Marie Antoinette et Barnave/Appendice B

La bibliothèque libre.
Texte établi par Alma SöderhjelmLibrairie Armand Colin (p. 240-246).

APPENDICE B


Nous publions ci-dessous trois lettres de la reine qui se trouvaient jointes, dans la collection de Löfstad, à sa correspondance avec Barnave. Heidenstam, comme on l'a dit, avait admis que les deux premières étaient adressées à Barnave et les avait supposées de 1791, ce qui les rendait inintelligibles. Elles sont de 1790 et concernent les rapports de la cour avec Mirabeau. Le destinataire était vraisemblablement M. de Fontanges, archevêque de Toulouse, député aux États généraux, dont plusieurs lettres au comte de La Marck, qui figurent dans la Correspondance du comte de La Marck avec le comte de Mirabeau, publiée, en 1851, par M. de Bacourt, témoignent qu'il a servi d'intermédiaire entre la reine et l'ami de Mirabeau. Ces deux lettres de la reine complètent utilement la Correspondance. La troisième est adressée au comte de Provence qui avait émigré au moment de la fuite du roi: elle est du 15 octobre 1791. Les trois lettres figurent au procès-verbal d'expertise. I ce 18 juilliet. Je vous renvois ce papier¹ dans l'idée qu'on peut en avoir besoin ; j'y trouve d'excellent choses, mais il y en [a] plusieurs que je désire combattre, et d'autre que je veux faire remarquer. Par le plan proposé, les gardes du corps sont absolument 1. Ce papler doit etre la 12 note de Mirabeau à la Cour, 17 juillet 1790 (Correspondance du comte de la March avec le comte de Mirabeau, II, 103). Mira- beau y représente que la Fédération a encore accru la puissance de La Fayette et qu'il est plus urgent que jamais d'éloigner le rol de Paris (il était alors à Saint-Cloud) et de commencer à constituer autour de lui un premier rassem- blement militaire. Il faut au moins aller à Fontainebleaus. Sauf les dédommagements particuliers das aux gardes du corps et le point d'honneur de leur rassemblement passagers, le roi dolt prendre pour gardes les gardes nationaux du lieu de sa résidence et des troupes de ligne que les premiers ne pourraient prétendre écarter sans aliéner l'armée à la révolution. On commen- cera par faire venir les régiments tirés des garnisons les plus proches : le Page:Soderhjelm - Marie-Antoinette et Barnave.djvu/256 Page:Soderhjelm - Marie-Antoinette et Barnave.djvu/257 Page:Soderhjelm - Marie-Antoinette et Barnave.djvu/258 Page:Soderhjelm - Marie-Antoinette et Barnave.djvu/259 Page:Soderhjelm - Marie-Antoinette et Barnave.djvu/260 nous pourrons les revoir avec nous. Mais pour cela, il faudroit qu’ils ne restassent pas réuni en corps et que, même, quelques-uns ou des officiers de marque puissent revenir. Il n’y a que vous deux qui puissiez arranger et je me fie à votre amitié à tous deux.