Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation/27

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Avec l’amant de sa mère

Quand une petite fille a deviné quel est le bon ami de sa maman, elle ne doit, sous aucun prétexte, aller le dire à son papa.

Ne désignez jamais à l’amant de votre mère une jeune fille qui se branle pour lui, surtout si cette jeune fille, c’est vous.

Si l’amant arrive en avance et que madame votre mère vous prie de faire attendre, faites-le bander, mais ne le sucez pas.

Elle ne doit pas non plus, à l’heure où sa mère revient du rendez-vous, lui demander si c’était bon, combien de fois elle l’a fait, si le monsieur bandait bien, etc. Ces questions ne mériteraient que le fouet.

Il lui est également interdit de prendre à part le bien-aimé pour lui demander : « Déchargez-vous dedans ? Est-elle bien cochonne ? Suce-t-elle gentiment ? Avale-t-elle le foutre ? Se fait-elle enculer ? », etc.

Ni surtout pour lui dire : « Papa a baisé maman la nuit dernière. C’est ma bonne qui me l’a dit. » Cette information ne serait pas accueillie avec plaisir.

Si vous savez que votre mère attend son amant chez elle, ne vous cachez pas sous le lit, surtout pour sortir en faisant : « Boum ! c’est moi ! » pendant qu’on jouit dans sa bouche. Vous seriez capable de la faire étrangler.

Ne choisissez pas non plus cet instant pour entrer brusquement dans la chambre en criant : « Voilà papa ! » lorsque vous savez très bien que monsieur votre père est en voyage.

Si monsieur votre père est absent pour six mois ou un an, ne vous hasardez pas, un jour d’adultère, à cacher l’injecteur de votre maman, de telle sorte qu’elle s’en aperçoive trop tard. Les plus graves conséquences pourraient s’ensuivre, et la farce ne serait pas goûtée.

Si vous découvrez que vous êtes la fille de l’amant et non du mari, n’appelez pas ce monsieur « papa » devant vingt-cinq personnes.

C’est le mari de votre mère que vous devez appeler papa. Et même si vous êtes certaine de ne pas lui être unie par les liens du sang, ne lui dites pas à l’oreille : « Je peux bien te sucer, tu n’es pas mon père ! » La fin de la phrase détruirait tout ce que les premiers mots auraient de vraiment aimable.

Si une visite se présente quand votre mère fait l’amour et si l’on vous charge d’aller répondre : « Maman est souffrante », ne donnez pas de détails sur sa maladie. Si l’on vous demande : « Qu’est-ce qu’elle a ? » ne répondez pas : « Une pine dans le cul. »