Monographie de l’abbaye de Fontenay/2-13

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Librairie Saint-Joseph (p. 152-154).

13e abbé

Guillaume III, 1207-1214

Vuillerme, comte de Joigny, pour le bien de son âme, donne aux moines de Fontenay l’exemption de tout péage, sur terre et sur ses eaux, pour leurs hommes et leurs animaux. Le duc de Bourgogne, Hugues IV, donne une propriété à Pommard et quelques privilèges[1]. Innocent III approuve la paix faite avec les chanoines d’Auxerre relativement à des biens dans le comté d’Auxerre, prend l’abbaye sous sa protection, déclare que l’hospitalité qu’elle donne ne transfert aucun droit à ceux qui la reçoivent, défend de payer des dîmes aux évêques, aux princes, aux rois, même pour la guerre sainte[2]. Bernard de Montbard, seigneur d’Époisses, ratifie la donation que sa mère fait à Fontenay de 10 setiers de blé, et de dix sous à prendre sur Vassy[3], traite en même temps des 300 marcs d’argent donnés à Fontenay par Hila, dame de Mont-Saint-Jean ; à sa mort 150 marcs reviendront à son fils Guy, chanoine de Langres et d’Auxerre, et les 150 autres appartiendront aux religieux[4].

Pierre, comte de Tonnerre, rend spontanément les biens qu’il avait usurpés et détenus injustement au préjudice du Petit-Fontenay[5].

L’abbé Guillaume reçoit de Gautier et Simon, chevaliers de Grignon, des dîmes sur Saigny, Grignon et Venarey ; de Mathieu de Genay un pré ; de Josbert et de Hodierne sa femme, 4 setiers de blé et d’avoine sur Estormer ; de Robert le Petit, de Ricey et de sa femme Sybille, pâturages et grange à Fontaines-les-Sèches ; de Manassès-de-Laïs et de Agnès de Sennevoi tout ce qu’ils possédaient à Montbard et à Marmagne ; fait la paix avec de Rocoourt de Lucenay pour le bois des Morots où il prétendait avoir des droits. Les deux frères Radulphe et Robert donnent leurs droits sur les Morots[6].

Cet abbé fut témoin de la donation que Girard le Broz d’Asnières-lès-Dijon fit à l’abbaye de Prâlon, fondée par Marie de Sombernon, femme de Guy, frère aîné de saint Bernard, qui s’y rendait souvent pour y célébrer les saints offices. Pendant longtemps on y a gardé les ornements et le calice dont il se servait. Ils furent donnés plus tard aux Jacobins de Dijon[7].

Guillaume est cité dans une charte de Hugues, duc de Bourgogne, en faveur de la Bussière, et en 1214 dans les lettres d’Oigny ; en 1210 il avait signé la donation de Garnier de Fontaines pour l’abbaye de Prâlon[8].

Il est dit de lui, Fontenetum illustravit, jacet in capitulo.

14e abbé

Haymon, 1214-1234

Sous l’administration de cet abbé, les moines étaient inquiétés, attaqués, car ils s’en plaignent au Pape. Un légat, à Beaune, commande à l’abbé de

  1. Cart. de Font. 7.
  2. Cart. Font. 27-529.
  3. Chifflet, 1468. — Cart. Font. 8.
  4. Cart. Marmagne, 8.
  5. Cart. Tonnerre, 71.
  6. Cart. Grignon. — Cart. Font. 572. 1 Marmagne. — Chifflet.
  7. Chifflet, 1468.
  8. Chifflet. —- Gall. Christ.