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Malte-Brun - la France illustrée/0/5/2/6/12

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Jules Rouff (1p. lxxvi).
PRÉSIDENCE DE M. THIERS.

Appelé à la présidence de la République par l’Assemblée nationale, qui de Bordeaux était venue siéger à Versailles, M. Thiers, l’ordre rétabli dans Paris, s’occupa de la libération du territoire. — Il eut recours à un emprunt. Au lieu de 2 milliards qu’il demandait, 5 milliards lui furent offerts. Deux ans après, les Allemands avaient évacué le territoire ; l’armée, l’administration, les finances étaient réorganisées ; une armée territoriale créée ; le service militaire rendu obligatoire pour tous les Français. Mais la situation n’était pas nette ; la majorité était monarchique dans l’Assemblée, et M. Thiers, en présence des compétiteurs dynastiques, ne voyait qu’un seul gouvernement possible, la République. À la suite de l’élection Barodet, où le candidat de M. Thiers (M. de Rémusat) avait échoué, l’Assemblée lui infligea un vote de défiance, et M. Thiers se retira, laissant la présidence au maréchal de Mac-Mahon.