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Mimes (Hérondas, trad. Dalmeyda)/Mime VIII

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Traduction par Georges Dalmeyda.
Hachette et Cie (p. 123-126).

MIME VIII

LE SONGE


Debout, Psylla ! Allons, esclave, quand finiras-tu de ronfler dans ton lit, sans penser à la truie, que la sécheresse picote ? Attends-tu que le soleil te chauffe le derrière ? Dormeuse insatiable, n’as-tu pas les côtes brisées à rester couchée si longtemps ? Les nuits durent pourtant neuf heures ! Lève-toi, te dis-je, allume la lampe, s’il te plaît, mène au pacage la truie, qui ne veut pas rester à l’étable. Allons, grogne et gratte-toi jusqu’à ce que ce bâton t’amollisse Je crâne ! Et toi, Mégallis, fainéante, dors-tu, toi aussi, du sommeil d’Endymion ? Pourtant ce n’est pas le travail qui t’épuise ; nous avons beau chercher des bandelettes pour le sacrifice, pas un flocon de laine[1] à la maison. Lève-toi, malheureuse ! Toi, Anna, écoute, si tu le veux bien : je vais te dire mon songe, car tu es une fille de bon sens. Je crus voir un bouc dans un ravin[2] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

FRAGMENT DÉTACHÉ.

. . . . . Chanter après le vieil Hipponax des vers boiteux pour les fils de Xouthos[3] . . . . . . . . . . . . . . . . . .


  1. Un flocon de laine. Mégallis veut sans doute faire un sacrifice expiatoire, comme c’était la coutume après un songe.
  2. À partir de ce vers le papyrus est trop mutilé pour qu’on puisse en tirer parti.
  3. Pour les fils de Xouthos. Entendez les Ioniens.