richepin a été atteint de la fièvre typhoïde après avoir mangé des huîtres.

développement
I

Journal mondain et parisien (école Arthur Meyer).


Les huîtres meurtrières.

Le rare poète Jean Richepin vient d’être atteint d’une fièvre, que l’on craint typhoïde et que nous espérons n’être que muqueuse, et il aurait gagné cette maladie en mangeant des huîtres.

Un grand docteur, à qui nous annoncions cette triste nouvelle, nous a déclaré à ce propos que non seulement les huîtres ont à craindre quand elles manquent de fraîcheur, mais que, cette année particulièrement, le voisinage même des parcs aux huîtres est tout à fait dangereux.

Rappelons enfin que notre distingué collaborateur M. Léon Daudet a été également victime d’une fièvre typhoïde qu’il aurait contractée en mangeant des huîtres à Venise.

On ne saurait donc trop se défier de ce mollusque délicieux et meurtrier.

(Le Gaulois, 11 novembre 1902.)


II


Journal critique, et ironique (école Prévost Paradot et J.-J. Weiss).


M. Jean Richepin est guetté, en ce moment, par une fièvre maligne, et la famille, tout en redoutant qu’elle ne prenne le caractère typhique, s’efforce de la maintenir dans les limites d’une fièvre muqueuse. Cet accident est arrivé au poète en mangeant des huîtres. On assure que, cette année, elles ont des dispositions à empoisonner ceux qui les aiment.

(Les Débats, 12 novembre, 1902.)