Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/135

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» d’abord. — Il est bien, il est aimable, il me plut. Il s’occupa de moi, je m’occupai de lui. Je ne te dirai pas si ce fut mon imagination, ou mes sens qui trahirent mon cœur ; mais près de lui j’étais bien faible encore. Il s’en apperçut, et je cédai. Il fut ravi. Il jouit de son bonheur le mieux qu’il put, et pour lui et pour moi.

» Ce passe-tems me plaisait fort ; il m’amusait et charmait les ennuis de l’absence. Cependant j’avais des remords d’avoir ainsi manqué à mes projets de fidélité. Par fois j’en faisais de nouveaux qui donnaient lieu à des caprices auxquels son amour, nos desirs et ma faiblesse ne permettaient pas une longue durée.

» Un jour que je mis en tête qu’il était extrêmement dangereux pour moi de devenir grosse, que toutes

  
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