Meuse/p3/s6

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Georges Thone (p. 112-113).

SCÈNE VI.

Sainte Begge.


LA FÉE ESPACE, seule devant le rideau.

Chaque année, autrefois, sous l’ancien régime, sortait la procession fameuse en l’honneur de la fille de Pepin de Landen, sainte Begge.

(Exit.)
Le motif de l’interlude reprend. — Le rideau s’ouvre : voile de fond représentant maisons d’Andenne au XVIIIe siècle ; sur la gauche l’église.
Entre la procession[1] :
(Tambours.)
En tête marche la jeunesse en armes avec drapeaux et tambours, puis viennent la Croix et les filles suivies de deux prêtres en surplis portant le chef de sainte Begge.
Puis le chantre et trois dames chanoinesses.
Puis le corps de sainte Begge porté par six jeunes hommes.
La doyenne et trois dames encadrent le corps de la sainte, deux de chaque côté.
Puis les autres chanoinesses, les plus jeunes les premières.
(Violons. Sonnailles.)
Puis les violons.
Puis le Saint-Sacrement entouré de flambeaux et suivi du mayeur portant la verge de la Justice et des seigneurs portant hallebardes.
La procession tourne sur la scène tandis qu’elle chante le Beata Begga.
Au moment où la procession rentre à l’église, la jeunesse reste sur place agenouillée ; l’orgue dans l’église — portes ouvertes — joue le Te Deum — les cloches sonnent — la jeunesse se relève et au milieu du chant des cloches, des orgues de la procession qui a entonné le Te Deum, la jeunesse fait une décharge de mousqueterie.
Orgues, cloches ; la toile tombe.

  1. D’après l’œuvre de Félix Rousseau, Légendes et Contes du pays de Namur, p. 51.