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le ; tu m’aimeras, je partagerai ton lit, je mourrai encore sur toi, je te sentirai pâmer dans mes bras ; cette nuit n’est, pas finie, nous recommencerons encore ; en attendant, viens dans mes bras, dors sur mon sein ; nous ne nous réveillerons que pour nous livrer à de nouveaux plaisirs ». Il tint parole, et plus d’une fois encore il jouit de sa nouvelle conquête.

Chaque jour le moine adorait de plus en plus le charmant Eléonor ; c’était sans doute parce que celui-ci était destiné à redevenir femme qu’il trouvait du plaisir à faire un heureux de cette manière-là ; mais il est certain qu’il reçoit très-volontiers les preuves les plus réitérées d’amour, même il les recherchait. Lorsque le prieur lui annonça qu’il avait un voyage à faire, il en fut très-chagrin ; ce

voyage