forts et les prisons ; 10 488 traduits devant les conseils de guerre qui en avaient condamné 8 525. Les poursuites ne cessèrent pas. À l’avènement de Mac-Mahon, le 24 mai 73, il y eut recrudescence. Le 1er janvier 75, le résumé général de la justice versaillaise annonçait 10 137 condamnations contradictoires et 3 313 par contumace. Les peines prononcées se répartissaient ainsi :
Peine de mort |
270 | dont | 8 | femmes. |
Travaux forcés |
410 | dont | 29 | femmes. |
Déportation dans une enceinte fortifiée |
3 989 | dont | 20 | femmes. |
Déportation simple |
3 507 | dont | 16 | femmes et 1 enfant. |
Détention |
1 269 | dont | 8 | femmes. |
Réclusion |
64 | dont | 10 | femmes. |
Travaux publics |
29 | |||
Emprisonnement de 3 mois et au-dessous |
432 | |||
Emprisonnement de 3 mois à un an |
1 622 | dont | 50 | femmes et 1 enfant. |
Emprisonnement de plus d’un an |
1 344 | dont | 15 | femmes et 4 enfants. |
Bannissement |
322 | |||
Surveillance de la haute police |
117 | dont | 1 | femme. |
Amende |
9 | |||
Enfants au-dessous de 16 ans envoyés dans une maison de correction |
56 | |||
Total |
13 450 | dont | 157 | femmes. |
Ce rapport ne mentionnait ni les condamnations prononcées par les conseils de guerre hors de la juridiction de Versailles, ni celles des cours d’assises. Il faut ajouter 15 condamnations à mort, 22 aux travaux forcés, 28 à la déportation dans une enceinte fortifiée, 29 à la déportation simple, 74 à la détention, 13 à la réclusion, un certain nombre à l’emprisonnement. Le chiffre total des condamnés à Paris et en province dépassait Treize mille sept cents, parmi lesquels cent soixante-dix femmes et soixante enfants.
Les trois quarts des dix mille condamnés contradictoirement — 7 418 sur 10 137 — étaient de simples gardes ou des sous-officiers ; 1 942 des officiers subalternes. Il n’y avait que 225 officiers supérieurs,