Outamaro/Livres jaunes

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Charpentier (p. 171-176).

LIVRES JAUNES

(Kibiôshi)

De ces petits livres, imprimés en noir, (d’un format de 17 centimètres de hauteur sur 12 de largeur), voici une bibliographie qui m’est donnée par Hayashi :


Histoire sommaire d’un coquet galant. Minari-daïtsûjin Riaku-yenghin.

Petit livre, en 3 volumes, publié en 1781.


Livre de compte de reçus des mensonges. Gantori-tchô.

Petit livre, en 3 volumes, publié en 1783.


Histoire de depuis[1]. Sorekara iraïki.

Petit volume, publié en 1784.


L’univers au travers de la haie. Daïsensékai Kakinosoto. Texte par Sanva.

Petit livre, en 2 volumes, publié en 1784.


Détails sur la seconde liaison de Kajiwara. Kajiwara saïken Nidono-ô. Texte par Shihô Sanjin.

Petit livre, en 2 volumes, publié en 1784.


La profondeur de la pensée qu’on ne connaît pas. Hito-shirazu Omoïfukai. Texte par Shikibu.

Petit livre, en 2 volumes, publié en 1784.


Capacité militaire de Nïtta. Nïtta tsusenki. Texte par Sadamarou.

Petit livre, en 2 volumes, publié en 1784[2].


Outamaro aurait laissé passer les années 1785, 1786, 1787, sans publier de livres jaunes ; il reprend la publication de ces petits livres, en 1788.


Le femme de neige du Yoshiwara. (Au 1er jour du 8e mois). Yuki ouna Kuruwa hassaku.

Petit livre sans date.


Les septièmes des douze zodiaques. Kammuri-Kotoba, Nanatsumé jûnihishiki.

Petit livre, en 3 volumes, publié en 1789.


Contes à l’ouverture du fourneau. Robiraki hanashi-Kutikiri. Ce sont des contes à l’occasion de la petite fête, qui consacre, à chaque retour d’hiver, le premier usage du chauffage pour la maison et le thé.

Petit livre, en 2 volumes, publié en 1789.


Le sapèque d’Aoto. Tamamighaku Aoto-ghazéni.

Petit livre, en 3 volumes, publié en 1790.


Histoire de la longévité de Yutchôrô. Yûtchôrô Kotobuki banashi.

Petit livre en 3 volumes, publié en 1790.


Les devoirs envers le maître et envers les parents sont un amusement. Tchûkô Asobishigoto.

Petit livre, publié en 1790.


Instruction sur place par les oreilles. Sakusiki Mimigakumon.

Petit livre, publié en 1790.


Contes des amourettes que je n’aime pas entendre. Ouwaki banashi.

Petit livre, en 3 volumes, publié en 1790[3].


Outamaro aurait arrêté, en ce temps, la publication de ses petits livres jaunes, renfermée, on le voit, entre l’année 1783 et l’année 1790, où a paru l’histoire du sapèque de Aoto.

À ces livres jaunes, il faut joindre les petits livres également imprimés en noir, du format des mangwa, et qui sont :


Le bouquet de la parole. Yéhon Kotoba-nohana, publié en deux volumes, en 1787.


Les moineaux de Yédo. Yéhon Yédo-suzumé. Poésies illustrées sur les endroits célèbres de Yédo, publiées en trois volumes, en 1788.


Poésies sur la voie lactée. Kiôka Yéhon Amanoghawa. Un beau volume aux belles gravures, illustré de douze planches, et publié par le fameux éditeur Tsutaya, en 1790.


La danse de Surugha. Yéhon Surugha-no-maï. Poésies sur les endroits célèbres de Yédo, publiées en trois volumes, en 1790.


Scènes de la vie. Yéhon Tatoyébushi (poésies aux allusions rythmiques), publiées en trois volumes, sans date.


Parmi ces livres imprimés en noir, je trouve encore dans la collection particulière de M. Bing, un petit livre, qui a pour titre Kannin boukouro, Sac de la patience avec l’épigraphe Ne pas faire crever l’antre de la colère, un petit volume curieux ou les bonshommes ont sur leurs figures, les traits humains, remplacés par des caractères, sous lesquels les Japonais représentent les bons et les mauvais génies, et où une planche nous fait voir un pêcheur retirant une quantité de ces têtes dans son épervier.

Un autre petit livre noir d’Outamaro, faisant partie de la même collection, et ayant pour titre Aké no harow, Nouveau printemps, aurait été imprimé en 1802.

  1. Beaucoup de titres de ces petits volumes sont presque intraduisibles en français.
  2. M. Hayashi fait remarquer que les illustrations de ces livres devaient être faites avant 1784, et que le succès d’Outamaro les a fait imprimer tout d’un coup. L’année suivante, 1785, ses deux élèves, Mitimaro et Yukimaro, publient quatre ouvrages, ce qui prouve, dit-il, qu’à cette époque Outamaro n’était plus un jeune débutant.
  3. L’ouvrage manuscrit Aohon Nempiô, Table des livres jaunes avec des dates, dont s’est servi M. Hayashi pour la rédaction de ce catalogue, n’indique le nom d’Outamaro, qu’à partir de l’année 1781, où il commence, mais il est très probable qu’Outamaro a dû publier de petits livres jaunes antérieurement à cette date, sous un pseudonyme que l’on ignore.