Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/117

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charmes intérieurs. Ses pieds, qui devaient bientôt se réchauffer entre ceux du charmant Eléonor, avaient été frottés de cette même pâte qui embaumait ses mains ; le corail avait blanchi ses dents ; un élixir avait rafraîchi ses gencives, le cachou parfumé son haleine, un vinaigre a coloré ses joues, une eau suave avait été répandue sur ses vêtemens, dans sa chambre et sur-tout dans son lit ; un mouchoir fin, garni d’une petite dentelle, était préparé pour la tête de son jeune ami ; d’autres qui n’étaient point garnis, étaient là pour un usage tout différent ; en les plaçant sous son chevet, elles les avait baisés, en leur disant : j’envie votre sort, ou plutôt enviez le mien, je n’aurai pas tout, mais j’aurai le plaisir. Un vieux vin d’Alicante était sur la cheminée, et près de son lit une eau froide des-