Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/104

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don élèvent au-dessus de lui-même, entreprend hardiment une quatrième course. Secondé par le compagnon de ses plaisirs, il la parcoure ; leurs soupirs se confondent, leurs convulsions secondent leurs mutuels efforts ; le lit gémit ; tout retentit de leurs cris ; ils se plient, se replient, se serrent, s’embrassent avec fureur ; leurs têtes se perdent. Le froid, avant-coureur de l’extrême jouissance a parcouru tous leurs membres, et dans le même moment ils s’anéantissent ensemble dans l’immensité d’un plaisir partagé !

On peut juger qu’après cette scène ils se reposèrent enfin, et l’on pense bien aussi qu’entre eux l’intimité devint complète. — « Non, tu n’es point un homme, disait le prieur, tu n’es point une femme, tu es un ange ; sans doute un de ceux