Nouvelle Biographie générale/Aaron-ariscon

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Firmin-Didot (1p. 5-6).

AARON-ARISCON OU HARISCHON, célèbre rabbin caraïte, exerçait la médecine à Constantinople vers la fin du treizième siècle. Il avait la réputation d’un grand philosophe, et, ce qui vaut mieux encore, celle d’un honnête homme. On lui doit : 1o un Commentaire sur le Pentateuque, sous ce titre : Hammuchbar (l’élu). Cet ouvrage est encore inédit ; il en existe des manuscrits dans la bibliothèque de Leyde, et dans la Bibliothèque nationale de Paris. Le manuscrit de cette dernière bibliothèque porte, au frontispice, que l’ouvrage a été composé en 5054 de la création du monde (1294 après J.-C.) ; — 2o un Commentaire sur les premiers prophètes, c’est-à-dire sur les Livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois, traduit de l’arabe en hébreu ; manuscrit de la bibliothèque de Leyde ; — 3o un Commentaire sur Isaïe et sur les Psaumes, ms. de la même bibliothèque ; — 4o un Commentaire sur Job ; — 5o un Traité de grammaire et de critique hébraïque (kelil Iophi, c’est-à-dire perfection de la beauté), ouvrage très-rare, imprimé à Constantinople en 1581 ; — 6o un ouvrage écrit en hébreu (Sepher-tephiloth (comme les précédents, et dont le titre latin est : Ordo precum juxta ritum synagogœ karaïtarum ; Venetiis, 1528-29, 2 vol. in-4o. Ces deux volumes sont fort rares.

Simon, Bibliothèque critique, vol. II. — Wolf, Bibliotheca Hebrœa, t. III, p. 74. — Mardochæus, Notitia Karœorum, p. 141 de l’édition de Wolf.