Octobre en fleur/4/114
Apparence
Maison d’éditions et d’impressions Anct AD. Hoste, S. A., (p. 272).
CXIV.
LA CHAMBRE.
La chambre m’est sacrée où ton regard m’a lui.
J’y veux rester rêver, ne parlant à personne,
En écoutant le vent, le feu, l’heure qui sonne,
Sur mes genoux frileux berçant mon pâle ennui.
Et mon cœur douloureux qui pleure et qui s’étonne
Dira : — « Qu’avons-nous fait du beau printemps enfui ?
J’attendais mon amour et j’ai crié vers lui.
Il est venu trop tard, dans la forêt d’automne. »
— Ô mon cœur douloureux ! ne pleure pas si fort !
Nous dormirons bientôt d’un bon sommeil sans rêve.
— « Non », me répond mon cœur, « je veux souffrir encor. »
— Ô cœur gonflé d’amour comme un fruit lourd de sève,
Fruit néfaste et maudit comme la pomme d’Éve,
Ô cœur désespéré ! ne veux-tu pas la mort ?
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