Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 132 )


» où sont deux femmes de satisfaire absolument tout-à-fait leurs desirs mutuels, prolonge presque sans bornes et la durée et la vivacité d’un feu qu’elles attisent de fureur, et que l’extrême lassitude peut à peine amortir ». — J’ignore, dit Adèle, ce genre de plaisir. Et les deux amies étaient si occupées de leur conversation, si pleines du sujet, qu’elles étaient aussi près que pouvaient l’être deux amans, et se regardant presqu’aussi attentivement.

Adèle continuant sa narration : « Les transports de mon jeune ami étaient trop vifs, trop tendres pour ne pas électriser mon être. Je brûlais. Quelque grands que fussent mes plaisirs, mes desirs leur survivaient toujours ; et, belle Eléonore, il n’y avait point là d’impossibilité d’en voir la fin. A por-

» tée