Ma religion (Tolstoï, trad. Ourousov)/IV

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Traduction par L. D. Ourousov.
Fischbacher (p. 42-53).
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IV

Je compris maintenant les paroles de Jésus : Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, dent pour dent, et moi je vous dis : « Ne résistez point au méchant ». Jésus dit : Vous avez été habitués à considérer que vous agissez d’une façon raisonnable en vous défendant par la violence contre le méchant, en lui arrachant œil pour œil, en instituant les tribunaux criminels, la police, les armées, en luttant contre l’ennemi, et moi je vous dis : Renoncez à la violence, ne soyez jamais complice de la violence, ne faites de mal à personne, même à ceux que vous appelez vos ennemis. Je compris maintenant qu’en disant « Ne résistez pas au méchant, » Jésus non seulement laisse entendre à chacun ce qui résultera de l’observance de cette règle, mais qu’il établit une nouvelle base d’existence sociale conforme à sa doctrine et opposée à la loi qui constituait la base de l’existence des sociétés humaines selon Moïse, selon le droit romain et aujourd’hui encore selon les différents codes. Il formule une loi nouvelle dont l’effet sera de délivrer l’humanité des maux qu’elle s’inflige elle-même. Il dit : Vous croyez que vos lois corrigent les méchants ; elles ne font que les multiplier. — Il n’y a qu’un moyen d’arrêter le mal, — c’est de rendre le bien pour le mal, à chacun, sans acception de personnes. Vous avez fait pendant des milliers d’années l’épreuve de l’autre manière, essayez de la mienne — tout inverse.

Chose étonnante ! dans ces derniers temps, il m’est arrivé souvent de causer avec les personnes les plus différentes de ce commandement de Jésus : « Ne résistez point au méchant ». J’ai rarement rencontré des gens qui fussent de mon avis. Mais deux espèces d’hommes n’admettent jamais, même en principe, le sens direct de cette loi.

Ces hommes appartiennent à deux pôles extrêmes : les chrétiens patriotes conservateurs qui professent l’infaillibilité de leur Église et les révolutionnaires athées. Ni les uns ni les autres ne veulent renoncer au droit de résister par la violence à ce qu’ils regardent comme le « mal ». Et les plus savants, les plus intelligents d’entre eux ne veulent point voir cette vérité simple et évidente, que si on admet le droit d’un homme de résister par la violence à ce qu’il regarde comme le mal, tout autre homme aura également le droit de résister par la violence à ce que cet autre regarde comme le mal.

Il n’y a pas longtemps, j’ai eu entre les mains une correspondance édifiante à ce point de vue, entre un orthodoxe slavophile et un chrétien révolutionnaire. L’un se faisait l’avocat de la violence comme partisan de la guerre en faveur des frères slaves opprimés ; l’autre — comme partisan de la révolution, au nom de nos frères les paysans russes opprimés. Tous les deux invoquaient la violence, se basant, tous les deux, sur la doctrine de Jésus.

Tout le monde comprend la doctrine de Jésus de cent manières différentes, mais malheureusement pas de la seule manière simple et directe que comporte inévitablement le sens de ces paroles.

Nous avons organisé toute notre existence sur les bases mêmes que Jésus réprouve ; nous ne voulons pas comprendre sa doctrine dans son acception simple et directe et nous assurons aux autres et à nous-mêmes que nous suivons sa doctrine, ou bien que sa doctrine ne saurait nous convenir.

Les soi-disant croyants croient que le Christ-Dieu, seconde personne de la Trinité, est descendu sur la terre pour enseigner aux hommes par son exemple — comment il faut vivre ; ils accomplissent les actes les plus compliqués pour la consommation des sacrements, l’édification des temples, l’envoi des missionnaires, l’établissement des prêtres, l’administration des paroisses, l’exercice du culte, mais ils oublient un petit détail — de pratiquer les commandements de Jésus.

Les incrédules essayent de toutes les façons d’organiser leur existence en dehors de la doctrine de Jésus, ayant décidé à priori que cette doctrine ne vaut rien. Mais tenter la mise en pratique de ce qu’il enseigne, — c’est à quoi chacun se refuse, et ce qui pis est, avant même d’avoir tenté de le faire, croyants et incroyants décident à priori que cela est impossible.

Jésus dit simplement et clairement : la loi de résistance au méchant par la violence dont vous avez fait la base de votre existence est fausse et contraire à la nature de l’homme, et il donne une autre base, celle de ne pas résister au méchant, règle qui, selon sa doctrine, peut seule délivrer les hommes du mal. Il dit : Vous croyez que vos lois qui recourent à la violence corrigent le mal ; non, elles ne font que l’augmenter. Depuis des milliers d’années, vous essayez de détruire le mal par le mal et vous ne l’avez pas détruit, vous l’avez augmenté. Faites ce que je dis — et ce que je fais — et vous saurez si c’est la vérité.

Et non seulement il le dit, mais il accomplit par tous les actes de sa vie et par sa mort cette doctrine : « Ne résistez point au méchant. »

Les croyants écoutent tout cela, ils écoutent lire cela à l’église, persuadés que ce sont des paroles divines ; ils appellent Jésus Dieu ; puis ils disent : tout cela est admirable, mais impossible, vu l’organisation de notre existence, — cela dérangerait toute notre existence, et nous avons nos habitudes que nous aimons. C’est pourquoi nous croyons à tout cela, mais seulement dans ce sens : que c’est l’idéal vers lequel doit tendre l’humanité, l’idéal que l’on atteint en priant et en croyant aux sacrements, à la rédemption et à la résurrection des morts. Les autres, les incrédules, les libres penseurs qui commentent la doctrine de Jésus, les historiens des religions, — les Strauss, les Renan, etc., — complètement imbus des enseignements de l’Église qui dit que la doctrine de Jésus se concilie difficilement avec notre conception de la vie, racontent avec beaucoup de sérieux que la doctrine de Jésus est, en effet, une doctrine de visionnaire, consolation des esprits faibles, qu’elle était bonne à prêcher dans les hameaux de la Galilée, mais que, pour nous, ce n’est qu’un doux rêve du « charmant docteur, » comme dit Renan.

À leur avis, Jésus ne pouvait pas s’élever à la hauteur de la sagesse de notre civilisation et de notre culture. S’il avait été au niveau du développement intellectuel auquel se trouvent ces savants, il n’aurait pas formulé son charmant radotage relatif aux oiseaux du ciel, à la présentation de la joue et au « sans souci » du lendemain.

Ces doctes historiens jugent le christianisme d’après celui qu’ils voient dans notre société. Et d’après le christianisme de notre société et de notre époque, le vrai et le sacré, c’est notre existence avec son organisation : ses prisons cellulaires, ses alcazars, ses fabriques, ses maisons de tolérance, ses parlements ; quant à la doctrine de Jésus que renie cette existence-là, on n’en prend que les paroles. Les doctes historiens s’aperçoivent de cela, et n’ayant pas de motifs pour le cacher, comme le font les soi-disant croyants, ils soumettent cette doctrine-là, dépouillée de sa substance, à une critique approfondie ; ils la réfutent systématiquement et prouvent qu’il n’y a jamais eu dans le christianisme que des idées chimériques.

Il semblerait qu’avant de juger la doctrine de Jésus, il faudrait avoir compris en quoi elle consiste, et, pour décider si sa doctrine est raisonnable ou non, il faudrait, avant tout, reconnaître qu’il a dit ce qu’il a dit. Et c’est précisément ce que nous ne faisons pas et ce que ne font pas davantage les commentateurs de l’Église, les libres penseurs, nous savons parfaitement pourquoi.

Nous savons parfaitement que la doctrine de Jésus a toujours compris, et comprend en les reniant, toutes les erreurs humaines, tout ce « tohu », ces idoles creuses, que nous voudrions excepter du nombre des erreurs en les appelant : Église, État, culture, science, art, civilisation. Mais Jésus parle précisément contre tout cela, sans excepter n’importe quel « tohu ».

Non seulement Jésus, mais tous les prophètes hébreux, Jean-Baptiste, tous les vrais sages du monde parlent précisément de l’Église, de l’État, de la culture et de la civilisation de leur époque en l’appelant le mal, source de perdition pour les hommes.

Supposons qu’un architecte dise à un propriétaire : Votre maison ne vaut rien, il faut la rebâtir ; et puis qu’il ajoute des détails sur les poutres à déplacer et indique comment il faut les couper et où les fixer. Le propriétaire fera la sourde oreille aux mots : « Votre maison ne vaut rien, » et fera semblant d’écouter avec respect ce que dit l’architecte à propos des détails relatifs à la disposition des chambres. Évidemment, dans ce cas-là, tous les conseils subséquents de l’architecte paraîtront impraticables ; quant aux propriétaires peu respectueux, ils traiteront ces conseils carrément de sottises. C’est précisément ainsi que cela se passe par rapport à la doctrine de Jésus.

Ne trouvant pas de meilleure comparaison, j’ai pris celle-là. Je me souviens alors que Jésus, en enseignant sa doctrine, usa de la même comparaison. Il dit : « Je détruirai votre temple et en trois jours j’en rebâtirai un nouveau. » C’est pour cela même qu’on le mit en croix, et c’est pour cela même qu’à présent on crucifie sa doctrine.

Le moins qu’on puisse exiger de ceux qui jugent une doctrine quelconque ; c’est qu’ils jugent la doctrine du maître telle qu’il la comprenait lui-même. Et Jésus comprenait sa doctrine non pas comme l’idéal de l’humanité dans un vague lointain, idéal dont la pratique est impossible, non pas comme un ensemble de rêveries fantastiques ou poétiques avec lesquelles il charmait les naïfs habitants de la Galilée ; sa doctrine consistait pour lui en actions, actions qui devaient être le salut de l’humanité. Il a montré la manière d’appliquer sa doctrine. Il ne se contentait pas de rêver. Le crucifié qui criait de douleur et qui mourait pour sa doctrine n’était pas un rêveur ; c’était un homme d’action. Ce ne sont pas des rêveurs, tous ceux qui sont morts et qui mourront encore pour sa doctrine. Non, cette doctrine n’est pas une chimère !

Toute doctrine révélant la vérité est chimère pour les aveugles. Nous en sommes arrivés à dire comme beaucoup de gens (j’étais du nombre) que cette doctrine est une chimère, parce qu’elle est contraire à la nature humaine. C’est contre nature, dit-on, de présenter la joue après qu’on vous a souffleté, de donner ce que l’on possède, de travailler, non pas pour soi, mais pour les autres. On dit : il est naturel à l’homme de défendre sa peau, sa sécurité, celle de sa famille, de sa propriété ; autrement dit, il est dans la nature de l’homme de lutter pour son existence. Un savant qui a étudié le droit prouve scientifiquement que le devoir le plus sacré de l’homme est la défense de ses droits, c’est-à-dire la lutte.

Mais il suffit de se détacher pour un instant de cette idée que l’organisation existante établie par les hommes est la meilleure, qu’elle est sacrée, pour que l’objection affirmant que la doctrine de Jésus est contraire à la nature humaine se retourne immédiatement contre celui qui la fait. Personne ne niera que non seulement tuer ou tourmenter un homme, mais tourmenter un chien ou tuer une poule ou un veau est une souffrance que réprouve la nature humaine. (Je connais des agriculteurs qui ont cessé de manger de la viande uniquement parce qu’ils avaient été dans le cas d’abattre eux-mêmes leur bétail.) Et pourtant toute notre existence est organisée de façon que chaque jouissance personnelle s’achète au prix de souffrances humaines contraires à la nature de l’homme.

On n’a qu’à étudier le mécanisme compliqué de nos institutions basé sur la coercition, pour se convaincre à quel point la coercition ou la violence est contraire à la nature humaine. Pas un juge ne se décidera à pendre de sa main celui qu’il a condamné selon l’article du code. Pas un employé ne se décidera à enlever un villageois à sa famille éplorée pour le jeter en prison. Pas un général, pas un soldat s’il n’est pas encore façonné par la discipline, le serment et la guerre, non seulement ne tuera pas une centaine de Turcs ou d’Allemands, ni ne détruira leurs villages, mais ne se décidera même pas à blesser un seul homme. Tout cela se fait uniquement grâce à cette machine gouvernementale et sociale dont la tâche consiste à morceler la responsabilité des méfaits qui se commettent, de façon que personne ne sente à quel point ces actes sont contraires à sa nature. Les uns rédigent des lois ; les autres les appliquent ; les troisièmes endurcissent les gens à la discipline, c’est-à-dire à l’obéissance irréfléchie et passive ; les quatrièmes, ces mêmes gens déjà endurcis, se font les instruments de toute espèce de coercition, et tuent leurs semblables sans savoir ni dans quel but ni pour quel motif. Mais il suffit qu’un homme se dégage pour un instant de ce réseau embrouillé pour comprendre ce qui est contraire à sa nature.

Abstenons-nous d’affirmer que la violence organisée, dont nous faisons usage à notre profit, est la vérité divine immuable et alors on verra clairement ce qui convient à la nature humaine : la violence, ou la doctrine de Jésus.

Quelle est donc la loi de notre nature ?

Est-ce de savoir que ma sécurité et celle de ma famille, tous mes amusements et toutes mes joies s’achètent par la misère, la dépravation et les souffrances de millions de personnes ; par des pendaisons, par l’infortune de centaines de milliers d’êtres croupissant dans les prisons ; par la peur qu’inspirent des millions de soldats et de policiers arrachés à leurs familles et hébétés par la discipline, qui protègent nos plaisirs avec des revolvers chargés contre les attentats possibles des affamés ? Est-ce d’acheter chaque bon morceau que je mets dans ma bouche et dans celle de mes enfants, par les privations du grand nombre qui sont indispensables, paraît-il, pour me procurer mon abondance, — ou bien, est-ce d’être certain que mon morceau de pain ne m’appartient que quand je sais que chacun a le sien et que personne ne souffre pendant que je le mange ?

Il suffit d’avoir compris que chacun de nos plaisirs, chaque minute de notre tranquillité s’achètent, grâce à notre organisation sociale, par les souffrances et les privations de milliers d’hommes, pour comprendre en même temps ce qui est propre à la nature de l’homme, non pas à la nature animale seule, mais à la nature animale et spirituelle qui constituent l’homme. Il suffit de comprendre la loi de Jésus dans toute sa portée, avec toutes ses conséquences, pour se convaincre que ce n’est pas sa doctrine qui est contraire à la nature humaine, mais qu’elle n’a d’autre objet que de rejeter la doctrine chimérique de la lutte avec le mal par la violence, — doctrine si contraire à la nature humaine et si féconde en malheurs.

La doctrine de Jésus : « Ne résistez point au méchant, » est une chimère ! dit-on. Comment considérer alors la vie de ces hommes qui, au lieu d’être remplie de compassion et d’amour pour leurs semblables, s’est passée et se passe encore, pour les uns, à préparer supplices tels que le bûcher, le knout, la roue, la question, les fers, les travaux forcés, le gibet, les prisons cellulaires, les prisons pour femmes et enfants, organiser des hécatombes par milliers à la guerre, faire des révolutions périodiques et des jacqueries ; pour les autres, à exécuter ces horreurs ; pour les troisièmes, à se préserver de ces calamités ou à préparer des représailles, — une pareille vie n’est-elle pas une chimère ?

Il suffit de comprendre la doctrine de Jésus pour être convaincu que l’existence, non pas l’existence raisonnable qui donne le bonheur à l’humanité, mais celle que les hommes ont organisée pour leur propre perte, est une chimère, la chimère la plus sauvage, la plus épouvantable, un véritable délire de folie dont il suffit de revenir une fois pour n’y plus jamais retomber.

Dieu est descendu sur la terre, le Fils de Dieu, — personne de la Trinité, — s’est incarné pour racheter le péché d’Adam ; ce Dieu (on nous a accoutumé à croire) a dû dire quelque chose de mystérieux et mystique, quelque chose qu’il est difficile de comprendre, qu’il n’est possible de comprendre qu’à l’aide de la foi et de la grâce, et tout à coup les paroles de Dieu se trouveraient être si simples, si claires et si raisonnables ?

Dieu aurait dit simplement : « Ne faites pas le mal, — et le mal n’existera pas ? » La révélation de Dieu est-elle vraiment aussi simple ? Dieu n’a-t-il dit rien que cela ? Il nous semble que chacun de nous sait cela. C’est si simple !

Le prophète Élie, fuyant les hommes, se réfugia dans une caverne, et il lui fut révélé que Dieu lui apparaîtrait à l’entrée de la caverne. Survint un ouragan : les arbres se rompaient sous la tempête. Élie pensa que c’était Dieu et sortit ; mais Dieu n’était pas dans l’ouragan. Puis survint un orage : le tonnerre et les éclairs étaient épouvantables. Élie sortit encore pour voir si Dieu y était ; mais Dieu n’était point dans l’orage. Puis il y eut un tremblement de terre : la terre vomissait du feu, les roches se fendaient, la montagne craquait de toutes parts. Élie regarda ; mais Dieu n’était point dans le tremblement de terre. Enfin, le calme se fit et une brise légère apporta au prophète la fraîcheur des champs. Élie regarda et voici, Dieu était là. C’est un magnifique symbole de ces paroles : « Ne résistez point au méchant. »

Elles sont bien simples ces paroles ; mais elles sont pourtant l’expression de la loi divine et humaine. S’il y a dans l’histoire un mouvement progressif dans le sens de la suppression du mal, ce n’est que grâce aux hommes qui ont compris ainsi la doctrine de Jésus, — qui supportaient le mal et ne résistaient pas au méchant par la violence. La marche de l’humanité vers le bien s’opère non par les tyrans, mais par les martyrs.

Comme le feu n’éteint pas le feu, ainsi le mal ne peut éteindre le mal. Seul le bien, faisant face au mal, sans en subir la contagion, triomphe du mal. Et dans le monde intérieur de l’âme humaine, c’est une loi aussi absolue que la loi de Galilée, encore plus absolue, plus claire et plus immuable. Les hommes peuvent s’en écarter, la cacher aux autres ; mais, malgré tout, la marche de l’humanité vers le bien ne peut s’effectuer que dans cette unique voie. Chaque étape en avant ne se fait qu’au nom du commandement : « Ne résistez point au méchant. »

Un disciple de Jésus peut dire, avec plus d’assurance que Galilée, en dépit de péripéties souvent douloureuses et malgré les menaces : Et pourtant ce n’est pas la violence, mais le bien qui supprime le mal. Et si cette marche est lente, c’est uniquement parce que la doctrine de Jésus, qui, dans sa clarté, sa simplicité et sa sagesse, s’impose inéluctablement à la nature humaine, a été cachée à la majorité des hommes avec une adresse dangereuse, sous une doctrine étrangère, faussement appelée de son nom.