Aller au contenu

Odes (Horace, Séguier)/I/19 - Glycère

La bibliothèque libre.
Odes et Épodes et Chants séculaires
Traduction par M. le Comte de Séguier.
A. Quantin (p. 27-28).

XIX

GLYCÈRE


   Des désirs la mère cruelle
M’ordonne, avec le fils de Sémélé
      Et la Privauté sensuelle,
D’aimer encor, dans leur troupe enrôlé.
      Soit ! je m’enflamme pour Glycère,
Au teint plus pur qu’un marbre de Paros ;
      Je brûle à sa grâce légère,
À son œil vif qui chasse le repos.
      Sur moi Vénus, désertant Gnide,
Fond tout entière, et prohibe en mes vers
      Les Scythes, le Parthe rapide,
Traître en fuyant, matière où je me perds.

      Çà, du gazon, de la verveine,
Et de l’encens, garçons, et de vin vieux
      Une patère toute pleine !
L’hostie offerte, on comblera mes vœux.