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Odes (Horace, Séguier)/III/20 - À Pyrrus

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Odes et Épodes et Chants séculaires
Traduction par M. le Comte de Séguier.
A. Quantin (p. 122-123).


XX

À PYRRUS


Ne crains-tu point, ô Pyrrhus, de ravir
Ses lionceaux à pareille Gétule ?
D’affreux combats avant peu tu vas fuir,
          Intimidable émule,

Lorsque, à travers tes amis hasardeux
Elle accourra, voulant son beau Néarque,
Conflit sanglant pour dire auquel des deux
          Ce jouvenceau de marque.

Tandis qu’en hâte on vous voit préparant,
Toi des traits vifs, elle une dent terrible,

L’objet, dit-on, du fameux différend,
          D’un talon insensible,

Foule sa palme, et livre au vent badin
Les blonds cheveux couvrant son col d’ivoire :
Tel fut Nirée ou le prince idéen
          Qui là-haut verse à boire.