Odor di femina/La grande Rose

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G. Lebaucher, libraire-Éditeur (p. 121-128).

LA GRANDE ROSE


Dans les premiers jours d’octobre, à la fin d’une journée très chaude, comme il en fait souvent dans ce pays à cette saison, je revenais de la chasse, le fusil en bandoulière, traversant le bois attenant à ma maison d’habitation, au milieu du sentier dans le demi-jour crépusculaire, augmenté des rayons d’un croissant de lune, j’aperçus une femme qui se reposait sur les brancards d’une brouette chargée d’herbes, qu’elle venait de couper pour les lapins. Elle ne broncha pas à mon approche, quand je fus à quelques pas d’elle, elle se leva, et je reconnus à sa haute faille, la silhouette de la grande Rose, que la petite Béarnaise avait si bien roulée.

— Tiens, te voilà, Rose. Comment va ton derrière, ma fille, depuis le joli coup de sabot que te lança la petite vendangeuse dans les fesses ? Depuis plus de quinze jours le bleu doit avoir disparu. Tu as là un superbe monument, ma fille, et tel que je n’en vis jamais. Ne pourrait-on le revoir. Je ne l’ai vu qu’en passant, je le reverrais avec plaisir ton gros fessier, et puis je ne serais pas fâché de m’assurer s’il ne garde pas de trace du rude coup de pied qu’il a reçu.

— Oui dà, not’ maître. Si vous croyez que je vais vous le montrer comme ça !

— Dame, tu me l’as bien montré déjà, un peu par force, il est vrai, tu peux bien me le remontrer de bonne grâce ; puis la première fois la vue en a été gratuite, tandis qu’aujourd’hui, ce serai tout bénéfice pour la montreuse.

— Vous vous moquez, not’ maître ; comment j’aurais t’y du bénéfice à vous exhiber mon derrière ? Si vous croyez que les filles s’amusent à montrer comme ça leur honte, c’est bien assez quand ça leur arrive par accident.

— Ce n’est pas par accident peut-être, que tu le montres au beau Nicolas. On dit que tu n’as rien de caché pour ce beau garçon.

— Des méchantes langues qui clabaudent à tort et à travers. On disait bien que l’Angélique vous le montrait à vous, et d’autres aussi, que ça se chuchote dans le village. Mais moi je n’ai rien vu, ni moi non plus personne ne m’a vue avec le Nicolas.

— Alors, n’en parlons plus, je rengaine mon envie et mon louis d’or. Tu veux bien que je t’accompagne ?

— Pourquoi pas, vous êtes ben le maître.

Elle reprit les brancards de sa brouette, et nous cheminâmes de compagnie, côte à côte. Je marchais à deux pas en arrière, j’avais sous les yeux l’énorme saillie proéminente, dont on voyait sous la cotte d’indienne collante, la ligne de démarcation bien prononcée par un sillon creusé dans la toile, qui les coupe en deux opulents hémisphères, qui se bombaient et s’affaissaient tour à tour dans le déhanchement de la marche.

Je me rapprochai, marchant à la gauche, et je posai ma large main sur les grosses fesses rebondies, appuyant fortement, pour sentir le mouvement alternatif produit à chaque pas. Ma main descendit, les doigts allongés, pressant la fente sous la toile, la pinçant, la froissant sans qu’elle souffle mot, continuant à pousser toujours la brouette. Elle s’arrêta enfin en face d’un tapis de gazon vert disposé admirablement pour une halte amoureuse.

— Il ferait bon se reposer là, par cette tiède soirée, lui dis-je sans lâcher prise.

Elle était restée debout. Son arrêt en face de ce lit improvisé, me semblait trop intentionnel, pour que je pusse douter de sa bonne volonté, et voyant qu’elle ne paraissait pas s’apercevoir des indiscrétions de mes doigts, j’en profitai pour glisser brusquement ma main sous les légers vêtements, jusqu’aux hauteurs cythéréennes, reprenant sur la chair dure le pelotage inauguré par-dessus le jupon. Elle accueillait les outrages de ma main sur sa chair nue, comme elle les avait supportés à l’extérieur, je trouvai les parages émus par les préliminaires.

Voyant que j’avais cause gagnée, je lâche la prise que j’avais faite là-haut, je contourne la hanche, glissant ma main par devant, et me prenant aux touffes de l’épaisse toison, je glisse un doigt dans l’antre voisin, pour m’informer si l’ouverture était pratiquée ; elle l’était. Nicolas ou quelque autre gaillard était passé par là, la voie était ouverte.

Je l’entraînai par ma prise à la perruque, elle me suivit docile et consentante vers le gazon si propice aux ébats amoureux. Je l’agenouillai, la faisant pencher en avant, pour l’installer de façon à mettre dans la montre la plus favorable le vaste horizon de chair, qui lui tenait lieu de reposoir. L’odeur sui generis qu’exhalaient mes doigts quêteurs, me révéla le peu de soin que la grande Rose, semblable en cela à ses compagnes, prenait de ces parages.

Je jetai le jupon et la chemise sur les reins, découvrant la belle cible épanouie dans toute sa splendeur, avec le petit point noir entouré d’un léger duvet, au bas des fesses, que j’écartai empoignant la viande à pleines mains. Je vis à la faible clarté crépusculaire augmentée de celle du croissant, un petit bleu, grand comme une pièce de vingt sous au bas de la fesse gauche, qui avait été sans doute plus maltraitée que l’autre par le sabot, puisque la trace du rude coup de pied n’avait pas tout à fait disparu.

Je baissai ma culotte, tout en caressant les chairs fermes à la peau épaisse, glissant ma main sur la fente, que je trouvai disposée à me recevoir. Elle m’aidait, levant très haut ses deux monticules, dont la saillie rebondissante offrait sans cela un sérieux empêchement à l’envahissement du bijou voisin. Je dus m’accroupir, pendant qu’elle m’apportait l’étui entrebâillé. Je m’y glissai assez facilement, je ramenai la croupe en avant me remettait à genoux, et je me mis à fouiller ce profond labyrinthe, dont je ne touchais pas le fond, bien que ma longue verge eut disparu, tout entière ; pendant que je manœuvrais, j’essayai d’englober dans mes bras la vaste croupe, mais mes doigts ne se rejoignirent pas, je me mis à secouer la toison, que je touchais aux deux extrémités supérieures, me retirant lentement, m’élançant vivement pour heurter avec force, cette montagne de chair vive, que la secousse projetait en avant.

Bien qu’elle ne m’eût pas dit de me retirer, j’allais sortir avec ma prudence habituelle pour les gaines des jeunes filles, quand elle me cria de rester, et comme ça vaut mieux que de déposer son offrande à la porte, je lui obéis fidèlement. D’ailleurs elle me serrait si fort en ce moment dans son fourreau contracté, que quand je lui versai à boire, moelleusement collé à ses fesses palpitantes je lui aurais difficilement désobéi.

Pendant qu’elle s’essuyait avec une poignée d’herbes arrachées je lui demandai pourquoi elle avait voulu prendre la première mais dangereuse semence dans son sein. Elle me répondit le plus ingénument du monde, avec la crudité de langage qui distingue les paysannes des putains bien élevées :

— Nicolas ne se gêne pas, il m’envoie tout son foutre, puisque le mariage est au bout, et que ça n’a jamais pris. Si ça prenait, monsieur le maire n’est pas loin, non plus que monsieur le curé. Puis moi, je ne jouis pas bien quand on décharge à la porte comme les meuniers ; alors, je prends tout, not’ maître, et je m’en trouve bien.

Je venais de m’apercevoir qu’en effet elle s’en trouvait bien, et puisqu’elle accepte aussi volontiers l’infusion, j’aurais bien mauvaise grâce à lui déplaire en me gênant.

Vous ne serez pas surpris, que lorsque nous fîmes une seconde halte, ne pouvant avoir cette superbe croupe de la grosse fille dans mon lit, j’essayai de la paresseuse, comme je prenais la regrettée Angélique, avec laquelle c’était si bon. Ici, il n’y avait pas la chaleur excitante du lit, ni les corps nus collés l’un à l’autre, les tétons cependant entrèrent en danse, mais il y avait une petite compensation, je devrais dire une large compensation, car je veux parler de la volumineuse paire de fesses, de cette mer de chairs dans lesquelles je barbotais, puis de ces grosses cuisses qui écrasaient les miennes, pendant qu’elle faisait tout l’ouvrage.

J’avais plongé mon membre tout entier dans le repaire, poussant toujours pour m’incruster dans la chair, j’avais une cuisse entre les siennes, qui jouaient se serrant comme un étau, se démenant à peine, communiquant le mouvement aux grosses fesses et au fourreau, qui pompa mon membre enfourné, lui tirant goutte à goutte tout le sperme contenu dans les bourses. Elle eut du plaisir pour sa peine, je le sentis à ses gros seins qui sautaient dans mes mains, piquant la paume de leurs pointes raidies.

Je lui mis en la quittant un louis dans chaque main, ses yeux brillaient de contentement. Je m’en allai avec le regret de n’avoir pas percé cet énorme derrière. On doit être serré d’étrange façon dans le fourreau comprimé entre cette masse de chairs compactes, mais j’espérais trouver l’occasion, un jour ou l’autre de m’enfoncer dans ce cul sans pareil, qui n’avait certainement jamais subi d’assaut. Les paysans croiraient salir leurs bijoux en les mettant là, or chez leurs femmes, à l’encontre des duchesses, c’est le coin le plus propre.

  1. Aurait été imprimé en réalité à Paris, mais inscrit Montréal en contrefaçon. Voir Histoire du livre et de l’imprimé au Canada