Montcalm et Lévis/01
PREMIER ACTE
La scène se passe au château Saint-Louis. Il y a grande réception et bal cher le gouverneur. Tout Québec est là…
Les brillants costumes français de l’époque, les uniformes des militaires, très nombreux, et les toilettes des dames du temps de Louis XV donnent beaucoup d’éclat au tableau. Le marquis de Vaudreuil, le chevalier de Lévis, Bourlamaque, Bougainville, MM. de Villiers, Desandrouins, de Lapauze, de Léry, de Ligneris, de Gaspé, de Lanaudière, et d’autres occupent le devant de la scène.
Bigot éclipse tout le monde par la richesse de ses vêtements et ses bijoux ; il forme de temps en temps un groupe séparé avec ses amis ; trois hurons, en grande tenue, attirent aussi l’attention. Orchestre, au fond derrière un écran. Pendant que le grand nombre dansent, au fond de la scène quelques-uns jouent aux cartes, et d’autres causent. À droite, sur une petite estrade, deux fauteuils où sont assis le gouverneur et Mme de Vaudreuil. Tous les arrivants viennent les saluer. Les gentilshommes baisent la main de la marquise.
Scène I
Dites-moi, Lévis, le marquis de Montcalm est-il malade ? Il n’est pas encore arrivé.
Non, M. le gouverneur, je l’ai vu ce matin bien portant.
Tout le monde s’informe de lui, et demande à le voir.
Ah ! c’est qu’on l’admire beaucoup, depuis son brillant fait d’armes de Chouaguen. On ne parle que de lui.
Je n’en doute pas. J’ai été d’autant plus heureux du succès de cette expédition, que c’est moi qui l’ai proposée, et presqu’imposée à M. de Montcalm.
En tout cas, M. le gouverneur, il est fort heureux que vous ayez trouvé un général comme M. de Montcalm pour exécuter votre projet.
Oui, sans doute, et je lui rends justice.
Grâce à Dieu, M. le gouverneur, ils sont passés, les jours néfastes de Dieskau. Son humiliante défaite planait encore sur l’avenir de la Nouvelle-France comme un nuage sombre. Le bel exploit de M. de Montcalm a produit l’effet d’un orage électrique ; il a dissipé l’ombre et purifié l’air.
Bravo Lapauze !
Je dis ce que je pense.
L’expédition de Chouaguen éclipse la plupart des glorieux faits d’armes de notre histoire.
Ce qui est admirable, c’est qu’elle ne coûte pas cher, et que ses résultats sont énormes. Quand je songe que vous avez fait seize cent cinquante prisonniers de guerre, capturé cinq drapeaux, sept navires, deux cents barges, cent vingt-et-un canons, quarante-huit mortiers, dix-huit cents fusils, des munitions, et jusqu’à la caisse militaire contenant une vingtaine de mille francs, je suis émerveillé.
Scène II
M. de Montcalm arrive, et va présenter ses hommages au gouverneur et à madame la marquise de Vaudreuil. Il baise la main de celle-ci.
Quelle brillante réunion, madame ! Tous mes compliments.
Merci. Vous êtes en retard, général.
Oui, madame, et je vous fais mes excuses. C’est la faute à Pierre Corneille.
Comment cela ?
Je me suis attardé à lire le Cid.
Je comprends, général, que les œuvres de Corneille vous captivent ; car il est le poëte des héros et des grands gestes.
Oh ! madame, vous allez me faire rougir comme une jeune fille, mais je vous pardonne pour l’amour de Corneille, dont je vous sais éprise, comme moi.
En effet, général, j’ai entendu Mme de Beaubassin réciter des pages entières de Corneille ; et l’autre jour, elle vous a appliqué deux vers du Cid.
À quelle occasion ?
C’était chez elle, le jour même où furent suspendus à la voûte de la cathédrale, au milieu des cérémonies les plus grandioses, les drapeaux conquis sur l’ennemi à Chouaguen.
Lapauze nous racontait tous les détails de votre belle victoire, et alors, Mme de Beaubassin a dit :
Ses pareils à deux fois ne se font pas connaître.
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître !
Oh ! madame, ces vers sont beaux, mais vous les appliquez mal, et si j’avais été présent, je vous aurais répondu par celui-ci :
Mais qui sert bien son roi ne fait que son devoir.
Les dames applaudissent. M. de MONTCALM offre alors son bras à la Marquise de Vaudreuil.
Madame, me ferez-vous l’honneur de danser un menuet ?
Mademoiselle, je sollicite la même faveur.
Mais au lieu de se mêler aux danseurs, ils traversent la scène, et vont s’accouder à une fenêtre, qui ouvre sur le fleuve, à gauche.
Scène III
Eh ! bien, chevalier, vous me paraissez soucieux, aujourd’hui, qu’est-ce que vous avez ?
Ce que j’ai ? J’ai 36 ans, mademoiselle, et je me sens vieux.
C’est que les années ont compté double pour vous, à raison des grandes choses que vous avez déjà accomplies.
Ne vous moquez pas de moi, au moins ; je suis déjà assez triste. Vous ne savez pas combien ils sont rares les hommes qui font vraiment de grandes choses. Non, je n’ai rien fait de grand, et je crains bien de ne jamais atteindre à la grandeur. J’ai guerroyé comme bien d’autres, et c’est tout.
Vous êtes entré très jeune dans la carrière militaire ?
À l’âge de 14 ans.
Ah ! quelle chose terrible ! Il y a 22 ans que vous faites la guerre ?
Mais oui, et j’ai fait quelques rudes campagnes, en Bohême, en Allemagne, en Italie. J’ai versé le sang des autres, et un peu du mien pour la patrie…
Eh ! bien, c’est grand cela ?
On le dit, mais je n’en suis pas convaincu. Après tout, je n’ai fait que mon métier de soldat, et rempli le plus simple des devoirs.
Et vous n’êtes pas fatigué de cette rude carrière ?
Non, il paraît qu’on se fatigue de l’amour, et non de la guerre.
Je n’ai aucune expérience là-dessus ; mais… vous avez abusé de l’amour, peut-être ?
Non, quoique chevalier. En vérité, je ne l’ai guère cherché ; mais il nous guette toujours, vous savez.
Encore, à 36 ans ?
Toujours. C’est comme une fièvre intermittente ; on s’en croit guéri, et cela vous reprend sans crier gare.
Pas en Canada ?
Précisément, je croyais qu’en venant au Canada, j’échapperais à tout danger sous ce rapport ; mais aujourd’hui, je ne suis plus rassuré ; je retrouve à Québec tant de filles d’Ève distinguées, jolies, portant de beaux noms, appartenant à de nobles familles, et en tout point charmantes, que je me sens déjà repris.
Mais il n’y a pas là de quoi vous rendre si triste.
Ah, c’est que je crois à la vérité du proverbe oriental :
Sans doute, ces larmes sont douces d’abord, mais c’est comme notre vin du midi, plus il est doux, et plus il y a de lie au fond.
Chevalier, vous n’êtes pas chevaleresque. Et voulez-vous que je vous dise quel est votre mal ? Vous avez la nostalgie de la vieille France, et la Nouvelle ne suffit pas à vous en guérir.
Vous vous trompez, savez-vous que je lis votre histoire, et que je m’y intéresse comme à la lecture d’un beau poëme épique ?
Je n’en suis pas étonnée. Notre histoire est une suite des épopées françaises.
J’en ai lu aujourd’hui l’un des plus jolis épisodes : le beau fait d’armes accompli par une jeune fille de 14 ans, nommé Madeleine de Verchères. Et l’on m’a dit que vous êtes de sa descendance.
Je suis sa petite fille, mais bien dégénérée.
Ah ! non ; je suis sûr que vous pourriez faire comme elle. Mais les temps sont changés. C’est à nous maintenant, et non aux femmes, de défendre la Nouvelle-France.
Oui, et vous le faites brillamment. M. de Montcalm et vous serez un jour les héros de quelque nouvelle chanson de Geste.
M. de Montcalm, oui, mais moi, je ne sais pas du tout ce que l’avenir me réserve.
Je le sais, moi.
Ah ! vous connaissez mon avenir ? Voulez-vous me le dire ? J’espère au moins que vous n’êtes pas une prophétesse de malheur ?
Je ne suis pas du tout prophétesse — Ce que je sais, je l’ai appris de personnes qui connaissent bien votre famille.
Voyons, que savez-vous ?
Je sais que votre famille fonde sur vous les plus grandes espérances, qu’elle vous prépare en France un brillant mariage avec une jeune fille de haut rang, que vos grandes qualités militaires vous assureront les postes les plus élevés, et les plus grands honneurs dans votre pays.
Vous avez eu raison de dire que vous n’êtes pas prophétesse ; car rien ne me paraît moins certain que vos prévisions. Pour le moment, je ne suis pas mécontent de mon sort. La guerre me plaît, et votre admirable pays me plaît aussi.
Depuis quand donc vous êtes-vous épris de notre Nouvelle-France ?
Depuis que je vous connais.
Parlez sérieusement, je vous prie.
Eh ! bien, oui, je vais parler sérieusement. Oui, j’aime beaucoup votre pays, et c’est en vous que je l’aime. Vous incarnez pour moi la Nouvelle-France. Quand je parle d’elle, je pense à vous, quand on me parle de vous, je me souviens d’elle. Dans la fumée des combats que je livre pour elle, c’est votre image qui m’apparaît, et qui me sourit. Dans mes rêves de bonheur et de gloire futurs, c’est vous que j’entrevois comme ma récompense et ma couronne…
MADEMOISELLE DE LANAUDIÈRE écoute les yeux baissés, et, après un silence, elle dit :
Ne me parlez pas ainsi, chevalier. Il ne faut jamais faire des rêves impossibles.
Pourquoi impossibles ?
Ne posez pas même cette question. Il y a toujours tant d’obstacles à la réalisation des rêves de cette vie… Qui connaît l’avenir, mon ami ? Il semble bien aujourd’hui que nos destinées pourraient suivre la même route ; mais demain, quelle sera votre mission dans le monde ? Et quelle sera la mienne ? Quels devoirs les événements nous imposeront-ils à tous deux ? La vie est une route qui bifurque à certains endroits, et souvent deux amis qui s’en vont en se tenant par la main sont forcés de se séparer à la croisée des chemins. Ne formons donc pas aujourd’hui des liens que les événements peuvent briser demain. Ces ruptures ne se font jamais sans douleur. Vous êtes militaire et Français. Moi, je suis Canadienne et très attachée à mon pays…
M. DE MONTCALM s’approche avec MADAME DE LÉRY et salue MADEMOISELLE DE LANAUDIÈRE.
Scène IV
Mademoiselle, je vous présente mes hommages. (Giselle salue.)
J’en étais à faire l’éloge des Canadiennes, général, et je disais à mademoiselle qu’à notre retour en France, j’en parlerai de manière à étonner les Françaises, qui les confondent avec les Indiennes.
Je leur tiendrai le même langage, et je leur apprendrai que les Canadiennes n’ont absolument rien pris aux Iroquois, si ce n’est la cruauté.
Est-ce un compliment ?
Oui, Madame, car la cruauté qui est un défaut chez les hommes, est une vertu chez les femmes.
Vous êtes trop modeste, général. Car je connais ici des femmes charmantes, qui accueillent très bien vos hommages.
Vous avez raison, madame.
Chevalier, vous jugez de mes succès par les vôtres, mais je n’ai pas vos avantages. N’est-ce pas mademoiselle ?
Vous avez bien l’air de deux coupables ; et si vous faisiez tous les deux une confession générale, ce serait une leçon utile pour les jeunes filles et les jeunes femmes.
En effet, nos confessions seraient si édifiantes !
Ce n’est pas ce que je veux dire…
Bourlamaque vient inviter Giselle à danser, et lui offre son bras. Tous deux s’éloignent. Lévis offre son bras à Madame de Léry pour une danse. MONTCALM se retourne, et se trouve en face de BIGOT qui lui tend la main.
On vous disait malade, M. l’Intendant.
Je l’ai été.
Vous n’êtes pas changé.
Moi, je ne change jamais.
Malheureusement.
Prenez garde, je change quelquefois d’amours, et ce soir même je vais faire la cour à madame de Beaubassin.
Sans votre permission, je passerai devant.
Il tourne le dos à l’intendant et se dirige vers madame de Beaubassin. BIGOT, CADET, VARIN, VERGOR se groupent à gauche, et causent ensemble.
Scène V
Dis donc, Bigot, Lévis fait la cour à mademoiselle de Lanaudière ?
Évidemment.
Elle est jolie. Croyez-vous qu’il l’épouse ?
Non, dans sa position, on aime, mais on n’épouse pas.
Ah ! mon cher ami, on ne sait jamais. Quand une femme veut…
Oui, mais voudra-t-elle ?
Allons donc, une canadienne, compatriote des Algonquins, qui se ferait prier pour devenir marquise, et peut-être duchesse de Lévis ! Je voudrais voir ça. Ça serait un phénomène.
Toutes les femmes sont des phénomènes… naturels… mon cher.
Heureusement, car nous n’aimons pas beaucoup le surnaturel, nous autres. Mais à propos de surnaturel, savez-vous ce qui m’arrive, mes amis ?
Je le sais, vous pensez à vos fins dernières ?
Vous riez, mais c’est vrai. J’ai peur de mourir.
Ah ! je t’en prie, Varin ne prononce jamais ce mot-là. L’entendre seulement me fait vieillir.
Comment dire alors ?
On dit : aller ad patres ! Quand on a du patriotisme, ce n’est pas triste d’aller rejoindre ses pères.
Ou bien, on dit : aller retrouver sa grand’ mère, la Terre.
C’est vrai. Qui est-ce qui n’aime pas sa grand’mère ?
Voyez les cultivateurs, comme ils l’aiment la terre !
Le dessus, mais pas le dessous. Et je ne crois pas qu’il y ait beaucoup d’hommes qui voient venir la mort avec plaisir.
Fermez les yeux, vous ne la verrez pas venir.
Au contraire, ce sont les yeux fermés qui la voient le mieux. Dis-moi, Cadet… de Gascogne, connais-tu les remords, toi ?
Non, sont-ce de nouveaux arrivés de France ?
Peut-être, car Voltaire les a bannis de la Mère-Patrie.
Pas de langage figuré, s’il vous plaît, et dites-moi ce que vous voulez savoir.
Je veux savoir si tu sens quelquefois des troubles de conscience ?
Non, jamais, je ne connais que les troubles d’estomac.
Quand il est vide ?
Ou quand ma bourse est vide. Et toi, Varin ?
Ne me parlez pas de ma conscience, car il suffit d’en parler pour qu’elle revienne de l’exil où je l’ai envoyée.
Depuis quand l’as-tu bannie, et pourquoi ?
Depuis que vous m’avez associé à vos spéculations. Elle me tourmentait, et m’empêchait de m’enrichir. Alors, je l’ai chassée, comme j’ai fait de ma femme, parce qu’il y avait incompatibilité d’humeur entre nous.
Et depuis lors tu as la paix ?
Pas toujours. Car si ma femme n’a jamais eu la tentation de me revenir, il n’en est pas ainsi de ma conscience. Elle avait pour moi un attachement beaucoup plus fort évidemment, et elle revient souvent me solliciter de la reprendre. Avec ça qu’elle est éloquente, et qu’elle me fait des discours qui me troublent.
Que fais-tu alors ?
Je fais comme les sauvages, je prends de l’eau de feu — mais cela me donne une idée.
Ah ! combien vaut-elle, ton idée ?
En argent ? Rien, c’est une idée morale.
Une idée morale, venant de toi ? Allons, mes amis, qui veut acheter une idée morale de Varin ?… Pas d’enchérisseurs. Garde-là pour toi, Varin.
Eh ! bien, non, je vais vous la donner gratis, et je suis sûr que vous la trouverez bonne. Mon idée est que nous allions au buffet goûter l’eau de vie du gouverneur.
Mais ce n’est pas une idée morale, ça.
Elle n’est pas immorale, non plus.
Non.
Donc, elle est morale ; car il n’y a que deux sortes d’idées, les morales et les immorales.
Dans tous les cas, ton idée est bonne. Varin, allons au buffet. (tous vont au buffet).
Scène VI
LÉVIS, BOURLAMAQUE, BOUGAINVILLE, DE LANAUDIÈRE, DE LIGNERIS, DE VILLIERS s’avancent sur le devant de la scène en paraissant discuter.
LÉVIS s’adressant à BOURLAMAQUE et à BOUGAINVILLE
Vous avez tort, mes amis ; Vous ne rendez pas pleine justice aux miliciens canadiens. Naturellement, ils n’ont pas l’entraînement des troupes régulières. — Mais pour les expéditions d’hiver dans les bois et les neiges, ils n’ont pas d’égaux. Et puis, vous ne savez peut-être pas, Bougainville, que nos soldats sont logés, chauffés et nourris pendant l’hiver chez les pauvres colons, à raison de dix sous par jour.
Payés en monnaie de singe.
BOUGAINVILLE
Qu’appelez-vous monnaie de singe ?
J’appelle ainsi les bons en papier que l’intendant nous délivre et qu’il faut changer au rabais.
Plaignez-vous aux autorités.
Ah oui, les autorités… Parlons-en !
Non, mon ami, n’en parlons pas. Les autorités sont impuissantes. Elles sont divisées, et je ne vois guère comment l’unité d’action serait possible avec le régime auquel la colonie est soumise.
La division des pouvoirs dans le corps social est pourtant bonne, en principe.
Oui, mais à condition qu’ils soient centralisés au sommet dans une seule tête. Ici, la centralisation fait défaut, parce que la tête manque.
Que voulez-vous dire?
Je veux dire que la tête est en France.
Oubliez-vous, général, que je représente ici le Souverain ?
Oh ! non, je ne puis pas l’oublier, car vous me le rappelez souvent, en me faisant sentir votre autorité.
J’en use rarement, et je n’en abuse jamais.
Vous n’en abusez pas à l’égard de l’intendant.
Que voulez-vous dire encore ?
Je veux dire que Bigot et ses complices font des fortunes scandaleuses aux dépens du trésor public et des colons tandis que nos soldats sont mal équipés, mal nourris, mal payés, et que vous ne possédez pas le pouvoir de mettre fin à ces désordres intérieurs qui vont conduire la colonie à la ruine.
Général, vous voyez tout en noir ; mais laissez-nous au moins l’espérance, et n’oubliez pas que la colonie compte sur vous pour être sauvée.
Je donnerai ma vie pour la sauver. Et je ne veux pas désespérer encore ; car il y a une force qui nous reste, c’est l’esprit militaire, et le courage de nos troupes. Le soldat français est le premier soldat du monde.
Et le Canadien ?
Il tient de race, bon sang ne peut mentir.
Voilà une bonne parole.
Elle est sincère et vraie. Et maintenant, gouverneur, l’heure est venue de nous retirer. Le jour va bientôt paraître. Nous allons nous remettre à l’œuvre et travailler de concert, pour assurer la victoire.